On s'équipe pour la partie chasse (où l'on est clairement la proie)
Le décor étant posé, allons faire un tour dans ce qui nous est proposé : votre Androïde peut être affilié à l’une des quatre classes principales, chacune étant divisée en deux variations. Vous pourrez ainsi vous amuser à tester les différentes options, chaque classe principale apportant son lot de compétences passives, tandis que la variation vous attribuera une compétence de base et un armement qui lui est propre pour démarrer. La capture ci-dessous vous permet de découvrir l’ensemble des classes et les particularités qui leur sont propres.
On apprécie au passage la localisation du jeu en français, c’est tout de même très agréable de pouvoir lire toutes ces informations dans notre langue. Personnellement, nous avons beaucoup accroché sur l’assassin et l’artilleur lourd, mais on sent du potentiel au niveau de l’ingénieur.
Le jeu se montre difficile mais chaque objet que vous débloquerez pourra être conservé après votre mort. Les armes, les objets, les munitions et les médicaments sont tous rangés dans des cantines (caissons) facilement identifiables par leur couleur et leur texte, mais pour en connaître le contenu, le seul moyen est de les ouvrir.
De quoi y aller franco, à la manière d’un rogue-lite, pour pouvoir vous constituer peu à peu un arsenal assez exceptionnel. Il y a bien un aspect sur lequel le jeu n’est pas avare, c’est la panoplie des armes que vous allez pouvoir manipuler au sein du jeu, en les découvrant au fur et à mesure dans les différents caissons disséminés dans le décor, ou près d’adversaire abattus.
On pourrait même dire que les développeurs ont poussé la variété des armes à un niveau « too much » : en effet, difficile parfois de faire la différence entre certains modèles ou de se souvenir lequel a été le plus performant dans telle situation, surtout lorsqu’on doit gérer les munitions. Le jeu ne recense pas moins de 98 armes avec des variantes et des accessoires, qui s’ajoutent automatiquement dans votre base de données.
Lorsqu'un nouveau pistolet est trouvé, il est généré à partir d'une liste à vue de nez d'une quarantaine de pistolets différents et quelques modificateurs aléatoires y sont appliqués, entraînant par conséquence des modifications au niveau des munitions à utiliser. En clair, vous risquez peu de tomber deux fois sur la même arme au départ, ce qui peut poser des problèmes pour récupérer certaines munitions. Une fois cette arme en votre possession, vous pourrez la recharger et l’équiper d’upgrades pour la rendre encore plus performante.
Le côté agréable, c’est que les développeurs ont poussé le soin de rendre l’utilisation des armes assez réaliste : pas de tirs infinis, des impacts fonction de la puissance de l’arme et du blindage des ennemis (une petite jauge vous permet de vérifier leur niveau de résistance avant leur destruction) et surtout la possibilité parfois pour certaines armes de s’enrailler.
Les viandards de la gâchette devront changer de jeu, ici on est clairement dans le self contrôle et la recherche du coup le plus efficient, d’autant qu’il ne faudra pas s’emmêler dans les commandes. Il va falloir doser vos pressions sur les commandes histoire de ne pas vider le chargeur trop vite et surtout faire attention à ne pas appuyer deux fois d’affilée pour recharger, car sinon vous éjectez le chargeur. On ne l’a pas compris tout de suite et on se demandait bien pourquoi on se trouvait aussi dépourvu, sans que l’on ait vidé ses munitions. Retenez donc qu’on éjecte manuellement un chargeur vide avec la touche "L" et qu’on en charge un nouveau avec la touche "ZR".
Les fans de statistiques pourront sûrement tirer leur épingle du jeu. Un appui sur la touche "ZL" en cours de partie et vous basculez sur un affichage utilisateur pour accéder aux données de chacune de vos armes, voir les kits de mise à niveau en votre possession pour effectuer les upgrades nécessaires (bon point de pouvoir le faire en cours de mission et non en attendant chaque nouvelle partie).
Quatre choix d’upgrades possibles par arme, permettant d’améliorer légèrement la quantité de dégâts causés par vos tirs, la vitesse de rechargement améliorée, infliger des dégâts plus importants sur les ennemis désignés comme des boss. En revanche, cet aspect très fouillé nous est un peu passé par-dessus, pas sûr que l’opulence d’autant de choix soit aussi nécessaire. Mais au moins c’est une possibilité qui existe et qui est à saisir pour les amateurs.
Un gameplay nerveux même s’il reste un poil redondant.
Chaque partie repose sur une gestion aléatoire des décors. Cela ne change pas du tout au tout cependant, on démarre via une plateforme et on doit récupérer tout ce qui peut l’être, en éliminant tous les obstacles jusqu’à atteindre l’ascenseur passerelle suivante.
