L'infiltration de Tomorrow dès aujourd'hui.
Que le temps semble long parfois. Les jours ont beau se succéder rapidement, l'attente de certains 'Game Giants' parait parfois interminable. Ce sentiment est d'autant plus fort que ces jeux sortent quelques temps avant sur des consoles concurrentes, décuplant le sentiment de frustration ressenti par les fans, les vrais. Mais Sam l'avait promis, il reviendrait sur la plus cubique des consoles une deuxième fois. Chose dit chose faite, il est temps de se replonger à nouveau dans l'univers sombre et détaillé de la séquelle de Splinter Cell.Grosse surprise : Il n'y a PAS de surprise ! Rien ne semble avoir changé dans le fond. La forme, toujours aussi classe, n'a pas bénéficié d'un nouveau moteur 3D mais plutôt d'une amélioration. Mais vu la technologie déployée dans le précédent opus, nous n'allons pas faire la fine bouche d'autant plus que la console est merveilleusement exploitée. Plus de continuité que de changement donc. Mais qu'importe. Le jeu est bon, voire même excellent par moments et il serait dommage de changer une recette qui marche et qui a contribué à un succès international mérité.
Le seul défaut de Pandora Tomorrow outre une durée de vie 'simplement' correcte est l'absence de mode multijoueur qui était la réelle grosse innovation des nouvelles aventures de l'homme au regard lumineux. Certes, un mode off-ligne aurait gâché l'effet 'cache-cache' du concept même du multiplayeur mais gageons qu'avec quelques idées, un compromis aurait pu être trouvé. Dommage, d'autant plus que la durée de vie et rejouabilité descend sèchement pour un prix neuf qui lui reste le même.
Mais une fois encore, la qualité à un prix. Splinter Cell 2 est un grand jeu, l'un des meilleurs soft du GameCube sans aucun doute, en tous points de vue, et si vous voulez goûter à la crème, à la quintessence du jeu d'infiltration il faudra débourser vos pécules. Prince of Persia du même éditeur lui aussi n'est pas vraiment long mais reste une expérience inoubliable et d'une qualité générale très haut de gamme. Il en va de même pour la suite de Splinter Cell. Vous payez le jeu, mais aussi et surtout le nom et la license, pour le meilleur avant tout.
On est à des milliards d'années de Mickey Cache-cache furtif et en outre la durée de vie est supérieure à celle de Métal Gear. Attention, les deux monstres de l'infiltration bien que similaires dans la forme sont incomparables ! Si le cultissime Metal Gear à déçu par son adaptation 'chaotique' sur Game Cube, la réalisation léchée et ténébreuse de Pandora Tomorrow ne pose aucun regret et problème de jouabilité. On fait ce qu'on veut et quand on veut avec une souplesse et une facilité déconcertante. Du gros calibre.
Noir c'est noir.
Le scénario relativement classique fait penser à un James Bond où il est question d'armes destructrices (nous n'allons rien vous révéler pour ne pas vous cacher la surprise). Sam, espion de son état, est l'ultime recours pour sauver l'humanité. La tâche sera rude puisque notre héros de l'ombre devra parcourir de nombreux lieux aux destinations très éclectiques comme Paris, Jerusalem, les États-Unis etc... Contrairement à l'ancien Splinter Cell, les zones de jeu sont plus étendue et surtout plus variées. Sam évolue désormais dans des paysages très antinomiques et surtout surprenants comme une foret ou encore une station de métro.Bien évidemment, la liberté de déplacement reste limité car on ne peut pas aller ou l'on veut mais néanmoins le fun est bien présent et pas entaché. Et ce dernier est de loin l'élément principal à juste titre le plus fédérateur des 'spy-gamers' dignes de ce nom comme des novices. Pendant la dizaine de mission entrecoupée de sous-parties, pas une seule fois l'ennuie ne viendra vous atteindre. On est plongé dans l'univers gothiquo-politique pour ne (presque) pas en sortir. Le voyage est dépaysant, riche en moments forts, d'ailleurs bien plus nombreux que l'on aurait pu l'envisager. Certains passages restent néanmoins scriptés (par exemple les mêmes explosions au même endroit) mais ce qui aurait pu froisser l'immersion ne fait qu'enrichir l'intensité de l'action et le scénario. Le soft est maîtrisé de bout en bout et rien n'a point fait l'objet d'un soin particulier. Qu'on se le dise.
La force de Splinter Cell 2 provient avant tout de son ambiance hors du commun, froide et faussement mortifère. La tension est presque palpable par moment et le niveau de stress, sustenté par des musiques angoissantes mais discrètes, donneront souvent des sueurs froides même au plus expérimenté des espions. Sam n'est pas un superman et il faudra déployer bons nombres d'effort pour pièger un garde ou pirater un ordinateur ; mais au final la réussite n'en sera que plus gratifiante. Passionant de bout en bout, difficile mais pas trop, voilà comment on pourrait décrire Splinter Cell 2.
Sam Fisher sort le grand jeu.
Techniquement il n'y a rien à redire sur la qualité générale de ce jeu d'infiltration grand spectacle. La voix de Schwarzie, la maniabilité fine, la qualité graphique très propre digne de la console et supérieur au précédent opus ainsi la bande sonore pertinente célèbrent à chaque instant un festival d'images qui font honneur au jeu-vidéo. Artistiquement, le jeu possède un cachet, une 'touch' qui le soulève des softs commerciaux aux licences faussement exploité. Splinter Cell 2 déploie tel un paon ses plus beaux atouts si l'on lui laisse le temps de se faire 'apprivoiser'. Ce n'est pas en cinq minutes qu'on découvre les ressources d'un tel jeu et si vous voulez jouer pour vous détendre ou simplement vous défouler, préférez un jeu d'arcade ou de plate-formes. Sam joue dans la cour des jeux mâtures et intelligents qui demandent un investissement personnel et de la concentration. Il faut savoir ce que l'on recherche. Moins hermétique toutefois qu'un Metal Gear, la marge de progression est rapide et l'on se surprend à déjouer les cellules d'alarme ou casser la nuque des gardes comme-ci il s'agissait d'une seconde nature.Néanmoins, comme pré-cité plus haut, l'amputation du mode multi uniquement sur la console de Nintendo mérite d'être soulignée. A lui seul, le mode solo vaut le détour mais c'est tout de même une grande perte de ne pouvoir s'adonner avec ses amis dans des parties multijoueurs grisantes et innovantes (et je dis ça pour avoir essayé !). Une fois le jeu fini, vous pourrez toujours refaire le mode story en Hard ou débloquer quelques surprises mais n'espérez pas insérer le mini-dvd plus qu'une ou deux fois par semaine. La note finale se vera donc soustraite de deux points. Mais, dans le genre, Splinter Cell 2 correspond à ce qui fait de mieux dans l'infiltration et de loin.
Encore plus indispensable que son précurseur, La suite de Splinter Cell accumule les points forts et se place simplement comme le meilleur jeu d'infiltration sur la console de Nintendo. Il manque un brin de folie et quelques nouveautés pour en faire un chef-d'œuvre. Mais en soit le jeu est une véritable réussite qui s'inscrit plus comme une continuité qu'une révolution, d'autant plus que le mode multi à disparu dans les oubliettes. Les joueurs solitaires n'en auront que faire, pourvu que Sam ait toujours la pêche. Et Dieu sait qu'il en a pour son age. Vous allez transpirer !
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