Test de Conception 2 : Children of the Seven Stars
À partir de ce jeudi 23 juillet, Conception 2 : Children of the Seven Stars sera en promotion sur le Nintendo eShop de la 3DS. C'est donc pour nous l'occasion de partager notre avis sur ce jeu réalisé par Atlus.
TestConception : comme concevoir des enfants, si si !
Mais que va-t-on concevoir alors ? Oui vous pouvez rire mais ce n’est pas une blague, on parle bien ici de reproduction au sens biologique. Le classicisme du synopsis nous propose d’incarner un jeune premier fraîchement transféré dans un lycée suite à l’éveil d’un pouvoir divin sur le dos de sa main. Difficile de trouver plus réchauffé pour celui qui trempe déjà dans les univers manga ou anime.Et comme tout bon produit destiné aux otakus, votre objectif sera de séduire les sept étudiantes qui font la fierté de l’école. Ces demoiselles n’étant pas farouches, c’est tout juste si elles ne vont pas vous proposer elles-mêmes de les enfanter par portées de dix dès votre première rencontre.
Cela dit, ne vous attendez pas à quelques scènes audacieuses, l’univers est futuriste et malheureusement la science est venue mettre son grain de sel dans les rouages des plaisirs de la chair.
Vos enfants pour sauver le monde !
En quelques heures, vous serez donc à la tête d’un harem et d’une flopée de garnements. Mais pourquoi diable sacrifier ses plus belles années et jouer les coqs de basse-cour ? Pour sauver le monde bien sûr. Car chacun de vos enfants sera prêt à explorer à vos côtés des labyrinthes remplis de monstres plus laids les uns que les autres. C’est ainsi que votre aventure sera une succession de phases de visual novel et de dungeon crawling. Lors de ces premières, vous pourrez visiter les différents lieux de la ville, récupérer des quêtes, constituer votre équipe, etc.L’intérêt et le but principal étant de discuter et de se rapprocher des sept jeunes femmes. Vous aurez souvent des choix lors des dialogues, et vos réponses détermineront si la demoiselle est de bonne humeur ou non, et si elle vous apprécie davantage. Ces notions sont importantes pour obtenir de beaux enfants avec un fort potentiel (c’est beau le progrès). Il faut reconnaître que cette partie du jeu est de très bonne facture.
(Trop) de dialogues d'ailleurs en anglais
Les personnages en 2D sont animés, il y a beaucoup de scènes modélisées en 3D et parfois des séquences animées viennent ponctuer les passages importants. Le tout est parfaitement doublé en anglais. Le joueur est d’ailleurs libre de faire durer plus ou moins longtemps ses phases de batifolage, ce qui le récompensera de scènes plus ou moins cachées. Sinon, il pourra avancer dans l’histoire en prenant d’assaut le labyrinthe suivant.Le gros reproche qu’il faut adresser à cette partie du jeu, c’est qu’il y a déjà énormément de blabla, et souvent sans intérêt. Même en enchaînant les donjons aussi rapidement que possible, il faut souvent compter une dizaine de scènes de dialogues entre le héros et divers protagonistes avant de pouvoir se replonger dans l’action.
Le jeu est entièrement en anglais mais d’un niveau surmontable, bien moins soutenu qu’un Etrian Odyssey par exemple. Malgré cela, votre patience sera mise à rude épreuve si vous ne souhaitez pas sauter les dialogues de peur de rater une information importante.
Et soudain, le donjon !
Cette fois ça y est. Vous avez taillez le bout de gras avec votre ami sur l’importance de faire le mur. Vous avez philosophé avec la prof sexy sur l’utilité des taille-crayons, et la blondinette de service vous a fait la morale sur votre coupe de cheveux. Plus rien ne vous retient, le labyrinthe n’a qu’à bien se tenir !Cette fois vous incarnez votre héros en 3D qui va explorer des donjons dont l’architecture est générée aléatoirement à chaque fois que vous y retournez. Accompagné de l’héroïne de votre choix et de neufs de vos descendants réunis par équipes de 3, vous devez trouver le téléporteur qui vous enverra au niveau inférieur, et ainsi de suite jusqu’à atteindre l’ultime niveau où vous attend le boss.
Les ennemis sont visibles, et vous pouvez donc les contourner ou leur foncer dedans selon votre motivation. Les plus faibles seront automatiquement vaincus rien qu’en les touchant, ce qui vous octroiera quand même les gains du combat. Une idée fortement appréciée tant les combats sont répétitifs. Car pour la plupart, il va falloir s’y frotter réellement et le bourrinage en règle prend souvent le pas sur la tactique.
Les possibilités sont assez nombreuses avec le déplacement de ses unités, une grande variété de compétences et combinaisons, des enchaînements… Mais généralement le plus simple est d’encercler un monstre et de taper dessus, puis de passer au suivant sans oublier de se soigner de temps en temps. Comme évoqué plus haut, le bestiaire ne fait pas vraiment honneur à la 3DS, les créatures manques de polygones et sont souvent présentes en variantes de différentes couleurs.
On prend quand même du plaisir à faire gagner des niveaux à tout son petit monde, et à les équiper des objets trouvés dans les coffres étonnamment abondants.
Un jeu qui montre vite ses limites
Pour les plus réceptifs aux clichés nippons, aux visual novels, aux dungeon crawlers austères, aux harems de jeunes filles stéréotypées et physiquement intelligentes, bref les plus otakus, Conception 2 sera vous occuper longuement avec ses multiples fins et un système de succès encourageant.Mais pour les autres, soyez prévenus que pour le même prix vous pouvez acquérir des jeux similaires et bien plus intéressants également signés Atlus. Si les phases de Visual Novel permettent à Conception 2 d’offrir un gameplay différent de ses concurrents, leur teneur est bien trop superficielle et n’arrive jamais à impliquer et éprouver le joueur comme le fait si bien la série des Sakura Taisen par exemple.
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