Bon point, le son est réussi : une bande-son aux sonorités synthétiques qui donne la pêche, les impacts réussis des balles qui claquent de manière assez réaliste, avec la possibilité de synchroniser votre rythme cardiaque sur l'action en certaines occasions. Concernant les armes, il faut régulièrement les recharger (recharge manuelle par défaut, mais vous pouvez le désactiver) pour pouvoir continuer à s’en servir et elles peuvent s’enrayer. Appuyez rapidement sur A plusieurs fois pour débloquer votre arme, en pensant à vous abriter, car l’ennemi, s’il vous voit, fera feu de tout bois.
L’IA des combattants reste dans la moyenne. Différents niveaux de réglage sont possibles pour augmenter le nombre d’adversaires, la quantité de balles échangées. Mais entre ceux qui porteront un bouclier de protection et surtout les véhicules qui tireront quelques missiles téléguidés, il faudra osciller entre des attaques éclairs et un côté infiltration/sniper assez jouissif, quand on arrive à bien gérer les commandes.
Pas toujours simple à manipuler
C’est un aspect où Synthtik pêche un peu. Vous allez devoir utiliser les deux sticks, tout en appuyant sur A, ZR, R et au départ, on se mélange les pinceaux. Le Joy-Con gauche sert à déplacer votre guerrier androïde tandis que le Joy-Con droit sert à orienter la direction du regard de votre guerrier, afin de viser.
C’est loin d’être précis et on vous conseille d’éviter de trop le faire en vous déplaçant, sous peine de devoir gérer un petit flottement du réticule avant de pouvoir tirer avec précision sur votre cible. Nous avons trouvé ce système de visée un poil lent. Mais, comme nous n’avons jamais été de grands pros de titres Twin Stick, ce qui nous a posé quelques difficultés dans le feu de l’action sera un jeu d’enfant pour certains.
Durant les combats, chaque coup porté sur un ennemi s’affiche sous forme d’un nombre, plus ou moins important (plus vous tapez fort et plus le nombre apparait en gros). Cela renseigne du premier coup d’œil sur la qualité de votre coup de feu, un codage couleur vous renseignant sur les coups critiques, jaune au niveau de la tête et orange pour le reste du corps. Pour savourer la qualité de vos gros coups qui font mouche, le jeu effectue un petit ralenti sur l’action pour renforcer l’impact. Un aspect qui devrait plaire, car c’est motivant d’enchaîner les bons shoots.
3 Modes de jeux
Outre le mode de base, la citadelle, qui sert le petit scénario et vous demandera d’enchainer les niveaux pour affronter l’IA finale, vous pourrez opter pour l’arène et le champ de tir. Des petites arènes pour affronter divers adversaires et comprendre leurs points faibles, des possibilités de ramasser des armes et de gagner de l’expérience. Mais vous êtes bien seul tout de même car on n’explique jamais vraiment les particularités de ces différents modes. On regrettera que les deux modes annexes ne soient pas mieux exploités.
La sensation d’un démarrage un peu lent et d’être un peu paumé
On ne peut pas dire que les premiers contacts avec Synthetik se soient montrés très emballants : un graphisme un peu léger mais tout de même assez détaillé, un manque d’explications flagrant sur les stratégies à mettre en place et une interface fouillis avec des textes et des affichages assez petits lorsqu’on y joue uniquement en mode portable. Le jeu pêche à nouveau à vouloir nous proposer beaucoup sans en mettre un minimum les formes. Une petite amélioration de l’interface aurait été salutaire, avec quelques explications en plus.
On se sent tout de même envoyé au départ au casse-pipe avec l’impression de devoir se débrouiller seul et d’apprendre par l’expérience personnelle. Mauvais jeu ? Non, pas du tout, bien au contraire, une fois passée la première demi-heure à s’accrocher pour comprendre certains aspects et dompter les commandes, le potentiel du jeu se révèle et on tombe dans du très bon, car vous avez un énorme champ de liberté. On vous conseille tout de même de faire quelques pauses régulières et de le savourer par petites salves (ce qui explique que l’on a pris un peu de temps pour réaliser notre test, de manière à le savourer au mieux).
Nous profitons depuis le 16 décembre 2020 d'une édition sur Switch (et Xbox One) la plus complète, la version PC ayant reçu un upgrade pour récupérer les derniers ajouts. Pas très lourd (1078 Mo), ce titre édité par Flow Fire Games vous est proposé sur l'eShop à 14,99 €. De quoi changer un peu de Dead Cells et d'Hadès, les deux autres mastodontes de la catégorie. Nous remercions l'éditeur pour nous avoir fait parvenir une clé afin de réaliser ce test.
Pour vous donner une idée encore plus approfondie du jeu, voici une petite vidéo de gameplay de Nindie Spotlight.
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