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REYNATIS Disponible sur Switch depuis le 27/09/2024
Test de REYNATIS (Switch)

Test de Reynatis : découvrez un Tokyo magique où chaque sort peut tout changer

Si vous étiez magicien, choisiriez-vous de le cacher à la société et de respecter l’ordre établi ou de libérer votre plein potentiel au grand jour ?

Test
Sorti au Japon en juillet 2024, Reynatis s’est fait remarquer notamment grâce à la présence de Kazushige Nojima (Final Fantasy) pour son scénario, Yoko Shimomura (Kingdom Hearts) pour la musique et Yusuke Naora (Final Fantasy toujours) pour ses visuels principaux. Développé et édité par FuRyu, le titre sort désormais en Occident le 27 septembre 2024 sur toutes les plateformes. Attention cependant ! Cet action-RPG en 3D, bavard avec un scénario épique mais complexe, comme tout RPG qui se respecte, est intégralement en japonais sous-titré anglais. La traduction française a été malheureusement totalement délaissée. Pouvons-nous passer outre cet immense défaut ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.

De quoi parle Reynatis ?

Le jeu se passe ici dans un Tokyo moderne, plus précisément dans les rues de Shibuya. La magie y est naturellement présente mais pas accordée à tout le monde. Elle est également crainte par les citoyens non magiciens et donc fermement contrôlée, voire opprimée, par les officiers de la M.E.A (une agence magique).

Les mages sont ainsi obligés de dissimuler leur identité et leurs capacités, forcés de se comporter comme des humains normaux.

Ici, nous ne contrôlons pas un mais deux héros. D’un côté, nous avons Marin, un étudiant de 19 ans, qui a découvert ses pouvoirs magiques à 14 ans après un grave accident de voiture qui l’a laissé aux portes de la mort. Ayant grandi dans l’oppression en raison de sa nature, il aspire à devenir le plus puissant des mages afin d’acquérir sa liberté. En suivant les dernières instructions de son père, son parcours le mène à Shibuya.

De l’autre côté, nous avons Sari, une ancienne policière, attaquée et grièvement blessée par un monstre à Shibuya au printemps 2021. Sur le point de mourir, elle s’est réveillée en tant que mage et a rapidement rejoint la M.E.A. Désormais agent de la Force Spéciale Magique, elle lutte pour sa propre voie, refusant que son image soit utilisée à des fins de propagande, malgré les tentatives de certains de l’exploiter pour recruter de nouveaux membres.

Leur destin finissent par s’entrechoquer et chacun se bat pour ses convictions. Nous vivons alternativement leur histoire.

Malgré de beaux graphismes nets et colorés, on regrette cependant que nos protagonistes manquent de personnalité. On s’y attache donc moins. De plus, la DA n’étant pas si poussée que ça, on comprend mal les ralentissements fréquents notamment après des chargements de changement de zones, même s’ils ne durent que quelques secondes.
Tout au long de notre aventure, nous croisons différents protagonistes, des sorciers, qui peuvent nous accompagner et combattre avec nous. Lorsqu’ils sont dans notre groupe, nous pouvons ainsi switcher entre chacun pour en prendre le contrôle, d’une simple touche. Ils ont tous leur propre histoire et font généralement partie d’un groupe en particulier : soit les membres de la M.E.A qui font respecter la loi, de la guilde des mages du Japon considérée comme une organisation terroriste, soit les adeptes du groupe Owl, un groupe de bénévoles soutenant les sorciers errants, intervenant là où le M.E.A, lié par la loi, ne le peut pas.

Ce sont dans les rues de Shibuya que nous déambulons tout au long de l’aventure mais pas que. En effet, réalité et fantastique s'entremêlent puisque nous pouvons également franchir la porte de mondes magiques uniquement visibles des mages et gérés par la guilde des mages. Les non sorciers ne peuvent donc pas les franchir. Ces endroits sont infestés de monstres à combattre et les magiciens sont libres de déployer leur plein potentiel magic sans risque d’être poursuivis par le M.E.A. Cependant, les monstres ne sont pas censés sortir de ces mondes…
Outre l’histoire principale, nous avons un grand nombre de quêtes annexes délivrées par les citoyens lambdas sous forme de messages d’alerte sur une application mobile des héros. Une fois accomplies, elles nous rapportent de l’argent et de l’expérience. C’est même par le biais de certaines de ces missions que nos personnages peuvent améliorer leurs capacités magiques et en découvrir de nouvelles par le biais de dessins de rue. Enfin, elles permettent également d’avancer dans l’histoire principale. Cela nous oblige donc à toutes les faire pour continuer notre aventure et monter en puissance.
Les sauvegardes n’étant pas manuelles, outre les automatiques, il nous faut trouver les différents points de passage nous permettant d’enregistrer notre partie. Cela nous est utile surtout avant de gros combats dont nous allons parler plus bas.

