Servi par un design en pixel-art globalement bien léché, le jeu nous place en contre-plongée avec des personnages orientés comme les anciens Zelda. Cela permet de voir l’échange de coups, les corps se faire trancher à chaque coup. L’action se passe de nuit, c’est sombre, la scène est éclairée par les lumières néons.
Le gameplay est nerveux, il faudra penser à bouger rapidement pour ne pas vous faire encercler, tout en faisant attention à votre jauge d’énergie. En effet, plus vous frappez, plus cette jauge baisse jusqu’à un point critique où vous n’avez plus la force de frapper ou vous déplacer, ce qui risque de se terminer par une mort brutale pour vous.
Heureusement, en marchant sans frapper, vous récupérez très vite votre énergie, le gameplay s’oriente donc assez vite vers un déplacement en boucles avec quelques coups de katana au passage pour faire le ménage parmi vos adversaires.
A noter qu’un élément du jeu est assez bien ressenti : votre guerrière n’est pas inhumaine, elle a des limites physiques classiques. Elle se fatigue, elle ne peut trancher autant d’adversaires qu’elle le souhaite si les rangs ennemis sont trop denses autour d’elle.
Il faut donc bouger pour isoler par grappe vos adversaires et terminer chaque vague. Cependant il faut alterner attaque en mêlée et attaque d’ennemis isolés si vous voulez à la fois aller loin dans le jeu sans mourir trop vite tout en déclenchant des attaques spéciales sur lesquels nous reviendrons.
Un principe de vagues ennemis qui ne change pas d'un iota
Au niveau opposition, on reste dans du très classique : du sous-fifres punk ou gangsters de rue, quelques membres plus habillés mafia yakuza. Si la plupart se battent à coup de sabre, méfiance, de temps en temps, l’un d’entre eux sortira une arme pour vous trouer la peau. Faites vite pour le tuer car c’est un tireur d’élite, il ne manque jamais sa cible.
On retrouve aussi quelques brutes de grande taille, nommées tank, qu’il faudra tuer en les frappant plusieurs fois (les autres se couchent en une fois). On notera avec amusement un bug touchant ce personnage épisodiquement, il nous est arrivé de le voir continuer à nous poursuivre sans jambe après avoir pris un coup. Le plus dangereux est le Cyber Yakuza, pour lequel il faudra trouver la parade et la faille.
Quand tous vos adversaires auront mordu la poussière, le boss apparaîtra et il faudra vraiment vous accrocher pour le passer. En cas d’échec, vous devez recommencer la partie et affronter les 100 adversaires du niveau. On comprendra vite qu’un petit point de sauvegarde avant le boss aurait tout de même été un plus salutaire pour se motiver. Cependant, en observant bien, vous remarquerez très vite que les attaques du boss sont toujours les mêmes, vous apprendrez finalement assez vite à les esquiver pour le terrasser.
SI j'ai mes clopes, tout va !
Le jeu nous fait immédiatement penser aux confrontations du film Kill Bill de Tarentino. Une grosse mêlée, des adversaires démembrés qui crient. En évoluant dans les scores, vous allez pouvoir nourrir votre inventaire.
Vous allez ainsi récupérer une paire de bottes qui changent vos dash et la manière de vous déplacer à l’écran en permettant quelques accélération pour trancher plus vite dans la foule de vos adversaires, vous pourrez récupérer divers katanas, chacun ayant ses propres capacités, quelques gadgets qui améliorent, même si honnêtement cela reste assez peu sensible au départ, votre puissance de combat (votre temps où vous pourrez effectuer de courtes accélérations augmentera), des fusils et pistolet. Vous pourrez même changer ses cigarettes !
Pour débloquer tout ce joli petit monde, il faudra réussir divers objectifs, comme tuer 50 ennemis au pistolet en une partie, tuer le boss une première fois, tuer 50 ennemis avec une attaque spéciale. Avant d’y arriver, vous devrez enchaîner un bon paquet de parties.
De toutes les manières, au niveau des commandes, ce ne sera pas compliqué à mémoriser : A on frappe, B on pare. C’est tout ! Vous avez deux compétences spéciales : « Dragon Slash » qui vous permet d’éliminer tous les ennemis sur votre chemin et « Dragon Slayer » où vous faites le nettoyage de tout ce qui est ennemi à l’écran.
La délicate gestion des compétences spéciales
Ces deux compétences nécessitent un petit coup d’adaptation pour être bien maîtrisées, et encore ! Lorsqu’on tue plusieurs ennemis assez rapidement, une barre spéciale de rage apparaît.
Vous allez pouvoir cibler plusieurs ennemis d’un coup pour lancer l’un des deux fameux coups, en matérialisant une sortie de ligne à l’écran qui tuera tous vos adversaires sur cette trajectoire. Pas simple de gérer cela manette en main, un micro ralenti aurait été un plus pour peaufiner cela car il vous arrivera souvent de mourir avant d'avoir pu l'enclencher.
Quant à l’attaque la plus puissante, elle est au final plus simple à réaliser car justement nous n’avons pas de tracé à mettre en place. Dommage en revanche que nous n’ayons pas eu la possibilité de la mettre en place face à un boss.
Ces deux techniques imposent une contrainte : pouvoir activer la jauge spéciale de rage , ce qui implique prendre des risques en enchaînant les morts et donc les attaques dans des mêlées (avec le désavantage d’être ralenti dans votre déplacement et donc de mourir plus vite).
En effet, vous ne pourrez pas tuer plusieurs adversaires d’un coup et il va falloir appuyer très vite sur le bouton A pour enchainer les frappes mortelles, ce qui vous fatiguera donc plus vite. Un dosage de difficulté intéressant.
On peut avoir un peu plus s’il vous plait ?
Si le principe du jeu est globalement efficace (notre mort est inéluctable, ce n’est qu’une question de temps, puisque vous aurez sans cesse 100 ennemis à vaincre puis le retour du boss), on regretta très vite un aspect du jeu : vous êtes coincé dans ce décor et vous ne pourrez jamais changer de zone, ce qui apporte très vite une monotonie dans l’action.
On enchaîne les vagues, on débloque de nouveaux équipements, mais au final, ce sont toujours les mêmes adversaires que l’on rencontre (le nombre des plus dangereux augmentant par vague, en particulier les délicats Cyber Ninja, tout comme le boss, Katsuro, qui reviendra de plus en plus fort à chaque fois qu’il sera tué par vous).
Il faut croire que Tokyo 2121 est totalement corrompue, car vous ne recevrez aucune aide extérieure : pas d’intervention de la police ou de l’armée, juste des badauds qui observeront en spectateurs les combats. Le background futuriste est totalement sous-utilisé, vous êtes lancé dans l’action sans grande explication tout au long du jeu. En l’absence de mode histoire, des adversaires toujours identiques, une arène identique, et la non possibilité de jouer à deux, cette mise à mort tourne en rond trop rapidement à notre goût.
Aux niveaux de commandes, la maniabilité des armes à feu n’est pas géniale (on tire via la gâchette), et on retrouve aussi cette difficulté pour définir l’action de notre Dragon Slash. Est-ce le passage sur console avec les manettes qui crée cette manipulation moins précise ? Comme nous n’avons jamais joué au jeu sur PC, difficile de dire à notre niveau si l’opération est plus aisée avec une souris et le clavier. Un petit tutoriel est néanmoins présent mais cela reste léger.
Musicalement, c’est correct, certaines musiques collent bien à l’action et à l’ambiance, d’autres sont nettement plus quelconques. Cependant, on ne peut pas dire que vous les relancerez uniquement pour le plaisir de les écouter.
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