Test de Assassin’s creed: The Ezio Collection : sur les traces du passé
Assassin’s Creed II nous plongeait dans l’aventure d’Ezio Auditore da Firenze. 13 ans après, la saga Auditore s’installe sur Switch avec The Ezio Collection.
TestUn retour fracassant
Depuis des années, la licence Assassin’s Creed a proposé aux joueurs des multiples aventures à travers des périodes charnières de l’Histoire de l’humanité. Première Croisade, Renaissance Italienne, Guerre de Sécession, Egypte ancienne et Grèce Antique, Révolution Française… Les explorations ont été nombreuses.Mais force est de constater qu’Ezio a une place particulière dans le cœur des joueurs. Pour la force de son décor, entièrement modélisé d’après un modèle réel, mais aussi par la pléthore de personnages historiques que l’on peut y croiser, le charmant Leonardo da Vinci en tête.
L’histoire se déroule à la fois dans le passé et le présent. Desmond, serveur dans un bar, mais surtout descendant d’une famille d’Assassin, est capturé par Abstergo, une entreprise qui cherche quelque chose dans sa mémoire génétique. Grâce à l’Animus, Desmond va pouvoir explorer le passé de ses ancêtres à travers toute l’histoire. Le premier jeu se terminait sur la découverte, dans le passé, d’une Pomme d’Eden, artefact surpuissant issus d’une civilisation datant d’avant les hommes ; mais aussi de la trahison de Lucie, employée d’Abstergo, qui se révèle être une Assassin.
Elle révèle à Desmond qu’Abstergo est dirigé par les Templiers, les ennemis historiques des Assassins, prônant la fin du libre-arbitre et le contrôle des masses. Desmond et Lucie s’enfuient, avec une partie de la mémoire génétique de Desmond, celle d’un nouvel ancêtre : un certain Ezio Auditore da Firenze, jeune noble dans la tourmente suite à un complot ayant décimé une partie de sa famille.
Vous voici donc dans la peau d’Ezio, qui fuit Florence pour y revenir plus tard assouvir sa vengeance et détruire ceux qui ont détruit sa famille. Mais ce n’est pas tout, c’est rarement la seule intrigue dans un jeu de cette licence. Ainsi, en vrac, vous trouverez une étrange mémoire génétique à décrypter et à explorer (celle du Sujet 16, Desmond étant le Sujet 17), des œuvres d’art à acheter auprès des marchands et de Leonardo, des machines de ce dernier conçu pour vous aider (et historiquement documenté), mais aussi une réinvention totale de nombreux faits historiques sous le prisme du combat ancestral des Templiers contre les Assassins.
Alors, ce portage ?
Première constatation d’importance : Assassin’s Creed : Ezio Collection est lourd. Très lourd. Impossible d’y jouer sans carte SD supplémentaire, sauf si vous avez la OLED. En effet, la totalité de la collection pèse 35 Go (la Switch possède 32 Go, la OLED fait 64 Go). Parmi tous les titres présents, vous trouvez : Assassin’s Creed II ; Assassin’s Creed Brotherhood ; Assassin’s Creed Revelation… mais aussi Assassin’s Creed Lineage et Embers, qui sont des courts métrages relatant certains épisodes de la vie d’Ezio.Mais ce n’est pas tout ! A cela s’ajoute un « pack audio » qui n’est autre que les doublages dans différentes langues. Par défaut, le jeu est doublé en anglais, sous-titré en français (toute l’interface de jeu est en français). Si vous voulez profiter du doublage en français, il faudra télécharger le pack. L’un des avantages de cette collection, malgré son poids, c’est la possibilité de sélectionner les éléments.
Vous pourrez ainsi jouer au II sans avoir Brotherhood ou Revelation sur votre console, puis télécharger Brotherhood, etc. De quoi gérer un peu plus finement l’espace de votre disque.
Ces considérations pragmatiques passées, lançons nous dans le jeu. Force est de constater que le rendu est plutôt beau. Que ce soit en docké ou en portable, le jeu souligne les décors magnifiquement modélisés et les mouvements des personnages sont fluides. Il reste des soucis graphiques, quelques bugs de textures ou de clipping. Mais ceux-ci ne sont pas nouveaux : ils étaient déjà présents sur la version originale. Ce qui nous interroge notamment sur ce portage qui est une adaptation littérale à une nouvelle console. 13 ans après, on aurait apprécié que les quelques bugs identifiés soient corrigés…
Autre déception : l’absence du mode multijoueur. Aucun des trois jeux, qui pourtant se démarquait par un mode multijoueur vaste qui a tenu de nombreux joueurs en haleine pendant des heures, ne dispose de son online.
Rien n’est vrai, tout est permis
A jouer avec la Switch, Assassin’s Creed : Ezio Collection permet de découvrir ou de redécouvrir la saga. Les contrôles sont agréables, s’adaptent à tous les types de jeux. D’autant que les indications apparaissent toujours à l’écran, de façon à ne pas vous perdre une seule seconde.Reste le côté frustrant de certains déplacements, Ezio sautant parfois n’importe où, n’importe comment et surtout là où vous ne le souhaitez pas. Là encore, c’est un problème récurrent et déjà identifié par les joueurs des nombreux jeux de la licence.
En fait, à travers les trois jeux, on assiste à l’évolution des graphismes, des techniques et du gameplay qui s’affine au fur et à mesure que le temps passe. Avec le même protagoniste, le joueur accompagne son évolution à travers les différents âges de sa vie et du jeu vidéo. Le parallèle est beau, même s’il n’est pas exempt de défauts.
On aurait apprécié qu’en plus de lisser les graphismes et de les porter sur Switch, les bugs identifiés auraient été gommés. Cependant, ceux-ci ne sont pas très présents et ne viennent pas gâcher l’expérience de jeu. Une déception en demi-teinte, donc.
Les jeux ont-ils vieilli ? Oui et non. L’absence de réelle nouveauté fait que les joueurs de la première heure ne verront que peu d’intérêt (autre que la nostalgie ou des considérations matérielles) à se pencher sur cette collection. Mais pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de découvrir ces titres, cette collection est plutôt réussie.
Tous les éléments sont présents, que ce soit la musique emblématique, les énigmes et les plumes à collecter à travers tout Florence. Comptez facilement une centaine d’heures de jeu pour nettoyer à 100% l’ensemble des jeux, environ 45h si vous souhaitez juste profiter de l’histoire. Une durée de vie conséquente, pour une licence qui l’est aussi !
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