Révéler son identité ou rester caché ?

Dans un monde qui craint la magie, nous choisissons quand dissimuler nos pouvoirs ou les déchaîner pour anéantir nos ennemis. Une question morale se pose : faut-il contrôler les personnes dotées de pouvoirs, ou leur permettre de les utiliser à leur gré ? A nous de choisir.

Mais comment les sorciers font-ils pour cacher ou montrer leur magie ? Grâce au système des capuches. Ces dernières ont pour effet de bloquer la magie des personnes dont elles couvrent le visage. Tout au long de la partie, nous pouvons garder ou retirer le couvre-chef de nos protagonistes afin de restreindre ou libérer leurs capacités. En fonction de l’un ou l’autre, nos personnages subissent une transformation physique, c’est donc bien visible par tous. On peut ici parler d’un mode restreint et d’un mode de libération.
Ce système a un effet sur les citoyens lambdas que nous croisons dans les rues. Effectivement, puisque la magie fait peur; leur comportement varie face aux héros.

On prend ici l’exemple de Marin, qui est considéré comme mage rebelle. Sous capuche, il ne peut pas utiliser ses pouvoirs et on le voit enveloppé d’un manteau noir. Les personnes autour de lui ne remarquent pas forcément sa présence et le jeune homme peut même converser avec chacun d’eux et accepter leur demandes d’aides. En revanche, sous cet aspect il ne peut pas voir certains items, comme des potions, disséminés un peu partout dans les rues. Pour les repérer, il est obligé de libérer son pouvoir et donc de retirer sa capuche.

A partir de cet instant, la transformation est instantanée, ses vêtements changent de couleur et une aura particulière danse autour de lui. Tout le monde voit qui il est. La peur prend le dessus dans la ville et Marin ne peut désormais plus parler à personne ni accepter de missions secondaires. Pire encore, il ne faut pas longtemps pour que les citoyens le dénoncent aux autorités.
Pour calmer la population, il ne suffit pas de remettre simplement sa capuche. Nous devons aussi et surtout trouver des cercles verts spécifiques qui calment les citoyens. L’instant d’après, ils oublient à nouveau qui nous sommes.

Précisons que pour les membres de la M.E.A qui font respecter l’ordre, par oppression, Il n’existe pas toute cette crainte des personnes non magiques.
Ce système joue également sur le stress de nos protagonistes. Eh oui, une telle jauge existe ! En fonction des conversations ou des activités réalisées par nos héros, le stress a un impact sur le niveau d’agressivité. Plus il est élevé, plus l’animosité augmente. Cela a également une incidence sur les combats dont nous allons parler plus bas. En effet, plus le stress est haut, plus on subit des malus.

Il convient alors de faire baisser ce stress le plus rapidement possible par le biais de boissons que l’on peut acheter sur des distributeurs. L’argent gagné lors des quêtes secondaires nous est donc très utile.
Et si on dépasse les 100% de stress, alors notre personnage est forcé de libérer ses pouvoirs avec tous les risques que cela engendre derrière si nous sommes en pleine rue. Et la jauge peut grimper très vite, il faut donc faire attention.

Enfin, il existe le système de malice. Il représente l’animosité envers les sorciers. Si un niveau de malice est élevé dans une zone, les actions peuvent être restreintes. Le seul moyen de réduire ce niveau de malice est de réaliser des quêtes secondaires.
Mais que serait un RPG sans ses combats ? C’est ce dont nous allons parler maintenant.

Un système de combat complet et dynamique

Commençons par le principal : nous ne pouvons combattre qu’avec la capuche retirée et notre magie libérée. Les combats sont en temps réel et nous avons deux barres : une de vie et une de mana.

Nous sommes amenés à combattre autant les monstres des mondes magiques que les autres sorciers qu’ils soient rebelles ou membre du M.E.A selon le personnage contrôlé.
En mode restreint, notre sorcier ne peut pas utiliser ses pouvoirs, il ne peut donc pas se battre. De plus, il sera moins rapide. En revanche, les attaques ennemies sont ralenties et notre héros a toujours la possibilité d’esquiver.

En mode libération, nous pouvons utiliser la magie sans restriction mais nous avons une défense plus limitée. De plus, notre mana descend plutôt rapidement à chaque coup porté. Une fois la barre totalement vide, nous ne pouvons plus attaquer et nous retournons automatiquement en mode restreint. Il nous faut donc attendre que notre magie revienne soit en patientant tout en esquivant les coups adverses, soit en faisant des esquives suivies de contres grâce à des Quick Time Event, ou QTE.

