Skate It : Skate Board = Wii Balance Board ?

Une maniabilité hésitante

Une partie de l’intérêt du titre repose sur le fait que l’on peut faire du skateboard via la Wii Balance Board. Et pour cela rien de tel que les didacticiels pour dompter sa planche à roulettes. Pour tourner tout se passe bien après quelques minutes de pratique, il suffit de se pencher à gauche ou à droite pour tourner dans la direction voulue. Pour faire des manuals (rouler en équilibre sur deux roues), même principe, on se penche en avant ou en arrière. Wiimote en main, il vous suffit d’appuyer sur A pour « pousser » votre skateboard. Puis vient le moment d’apprendre à gérer les tricks, les grinds et autres grabs . En français, faire des figures, faire glisser sa planche sur des éléments du décor et tenir sa planche de différentes façon dans les airs.

Pour les tricks les plus simples (Ollie et Nollie), rien de plus simple, une simple pression sur l’arrière ou l’avant de la Board et le tour est joué. Là où cela se complique, c’est dans la détection des tricks un peu plus évolués. Pour pouvoir les enchainer comme bon vous semble, il faut exercer des pressions plus au moins fortes sur les six zones que composent l’accessoire de Big N et ce n’est franchement pas évident. Votre personnage sort bien différents tricks mais ce n’est pas forcément ceux qui vous souhaitiez.

De plus, on a trop tendance à vouloir sauter ou à sauter tout simplement de la Balance Board et là le jeu ne vous rate pas et vous rappelle à l’ordre. S’en suit une phase de recalibration de l’accessoire. Au fil du jeu, ça devient irritant et il va falloir contrôler le dynamisme de vos jambes pour éviter de vous énerver.

Pour ce qui est des grinds, il suffit de se diriger vers un élément grindable, de faire une figure pour plaquer la planche dessus et le grind se fera naturellement. Cela permet de faire pas mal de points avec un trick en entrée et en sortie. Lorsque vous êtes dans les airs, vous pouvez pivoter et enchainer les 360° en faisant tourner votre Wiimote et bien grabber votre planche en appuyant sur le bouton B.

Si vous n’avez pas de Balance Board (quoi vous n’aimez pas Wii Fit ?), pas de problème, vous pouvez opter pour la maniabilité Wiimote/Nunchuck. Les déplacements peuvent être gérer par le stick du Nunchuck mais aussi par le fait de pencher la Wiimote à gauche et à droite. Les tricks se font par des mouvements de cette dernière, l’accélération et les grabs toujours avec A et B. Malgré tout le mal que les développeurs ont pu se donner, certains mouvements peuvent être mal interprétés et c’est la chute assurée. Un troisième mode « Wiimote only » est aussi disponible mais malheureusement il ne sauve pas les meubles non plus. En dépit de cette maniabilité difficile à maîtriser qui pouvait augurer de problèmes liés au design plus graves, on peut se réjouir que le titre n’est pas un navet, loin de là !

Un mode carrière bien consistant

Le mode carrière est, sans aucun doute, le point fort du jeu. Il est composé de différentes zones de San Valenola à rider comme l’école primaire de la ville et tout cela est complété pas des spots internationaux comme Paris ou Barcelone. Les développeurs ont choisi de désertifier la ville de San Valenola par une catastrophe naturelle très inattendue. Est-ce pour nous donner la sensation de liberté totale d’un skateur seul face aux éléments ? Ou d’éviter à la console de trop souffrir à calculer les mouvements de plusieurs skateurs, piétons ou voitures lors du ride ? Nul ne connait la réponse mais ce choix ne semble pas anodin.
Tout est prétexte à faire une photo ou une vidéo filmée et commentée par le votre ami le narrateur et ses phrases souvent lourdingues. Les défis réussis en débloqueront d’autres mais aussi du matos comme de nouvelles planches et des vêtements, bref du classique pour un jeu de ce type.

Différents type de défis vous attendent, les défis de carrière sont des objectifs clé pour avancer dans le mode. Il faudra en passer par ces derniers pour découvrir les différentes places que comporte le jeu. Les défis étapes sont des défis secondaires qui rapportent des points supplémentaires. On peut les faire ou pas au choix. Enfin les défis boucherie sont les plus faciles quand on tombe beaucoup et c’est mon cas. Il faut essayer de se faire le plus de fractures possibles lors d’un saut. Quoi de plus facile de tomber d’un building pour se fracasser tout le corps.

Même si ce mode carrière est plaisant, il en devient aussi frustrant car la difficulté ne semble pas atteindre des sommets et les tricks et grabs demandés ne sont pas insurmontables mais on est rattrapé par la maniabilité trop imprécise du titre. On est presque obligé de se rabattre sur la maniabilité comprenant seulement la Wiimote pour espérer voir le bout du mode sans avoir à s’arracher les cheveux. De plus, il vous faudra pas mal d’heures de pratique pour espérer avoir 100% dans toutes les zones proposés. En tout cas, c’est une belle durée de vie proposée par ce Skate It.

La bande son du jeu est au niveau de ce qu’on peut attendre d’une simulation de skate avec des morceaux rock avec Black Sabbath et Judas Priest mais aussi Rap et R’nb avec LL Cool J et le Wu-Tang Clan.

Des petits suppléments appréciables

A côté de cela, Skate It propose quelques ajouts intéressants. Le premier d’entre eux, mise en avant par l’éditeur lors de la sortie du jeu est l’éditeur de niveau appelé « Mon Spot ». Il permet dans certains endroits de la ville de San Valenola de personnaliser le lieu en modifiant l’emplacement des éléments en surbrillance comme des rampes ou des bancs et ainsi créé votre spot. Ce dernier sera sauvegardé et vous le retrouverez à chaque passage dans la zone (sauf lors d’une partie en multi).

Un autre éditeur, facilement accessible lors d’un ride avec la touche + de la Wiimote, vous permet de créer une vidéo de votre dernier trick en coupant les parties superflues de celle-ci. La vidéo ainsi créée est sauvegardée et prend place dans la partie « Media » du menu principal du jeu. Dans cette partie, vous trouverez aussi les photos sauvegardés de vos tricks, faites préalablement avec le même éditeur. Un mode assez sympa pour frimer devant vos amis. Toujours dans ce mode « Media », vous pouvez choisir quelles chansons vous accompagneront pendant le jeu et évincer celles qui vous insupportant.

Enfin le mode « Multijoueur » qui est, ma foi, de très bonne qualité. Avec la possibilité d’affronter vos amis sur un meilleur trick, une meilleure ligne, un meilleur temps ou encore une meilleur boucherie, c’est à dire la plus belle gamelle. Ce qui est assez amusant, alors qui va atteindre les 10 000$ de frais médicaux ? Les uns après les autres, les joueurs s’affrontent au meilleur des trois (ou le chiffre que vous voulez) runs. A noter que ce mode n’est accessible qu’en local, donc on ne peut se mesurer aux autres joueurs à travers le monde. Dommage.