La nuit, tous les hérissons sont gris…
Sonic Unleashed : la Malédiction du Hérisson est donc le nouvel épisode de cette série survoltée et ultra speed dans lequel notre hérisson (qui, soit dit en passant, est un animal reconnu pour son extrême lenteur…) traverse à la vitesse de la lumière des stages remplis de loopings et obstacles perfides. Mais si cela est somme toute classique pour la série, sachez que cet épisode possède également, pour varier son gameplay, des phases de Beat’em all dans lequel Sonic est sous la forme d’un Hérisson Garou. Et oui, vous avez bien lu… un Hérisson Garou. En effet, le jeu commence sur une cinématique des plus réussies, dans laquelle le Dr Robotnik, ennemi juré de Sonic, s’empare du pouvoir des Chaos Emerald et tire avec un canon géant sur la terre . Conséquences fâcheuses, non seulement la planète est en péril mais Sonic est également maudit et se transforme en Hérisson Garou. Cette abomination de la nature émerge à la nuit tombée et permet donc de varier “habilement” les gameplays du jeu.Si l’on peut dénombrer le même nombre de niveaux se déroulant le jour ou la nuit, il faut savoir que vous passerez les trois quarts du temps de jeu sous forme Garou ce qui n’est malheureusement pas la meilleure des choses. En effet, si les stages de jour sont ultra speed et durent en moyenne 2-3 minutes, les stages de nuit se termine en une bonne dizaine de minutes et sont malheureusement beaucoup moins jouissifs.
Des combats, encore des combats, toujours des combats…
Les niveaux en Garou reflètent un choix assez étrange de la part de Sega tant ils sont à l’opposé des phases de course. Ces stages sont une succession de phases de combats et de plate-formes et fort heureusement vous passerez plus de temps à visiter les environnements qu’à dézinguer des ennemis largement oubliables.Côté plate-forme, vous disposez de mouvements spéciaux tels que l’inévitable double-saut mais aussi, et là c’est plus original, la possibilité d’allonger vos bras velus pour atteindre des corniches éloignées. Cette capacité n’apporte pas grand-chose mais vous permet de faciliter le franchissement de fossés. A noter que dans cet épisode, la caméra ne peut pas être contrôlée mais se positionne toujours de façon optimale pour ne pas vous gêner.
Si la lenteur extrême du Hérisson Garou fait peur à voir, ces phases de plate-forme, bien que classiques, restent assez agréables à jouer contrairement aux ennuyantes et répétitives phases de combat. En effet, carton rouge pour Sega qui nous a truffé le jeu de combat, pardon d’avance pour l’expression, “chiants au possible”. C’est simple, à chacune de ces phases vous ne ferez que gigoter les bras de la même façon quel que soit l’ennemi en face de vous et ceci du début jusqu’à la fin du jeu… Chaque bras a beau être dirigé par un des contrôleurs (Wiimote et Nunchuk), vous n’avez qu’à les enchaîner l’un après l’autre pour tuer vos ennemis. Vous aurez bien quelques attaques spéciales à débloquer mais au final celle-ci se révéleront bien peu utiles. Bref ces phases de combat, un peu trop répétées, vous font mettre votre cerveau de coté et gâchent quelque soit peu le jeu.
Le monde à la vitesse de la lumière
Heureusement, les niveaux plus traditionnels du jeu sont une vraie réussite. Sprintant à vitesse supersonique dans des stages variés, comme Sonic est habitué à le faire, ces phases sont un exemple de maniabilité. Il est incroyablement facile de récupérer les précieux rings en défonçant les ennemis nous barrant la route et d'enchaîner avec un saut mural vous permettant d’atteindre les passages surélevés aux multiples bonus, tout cela sans ralentir une seule seconde.La réactivité des contrôles est un atout indéniable du jeu, le rendant fun au possible et permettant de traverser les niveaux aussi rapidement que possible. Le level design est aussi réussi que dans les Sonic Adventure et autorise une certaine anticipation des obstacles pour un maximum de sensations et de vitesse. Ainsi, vous ne pourrez pester contre la console parce qu’un piège à été mal mis en valeur et c’est donc à vous et à vos réflexes de poule de vous en prendre. Heureusement, un ratage de saut ne vous fera pas périr mais vous entraînera sur une route aléatoire pour continuer de tracer la route.
Qui plus est, avec un minimum d'entraînement les niveaux n’auront plus aucun secret pour vous et vous prendrez un pied incroyable à les faire et refaire. Car, en effet, le plus grand défaut de ces phases où vous incarnez le hérisson bleu, c’est quelles ne sont pas assez nombreuses. Chacun des 8 environnements du jeu ne possède malheureusement qu’un stage à parcourir. Cela n’est pas aussi grave qu’il y parait si l’on considère que ces mêmes niveaux peuvent être rejoués de différentes façons, avec des objectifs différents, mais il est bien triste de ne pas avoir plus de stages que cela. Reste quand même des stages de boss où vous vous retrouverez faces aux nouvelles créations du Dr Robotnik qui apportent leur touche de fun et d’action.
Une réalisation au poil
D’un point de vue visuel, comme pour le premier Sonic sur Wii, cet épisode est plutôt joli et ne souffre aucunement de ralentissements quelconques, offrant ainsi une expérience bien agréable à vivre. La caméra suit au mieux l’action et s’ajuste à chaque looping ou grind pour nous épater par une jolie vue façon cinématique. Bref, pas de problème de ce côté sauf peut être les temps de chargement un peu longuets. La réactivité des contrôles est aussi fort appréciable et s’adapte en fonction de vos préférences vous laissant choisir entre le combo Wiimote / Nunchuk, la manette classique ou le pad Gamecube. Chaque maniabilité est optimale mais le contrôle au pad ou à la manette vous permettra d’éviter les nombreux et inutiles mouvements pendant les éprouvantes phases de combat.La durée de vie, malgré les multiples objectifs à accomplir, pâtit du faible nombre de stages de course et surtout de l’ennui procuré par les incessants combats du hérisson garou. Restent les bonus (artworks, cinématiques et musiques du jeu) à débloquer qui pourront en motiver certains. Enfin, on finit sur une bonne note avec des musiques tranchant avec le Rock un peu douteux des Sonic précédents. Les thèmes sont peut être un peu moins pêchus mais gagnent en mélodie ce qui n’est pas pour nous déplaire.
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