Ces derniers n’ont pas l’air d’être au point car ils n'apparaissent pas forcément aux moment où on en a le plus besoin mais plutôt lorsqu’on s’y attend le moins. Conclusion, on a tendance à les louper assez bêtement. D’autant que la touche choisie n’est pas forcément pratique puisqu’il faut laisser appuyer la touche R le temps qu’un cercle rouge se forme. Si on relâche avant ou trop tard, le contre est manqué et l’ennemi nous fait des dégâts.

Une fois la mana de nouveau à bloc ou presque, notre personnage peut à nouveau libérer ses pouvoirs et combattre. Mieux encore, si nous parvenons à la remplir à son maximum tout après un QTE réussi, nous effectuons une attaque spéciale contre nos adversaires.
Ce système nous oblige ainsi à effectuer très fréquemment des esquives plutôt que de se battre en mode bourrin.

Durant toute l’aventure, nous alternons entre les héros principaux : Marin et Sari. Mais comme nous rencontrons d’autres protagonistes avec leur propre passé et leur propre histoire, nous pouvons en contrôler jusqu’à trois durant les combats. D’une simple touche, nous switchons entre les personnages pour les faire combattre pendant que les autres agissent en automatique.

Chacun d’eux offre des perspectives différentes et possède ses propres capacités. Nous ne pouvons placer que deux compétences spéciales dans nos raccourcis de touches même si nous en débloquons beaucoup tout au long de la partie par le biais des fameux dessins de rue dont nous avons parlé plus haut.

Durant les attaques, on peut alterner entre les protagonistes. Ce qui fait que lorsque l’un d’eux est à court de mana, on peut passer à un autre ce qui peut nous permettre de toujours rester hyperactif. De plus, de cette manière, nous pouvons alterner différents types de combats grâce aux divers personnages. Nous pouvons avoir une équipe de six héros et comme dit précédemment, trois au maximum peuvent combattre.
A la fin de chaque combat, nous obtenons la liste des résultats effectués et le rang qui nous est accordé en fonction de notre performance. Nous remportons de l’expérience au fil des quêtes et nous pouvons monter de niveau mais nous n’avons pas la main sur la gestion des caractéristiques. Nous contrôlons en revanche les compétences spéciales que nous gagnons tout au long du jeu.

Le système de combat est ici très dynamique et rapide, malgré une caméra un peu folle.
11/20
Reynatis est complet avec un gameplay fluide et dynamique. On ressent quand même pas mal de ralentissements notamment lors des chargements, alors que le jeu a été conçu spécialement pour la witch initialement. Mais ce qui gâche presque totalement notre expérience, c’est sa non traduction française, ce qui en fait un titre bien trop limité et apporte une immense frustration aux fans du genre.
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Le tout dernier PNCAST
PNCAST novembre 2024
11 /20

L'avis de Puissance Nintendo

Nul doute que la popularité de Reynatis grimpera en flèche le jour où une traduction française verra le jour. En attendant, c’est un JRPG épique dont seuls des bilingues peuvent profiter pleinement alors qu’il mérite d’être connu par beaucoup plus de personnes.

Jouabilité
Reynatis possède un système de combat dynamique très plaisant, malgré une caméra un peu trop rapide, et les commandes sont simples à assimiler. Malheureusement, le jeu connaît de sérieux ralentissements lors des changements de zones alors qu’il a été conçu en priorité pour la Switch. De plus, le titre n’a pas de traduction française. Un comble pour un RPG dont l’histoire est quand même complexe. Notre expérience est, de fait, totalement gâchée.
Durée de vie
Pour ceux qui maîtrisent parfaitement l’anglais et comprendront l’histoire, ils sauront apprécier ce JRPG à sa juste valeur pendant de nombreuses heures. Mais pour les autres, ça risque de ne pas dépasser une heure.
Graphismes
Pour un jeu AA, les graphismes en 3D sont très bien réussis, nets et colorés. On y ressent bien l’inspiration de jeux tels que la saga Kingdom Hearts. Dommage que tous les protagonistes, même les héros, manquent cruellement d’expression et de personnalité. On s’y attache donc beaucoup moins.
Son
La bande son a été composée par l’excellente Yoko Shimomura, qui est également la compositrice de Kindgom Hearts, dont Reynatis s’inspire très clairement. Les musiques sont épiques et grandioses et sont adaptées à chaque situation.
Intérêt
Reynatis n’est réellement accessible que pour ceux maîtrisant l’anglais, d’autant que l’histoire est complexe. C’est un réel handicap pour un JRPG et une cruelle frustration pour les fans du genre qui ne pourront pas en profiter pleinement à cause de ça. Les développeurs sont-ils tant que ça en manque de moyens qu’ils ne peuvent pas traduire des textes en français ? Ou est-ce une pure fainéantise ? Quoi qu’il en soit, à cause de cette limitation linguistique, il ne mérite pas son prix de 59,99 €.

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