Mario perd la boule
Depuis les premiers balbutiements de la série éponyme, il a toujours été question d’une histoire très recherchée et remplie de péripéties des plus palpitantes… Comme de fait, Mario Pinball Land (Super Mario Ball en Europe) ne fait surtout pas exception à la règle.En visite dans un parc d'attractions, Peach se fait kidnapper au moment où elle est projetée par le spherizer, une machine transformant les personnes en sphère et le projetant dans les airs tel un boulet de canon. Nous vous laissons imaginer ce que Mario fera par la suite...
La partie débute et... oh surprise! Il s'agit d'un flipper électronique, enfin c'est le synonyme qui est plutôt singulier. Comme dans tout jeu de ce type qui se respecte peu de boutons y sont véritablement utilisés. La croix ou 'L' pour le levier de gauche et 'A' ou 'R' pour celui de gauche.
À cela s'ajoute le bouton 'B' qui à la façon de Mario Kart, par exemple, permet d'utiliser les power-ups achetés ou encore récupérés sur le terrain. Comme d’habitude, une utilisation judicieuse est toujours recommandée. Boucher le trou entre les deux leviers au moment où Mario s'y dirige s'avère toujours un exercice assez satisfaisant, mais surtout rassurant.
Les fans de ce type de jeux seront peut-être déçus qu'aucun bouton n'ait été assigné pour brasser les parcours pour ainsi affecter la trajectoire de la boule. Bon, il faut dire que l'action était difficilement justifiable, les tableaux ne se trouvant pas sur une table de flipper, mais plutôt sur une planète. Ainsi, ce serait plutôt un tremblement de terre sur commande... Oubliez ce que j'ai dit.
Euh... c'est spécial
Il faut dire qu'on ne peut pas réellement dire que Mario Pinball Land se joue comme tout jeu de ce style, conventionnel. Chaque niveau est divisé en mini tables, de la taille de l'écran du GameBoy, dans lesquels Mario doit généralement éliminer tous les ennemis s'y trouvant.Une fois la mission complétée, une étoile apparaît. Comme le Mario de l'ère 64, et bientôt, DS, elles permettent d'ouvrir les portes qui séparent les sous-tables qui nous même plus haut dans le niveau. Comme à l'habitude, un boss vous attend à la fin. Autant dire que c’est un jeu plein de nostalgie qui quoi qu’on en dise devrait plaire aux Mariofans !
Mario étant invincible sous sa forme sphérique, votre seule inquiétude réside dans le fait que si vous quittez un sous-niveau, votre progression dans celui-ci ne sera pas conservée. Logiquement, ils tenteront donc de vous faire sortir de leur salle. S'ils y parviennent, vous devrez y retourner puis recommencer votre bataille.
C'est frustrant, surtout que Mario répond à une physique parfois fort étrange. Il part dans tous les sens et peut finir en un instant dans l'abysse du niveau, soit à la racine de la structure, ce qui entraîne la mort du plombier. Et on recommence si on en a encore envie, à faire rouler Mario dans tous les sens, et trop souvent au hasard, dans le but de le ramener dans le lieu désiré.
Tout cela implique de la précision, et c'est rarement le cas dans un jeu de pinball. Pour nous rendre la vie encore plus difficile, ces foutus ennemis ne cessent de se régénérer. De cette façon, Mario finira toujours par entrer en collision avec ceux-ci au lieu d'aller dans la trajectoire voulue. Super!
Si vous avez la patience de continuer, vous aurez donc droit une trentaine de planches fort différentes et à la musique tout de même agréable, il faut le dire, à explorer avant de pouvoir affronter Bowser. Du moins lorsque vous aurez récupéré les quatre clés vous permettant de l'affronter. Une tâche de quelques heures en fait...
Il ne faudrait quand même pas oublier que c'est un jeu de pinball et que la durée de vie est conséquente. On ne peut qu'apprécier le fait qu'ils ont cherché d'autres motifs que la course aux plus hauts scores ou encore à ces satanés pokémons.
Regarde comme c'est joli!
Le très joli Mario vs. Donkey Kong avait placé, il le faut le dire, la marche assez haute quant à l'exploitation des capacités visuelles plutôt ridicules de la portable. Encore une fois, l'un des studios secondaires de Nintendo, enfin ici plutôt un développeur sous contrat, a réussi à offrir un contenu visuel véritablement stupéfiant. Le jeu dont les spirites ont été créés de toutes pièces en trois dimensions sont tout simplement magnifiques. Il en va de même pour les décors.Mario sous sa forme sphérique par exemple surprend par la multitude d'angles de vue qui ont été rendus, pour rendre son mouvement le plus réaliste possible. Dans la zone arctique, la glace réfléchit même les spirites en modifiant leur couleur, chose relativement rare sur GameBoy Advance.
À l'image de son cousin sorti en mai, les quelques films sont également très jolis. Il n'y a certes pas beaucoup de mouvement, mais les quelques soubresauts de Mario sont tout de même sympathiques dans ses fonds fixes. Le tout, et cela ne se limite pas aux animations, sont agrémentés du charabia habituel de Mario dont le catalogue est varié et d'une qualité relativement excellente.
Le résultat visuel est donc au final extrêmement coloré et la réalisation convient tout aussi bien : sans aucun doute le mieux de tout ce vous ayez vu jusquà présent, sur cette console…
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