Un gameplay qui voulait innover
Activision a choisi un genre qui se prête bien à ce genre de licences : la plate-forme 2D. Partant d'une bonne intention, ils ont cherché à utiliser toutes les capacités de la DS pour permettre au joueur de diriger de façon originale les trois héros.On utilise donc la croix pour les déplacer, tous ensemble ou séparés selon ce que l'on souhaite faire. Le stylet est réservé aux actions, différentes selon le personnage. Shrek donne des coups de poing et s'écrase au sol, le Chat Potté saute et se bat, et enfin Arthur peut les protéger avec son bouclier, surfer sur l'eau et tirer à distance. Selon qu'on clique sur le personnage, qu'on dessine un trait vertical, horizontal, vertical… on choisit l'action à effectuer.
Le jeu se résume à chercher des moyens d'avancer chaque fois un peu plus en utilisant les compétences de chacun pour actionner des mécanismes, traverser des rivières, se débarrasser des ennemis… Par exemple, le Chat Potté peut atteindre des endroits en altitude pour actionner des leviers et ouvrir le passage à ses amis.
Il est parfois nécessaire de souffler dans le micro pour faire monter un tapis volant, ou pour déplacer sur l'eau… De quoi ajouter un minimum de variété aux niveaux. Ainsi, tout est axé sur la résolution d'énigmes par complémentarité des persos. Une idée originale qui aurait pu rendre le jeu intéressant, si le gameplay n'était pas aussi haché…
Un système de jeu démotivant
Car c'est là que le bât blesse. Impossible de faire dix mètres sans avoir à s'interrompre pour aller prendre le bon perso, ou pour s'occuper d'un des héros qui est tombé quand on dirigeait les trois en même temps, ou bien tout simplement parce qu'on a manqué un saut et qu'on doit recommencer. En effet, la jouabilité est imprécise, en plus de ne pas être assez « coulée ». Toujours devoir aller chercher le personnage adapté à la situation devient rapidement agaçant.Lorsqu'on a le malheur de vouloir contrôler plusieurs persos pour aller plus vite, il faut toujours s'arranger pour qu'ils soient exactement côte à côte, sans quoi leurs actions sont décalées. L'autre option, qui consiste à déplacer les personnages un par un, devient rapidement rébarbative.
De plus, pourquoi avoir cherché absolument à utiliser la jouabilité au stylet ? Le tactile n'apporte aucun intérêt au jeu, seulement des contraintes. Dans un jeu de ce genre, il serait tellement plus agréable de pouvoir sauter, frapper ou tirer en appuyant simplement sur un bouton ! Chaque mouvement du stylet aurait pu être remplacée par la pression d'une touche, autrement dit le tactile n'a pas du tout enrichi le gameplay. Les sauts et les attaques sont d'une imprécision remarquable.
Il en résulte un jeu répétitif et démotivant, et rien ne nous pousse vraiment à avancer si ce n'est la curiosité.
Pour ne rien arranger…
Certes, il faut reconnaître que la réalisation est correcte. On retrouve l'univers de Shrek, et même si la bande sonore est à oublier, les voix digitales rendent le tout plus sympathique. Les graphismes sont honnêtes : un environnement 3D (même si la progression se fait sur deux dimensions) pas désagréable si on en oublie d'inacceptables ralentissements.Mais les tableaux se succèdent sans aucune originalité, et seuls les changements de paysage d'un niveau à l'autre rompent la monotonie. Ils se terminent en général par un gigantesque boss, rendu artificiellement difficile par l'imprécision de la jouabilité (waouh quelle phrase !).
Heureusement, le jeu est court car on s'en lasse vite. Sur les 16 tableaux disponibles, la principale difficulté reste de contrôler les personnages. Si l'on admet que quelqu'un puisse rester sur sa faim après le boss final, il pourra toujours se rabattre sur le multijoueurs pour refaire avec un ami les mêmes niveaux tout aussi ennuyeux...
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