Test de Senran Kagura Burst sur 3DS
Le nouveau maître étalon du boobs'em all ! Après quelques heures passées en charmante compagnie, Everred revient choqué de sa confrontation à Senran Kagura Burst sur 3DS dont voici son test !
TestEt puis surtout, les interviews du producteur Kenichiro Takaki, plus occupé à nous parler de poitrines en relief que du jeu lui-même, m'avaient déjà convaincu, tout sceptique que je suis. Bon, soyons sincères, on n'attendait franchement pas grand chose de Senran Kagura Burst et pourtant on aura quand même été déçu.
Il était cent fois...
Au Japon, il existe une école dans laquelle certaines étudiantes hors du commun passent en secret par la porte de derrière – au sens propre – pour étudier la toute puissance des arts ninjas. Car derrière son apparence tranquille, le pays est en réalité ravagé par une lutte intestine entre les bons et les mauvais ninjas, et chaque camp se doit d'enseigner à quiconque possède un bonnet D les arcanes du meurtre en toute discrétion. Voilà, si le pitch vous rappelle étrangement une grosse partie de la production shônen, c'est normal : Senran Kagura Burst déploie des efforts considérables pour éviter d'avoir une quelconque once d'originalité.De ses personnages jusqu'à ses situations, absolument tout a déjà été vu ou lu des centaines de fois auparavant. Et c'était déjà pas forcément super. On a donc droit à l'héroïne qui gagne par la force de sa volonté ou encore à la fofolle un poil obsédée. Et du côté des méchantes, c'est souvent encore pire. Pour parfaire le tableau, la narration et les dialogues qui ont été écrits au mieux avec les pieds, sont bourrés de clichés, mis en scène de façon catastrophiques (avec entre autres les plans fixes de circonstances) et surtout interminables. Faut-il préciser qu'en plus, ils sont en anglais ? Pour la partie visual novel, on repassera.
Retour Oppai
Cela étant dit, on ne s'« amuse » pas à jouer à Senran Kagura Burst pour découvrir des histoires de cœur ponctuées de rengaines débiles et de points de suspension lourds de sens. Visiblement persuadé que le monde entier partage son obsession pour les poitrines en 3D, le producteur aura fait de la physionomie des principaux personnages le véritable intérêt et cœur du jeu. Ce qui explique en partie le character design un peu fade des drôles de dames : avec de tels atouts, qui penserait à les regarder dans les yeux ? On le confessera, les seins bougent dans tous les sens comme des ballons gorgés d'eau et l'animation tient la route une fois la 3D activée... ce qui n'arrive pas souvent, celle-ci ne s'enclenchant que lors des cinématiques et dans l'irremplaçable dressing room. L'essentiel est là.Mais une fois en jeu, il faut faire sans, et ni ces dizaines d'ennemis clonés, ni ces décors désespérément vides, ne parviennent à faire oublier la pauvreté du level design. On finirait presque émerveillé par la naïveté de ces développeurs, persuadés que le beat'em all n'a pas évolué depuis Double Dragon. Les niveaux suivent invariablement le même schéma et la seule prise de risque semble s'incarner dans ces quelques passages où, à l'inverse de toutes les conventions, il faut aller de la droite vers la gauche.
"Je suis capable de m'envoyer en l'air en quelques secondes"
Ce manque d'ambition d'abord agaçant devient vite intolérable à cause d'un système de combat intéressant en apparence, mais qui se révèle parfaitement creux. Le but est de réussir à placer l'intégralité d'un combo aux ennemis pour les envoyer en l'air et faire apparaître brièvement un cercle vert. On peut alors sauter automatiquement jusqu'aux ennemis et les tabasser sans craindre les attaques de leurs jumeaux paralytiques encore au sol. Résultat : on matraque la même touche d'attaque jusqu'à l'apparition salvatrice, on saute, et on recommence en boucle. Il y a bien de vagues subtilités comme la gâchette de burst qui permet d'envoyer valser tous les ennemis alentours ou la jauge de résistance des vêtements, cruciale car synonyme d'héroïne en haillons une fois vide. Toutefois, la principale feature est le pouvoir de transformation ninja, qui débloque les super-attaques et de nouveaux combos qui transpirent le manque de talent. Si les premières demeurent efficaces pour balayer tous les ennemis à l'écran, les combos supplémentaires ne font que retarder le moment où l'ennemi sera envoyé dans les airs, ce qui a tendance à rendre notre personnage plus vulnérable. On ne pourra même pas admirer la qualité des chorégraphies : dès qu'il y a plus d'un ennemi à l'écran, le jeu rame tellement que reconstituer l'animation demanderait autant d'effort que réaliser un Pixar avec une suite de diapos.
