Test de GetsuFumaDen: Undying Moon : au plus profond de l’Enfer
Plongez en Enfer et vainquez les hordes d’ennemis qui vous empêchent d’avancer. Bienvenue dans GetsuFumaDen: Undying Moon, un titre aussi intriguant qu’étonnant que les fans de rogue-like devraient adorer !
TestLe clan Getsu a besoin de vous !
C’est aux commandes du chef et gardien du monde des vivants que vous débutez votre aventure. Un énorme cataclysme risque de provoquer la fin du monde tel que nous le connaissons. Les hordes de démons s’apprêtent à déferler sur le monde… mais il faut empêcher cela ! A vous de descendre dans les Enfers et de vaincre les terribles ennemis qui vous y attendent.Difficile de ne pas faire un parallèle avec Hadès : GetsuFumaDen est aussi un rogue-like et là où Zagréus souhaitait sortir des Enfers pour rejoindre l’Olympe, votre personnage doit ici se plonger dans les contrées infernales pour aller au plus profond.
Le système de jeu, cependant, est relativement différent, même si les deux titres intègrent les spécificités de tout bon rogue-like qui se respecte. On retrouve ainsi dans GetsuFumaDen un mélange entre tous les jeux du genre qui ont bien fonctionné ces dernières années. Il est à la fois un héritier spirituel de Hadès et de Dead Cells, tout en y ajoutant sa propre spécificité, à travers l’utilisation du folklore japonais et de son esthétique.
Dans le vif du sujet
Et de l’action ! En effet, le jeu ne laisse aucun temps mort. Le tutoriel est déjà une zone de jeu à part entière où vous pouvez vous familiariser avec les quelques contrôles. Ceux-ci sont relativement simples et jouent sur les enchaînements.Votre personnage peut s’équiper de deux armes de type katana, dague, fouet, gourdin (ce sont des armes principales) ; ainsi que de deux armes de jet, grenades, couteaux de lancer, etc. (ce sont les armes secondaires). Deux armes principales sont disponibles avant de commencer votre run (un peu à la manière d’un Dead Cells) et celles-ci sont différentes à chaque recommencement.
Pour le reste, vous découvrirez votre futur arsenal au fur et à mesure de votre progression, via des coffres, une boutique, ou parfois directement sur les ennemis que vous venez de vaincre. Une fois récupéré, deux choix s’offrent à vous : l’équiper ou le transformer en ressources. Celles-ci vous serviront soit à acheter de nouvelles armes, soit, à la fin d’une zone et après un boss, à augmenter le niveau de votre arme actuelle pour la renforcer.
L'enchaînement des zones se fait comme suit : vous vous équipez dans le confort de votre domaine ; puis passez le premier portail. Une fois dans la zone de jeu, il faudra trouver le portail vers le boss, matérialisé par un immense portail d’où émane une fumée violette.
En chemin, vous trouverez des portails bleus, pour vous téléporter dans la carte dévoilée (des endroits que vous avez déjà visités) et un ou deux jaunes, qui vous mènent à la boutique. Entre tout cela, des ennemis sont disséminés un peu partout, des coffres aussi. Nous vous conseillons donc de faire le ménage, pour récupérer armes principales et secondaires, potions de soin et matériaux d’augmentation.
Une fois le portail violet trouvé, franchissez-le en toute connaissance de cause : derrière se cache un boss immense et redoutable. Une fois vaincu, vous aurez accès aux augmentations d’armes. Puis à un nouveau portail. Et rebelote. Seule la mort peut vous reconduire dans votre domaine. Et celle-ci signe la fin de votre run, la perte de vos équipements, ainsi que des augmentations déjà achetées.
Questions boutons, bien que le jeu joue sur quelques subtilités de gameplay, GetsuFumaDen est relativement facile à prendre en main. Attaque de base avec l’arme principale avec Y ; coup spécial avec cette même arme avec X ; sauter avec B et esquiver avec A. R permet de switcher entre deux armes principales tandis qu’avec ZL et ZR on utilise l’une ou l’autre arme secondaire. Enfin, ça c’est à l’origine du gameplay. Car libre à vous, dans le menu dédié, de changer ces contrôles pour ceux qui vous sied le mieux. En cela, le jeu laisse une grande liberté aux joueurs, de façon à rendre le titre le plus accessible possible.
L’ukiyo-e
GetsuFumaDen: Undying Moon s’inspire de l’ukiyo-e japonais. Mais qu’est-ce que c’est ? Ukiyo-e signifie « image du monde flottant » en japonais. Cet art traditionnel date de la période Edo (1603-1868) et englobe aussi bien les peintures narratives et populaires et les estampes japonaises à l’origine gravées sur du bois.Parmi les thèmes abordés dans cet art, on retrouve aussi bien les courtisanes que le théâtre kabuki, mais aussi et surtout, là où ça devient intéressant pour notre jeu ici-présent : les yokai et autres créatures du folklore. On retrouve donc ici deux choses : le côté art populaire de l’ukiyo-e, alors accessible à tous et traitant aussi de sujets du quotidien, dont le jeu vidéo, en tant que média populaire et accessible s’en rapproche aussi ; et d’un autre côté, le thème des yokai exploité dans GetsuFumaDen avec cette plongée dans les Enfers peuplés d’étranges créatures.
De cette esthétique, le jeu en tire des fonds de niveaux grandioses et colorés, des boss au character design évoquant les yokais les plus emblématiques. Konami joue sur les codes, réinvente le monde et les Enfers pour nous y plonger de la façon la plus immersive possible.
Le seul hic, c’est qu’avec la multitude d’éléments à l’écran, l’espace de jeux en pâtit en lisibilité. Il n’est alors pas rare de se prendre un coup par un ennemi que l’on n’a pas vu ou que l’on pensait figurant sur l’arrière-plan. C’est dommage car la richesse des décors est clairement ce qui démarque GetsuFumaDen: Undying Moon des autres rogue-like.
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