It`s a me, Yoshi!
Les Mario, à l’exception de l’hilarant Paper Mario The Thousand Years Door, n’ont jamais eu la chance d’être plongés dans une histoire réfléchie. Au lancement de la Nintendo 64, le plombier fut invité à une fête organisée par Peach. En 2004, rien ne change, à l’exception du fait qu’il n’est plus le seul invité, Luigi, Wario et Yoshi figurant également sur la liste.Le dinosaure, s’étant assoupi sur le toit du château, arriva donc après les convives. Ici continue le conte d’il y a huit ans : Bowser kidnappe tout le monde et Yoshi (bon c’était Mario) a maintenant le devoir de secourir la princesse et ses compères.
Et ô surprise! Il ne se déplace pas du tout comme son légendaire cavalier. S’il peut gambader aussi bien qu’un professionnel de la tuyauterie, il est tout de même incapable, d’effectuer un simple coup de point ou de simplement sauter sur les murs. Il s’avère que le petit reptile à quelques tours dans sa… bouche. Ainsi, tous les mouvements, qui font de Yoshi ce qu’il est, sont de retour : que ce soit sa fameuse langue caméléonienne, sa capacité de voler pendant une seconde et bien sûr son traditionnel lancé d’œuf.
Ainsi, pour battre le premier boss, Yoshi étant incapable de soulever quoi que ce soit, doit utiliser les bomb-ombs qu’il trouve sur son chemin. Le même ennemi, mais cette fois opposée à Mario, Luigi, ou Wario ne nécessitera que d’être lancé dans les airs, comme au bon vieux temps.
Si les mouvements des trois humains pouvaient sembler trop similaires, leurs mouvements spéciaux, activés par les cases rouges, viennent atténuer quelque peu la situation. Les boîtes bleues et vertes qui offraient invisibilité et invincibilité sont ici inexistantes. Mario vole où se gonfle telle un ballon, Wario devient Metal Wario, Luigi invisible, et Yoshi retrouve ses racines de dragon et crache du feu. Pour obtenir certaines étoiles, un personnage spécifique devra être employé, mais il ne faudrait toutefois pas s’inquiéter d’une jouabilité ennuyante à la Donkey Kong 64 qui nécessitait bien trop d’aller-retour.
L’obtention de ces trésors jaunes nécessaire a l’achèvement du jeu ne nécessite généralement qu’un seul personnage que l’on peut sélectionner habituellement au début de chaque épisode. De plus, lorsque, par exemple, Yoshi enfile une casquette jaune se trouvant par hasard sur le sol, il se transforme automatiquement en Wario et dispose maintenant de sa force incroyable, mais tout en conservant sa voix.
L’écran tactile, pour sa part, affiche non seulement la carte de l’endroit où le héros se trouve, mais également les chapeaux de transformation et surtout les étoilent lorsqu’elles sont à l’air libre. Si ce n’est pas le cas, il faudra donc chercher… Il s’agit quand même d’un outil fort agréable sans toutefois être indispensable (tout aurait pu aisément être accessible avec Pause, par exemple). Mais bon, avec deux écrans, il faudrait bien utiliser les deux.
Une analogie
Lors du lancement du N64, l’ère du joystick prenait son envol avec un jeu qui l’utilisait déjà à son plein potentiel. Le DS ne possédant qu’une piteuse croix directionnelle complique un peu les choses. Un pad n’offrant pas de contrôle très précis pour ce qui est des directions et surtout de la vitesse. L’idée de revenir au bouton Y pour courir est aujourd’hui aussi étrange qu’inévitable. Croyez-nous, traverser un pont lorsque l’angle de caméra n’est pas optimal est une tâche des plus ardues dûe au manque de subtilité de la direction. Il ne faudrait toutefois pas s’en faire, car on s’y habitue.Pour ceux encore trop nostalgiques de la précision, offerte par ce petit joystick maintes fois copié, l’écran tactile propose une solution partielle. En enfilant sur son pouce la courroie de poignet, ou wrist strap en bon français, ou encore en sortant le stylet, tous deux inclus avec le DS, un simili joystick apparaît sur votre écran. Si le système permet enfin de contrôler l’angle et la rapidité de la trajectoire du personnage, la solution semble très loin d’être véritablement fonctionnelle.
La croix directionnelle ou un vrai joystick répondent beaucoup plus rapidement aux instructions données. Enfin la zone représentant le joystick ne peut pas être bien définie dans notre esprit; rien ne nous dit lorsque votre pouce est rendu trop loin et c’est pour cela qu’elle bouge en permanence pour créer une sorte de continuité (pour n’avoir qu’à bouger votre pouce de la même distance chaque fois), mais il s’avère qu’elle termine toujours sa trajectoire en dehors de l’écran et surtout que c’est illogique. Aucune option n’est proposée pour la garder fixe. Dommage. En principe génial, en pratique un peu douteux.
Mais bon, il faut avouer que l’utilisation de ce mode apporte un contrôle indispensable à certains moments. Heureusement, la configuration de base permet d’utiliser le pad et le pseudo joystick sur le vif. De cette façon, la croix serait utilisée dans la majorité des cas et ainsi réservé l’écran lorsqu’elle est vraiment utile.
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