Du contenu à profusion
On accordera malgré tout à Senran Kagura Burst un inexplicable attachement qui pousse le joueur à continuer contre vents et marées. Une sorte de fascination devant ce hub de sélection de missions, instauré pour mettre en valeur les déplacements des héroïnes apparemment ankylosées par un balai dans le fondement. Un hub qui permet en outre de découvrir la durée de vie excessivement longue du titre : deux quêtes principales, une quinzaine de personnages jouables, plein de nouvelles tenues, des accessoires à n'en plus finir, du leveling plus ou moins forcé, et des missions bougrement nombreuses, certes, mais qui se ressemblent toutes.Et il ne faut pas prendre le mot ressembler à la légère puisque chaque quête égale les autres en invraisemblance. À croire qu'aucun souci de cohérence n'a jamais animé les concepteurs qui se seraient amusés à éparpiller des ennemis au skin choisi au hasard sur le terrain, sans chercher de rapport avec l'intitulé de la mission. Quant à imaginer comment une société de ninjas peut rester secrète en envoyant ses étudiantes à moitié nues, démonter des centaines de shinobis en pleine rue commerçante à midi... On terminera enfin sur la bande-son du jeu, probablement correcte d'après le menu library, qui est néanmoins rendue inaudible en pleine partie par une fanfare de cris incessante.
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Donner une aussi sale note pour un titre qui se laisse tout de même jouer et qui devient très nerveux et efficace en frantic...
Le jeu rame? Il y a quelques ralentissements, mais loin d'êtres dérangeants au point de plomber le gameplay.
Ça sert à rien de faire un test si c'est fait par une personne forcée de le faire et donner une critique aussi pourrie que l'auteur en a eue du jeu...
Ce genre de test me fait gentiment sourire, l'introduction sur l'aventure dans le métro par exemple : une technique pour éviter de choquer les pauvres vieux, je ne sais pas, les écouteurs (oui car après la GBA SP les consoles portables de Nintendo ont récupéré ce petit gadget qui t'évitera la honte d'avoir succombé à cette horreur qu'est le jeu).
C'est un ovni japonais comme on en voit pas souvent sur console Nintendo et juste pour satisfaire la curiosité de chacun je suis content qu'il ait été édité chez nous.
Sinon le jeu est loin d'être exempt de défaut mais aurait mérité un test rédigé par un journaliste et non par un extrémiste chatouilleux de Famille de France.
Je n'ai qu'une chose à dire, le testeur n'est pas dans le trip et il a pris le jeu au premier degré !
C'est clair que c'est essentiellement l'effet béquille pour poser ta 3DS (tu peux jouer sans te fatiguer) qui te donne envie d'y jouer sinon l'intérêt en prend forcement un coup !
J'ai fait encore quelques missions dans le bus ce matin et je prends toujours autant de plaisir !
le jeu n'est pas parfait, mais à deja le merite de sortir chez nous, en boite de surcroit. Contrairement à ce qui est dit le jeu n'a jamais la prétention d'être original ni révolutionnaire, juste d'être un jeu sympa (après si c'est loupé c'est autre chose).
tout comme les éditeurs occidentaux sont persuadés qu'on est obsédé par les corps bodybuildé en 1080p, et certain editeur jap (dont nintendo) que les personnages niés y a pas mieux.
le coup du metro c'est mytho, parce que pour avoir joué dans les transport en commun à nintendog's, wario ware et pokémon on m'a aussi dévisagé, donc faudra pas oublié de descendre leur notes
en tout cas meme si leur avis vaut autant que le mien ( apres tout chacun se fait sa propre opinion ) je ne me retrouve pas du tout dans leurs tests .
Ou peut-être que l'auteur a une culture ecchi suffisamment conséquente pour affirmer que ce jeu est une daube en la matière ? (Ce qui est en effet le cas)
Ah et parler d'ovnis japonais est vraiment totalement méconnaître la culture jap' dans le domaine des "petites culottes et gros nibards"(qui est excessivement abondante, mais ne sort quasiment jamais du Japon)
Bah c'est pour ça qu'il a une certaine légitimité !
S'il y avait plus de choix, on pourrait faire la fine bouche, mais là si je veux me faire un truc ecchi en bus ou en train et pas en japonais, bah ce sera ce jeu.
Et je prends mon pieds en y jouant en plus ! Si si, j't'assure !
P.S : Pour en revenir au test, c'était pas la peine de le descendre en flèche ! Et après c'est moi qu'on traitait de condescendant lorsque je dénigrais (à peine) un certain jeu de société...