Test de Contra: Operation Galuga : un retour en force !
Voici le retour tant attendu d’un jeu culte de toute une génération en version moderne. Contra: Operation Galuga peut-il se faire une nouvelle place au panthéon des jeux d’action ? Sortez l’artillerie lourde, et ne lésinez pas sur les munitions !
TestLa finesse ? Pas pour nous !
Pour les néophytes, rappelons que Contra est un jeu de type run and gun à défilement principalement horizontal. Ici, il n’y a pas beaucoup à réfléchir avant d’appuyer sur la gâchette : il faut surtout canarder tout ce qui bouge autour de vous. On tire d’abord, on regarde sur quoi on a tiré ensuite ! La licence a connu ses heures de gloire en 2D, avant de s’essayer à la 3D avec beaucoup moins de succès. C’est aujourd’hui un retour aux sources que nous propose Konami avec une refonte complète du tout premier jeu : graphismes, son, mais aussi nouvelles mécaniques de gameplay et mise à jour du système d’armes… On nous promet un vrai gap pour cette nouvelle version. Et avouons que le lancement du titre réserve d’ores et déjà une belle surprise visuelle.Si l’esprit reste le même avec un jeu en vue latérale et la même orientation 2D action, les atours sont bien plus détaillés et chatoyants que par le passé. Disons-le tout de suite, le titre offre un rendu très flatteur avec des graphismes de belle qualité. Nous voilà enfin au XXIème siècle ! Ce mariage entre un esprit vintage et des graphismes modernes fonctionne à merveille et donne immédiatement envie de jouer. C’est bon signe, d’autant plus qu’on a même droit à… un scénario !
On apprend donc qu’un groupe terroriste, Red Falcon, a pris le contrôle des îles Galuga. Bill et Lance, membres chevronnés du commando d’élite Contra, sont donc envoyés sur place pour en découdre, faire le ménage sur place, sauver le monde et tout le tralala, à renfort de blagues viriles pas vraiment subtiles. Alors oui, le scénario tient en quelques mots, mais la mise en scène des cinématiques d’ouverture permet quand même de plonger dans l’histoire avec un certain contexte, ce qui n’est pas désagréable. Au moins, on sait à peu près pourquoi on va dézinguer tout ce qui bouge sur place. Y a plus qu’à !
Les premières minutes de jeu vont tout de suite rassurer les habitués de la licence : le gameplay a été traité avec le plus grand soin. C’était l’une des principales forces du jeu d’origine, et le feeling a été retranscrit à merveille. Alors certes, Contra vous propose avant tout d’avancer droit devant en tirant sur tout ce qui bouge. Mais les déplacements, la précision de la visée et la maniabilité des personnages ( particulièrement pour les sauts) font tout le sel de la franchise.
C’est ici une belle qualité qu’on ne peut que souligner : on retrouve la souplesse de déplacement qui nous a tant fait aimer Contra. Vous pouvez sauter d’une plateforme à l’autre avec un contrôle précis et total. On note même l’arrivée du dash, qui permet de varier les plaisirs. Vos tirs sont orientables au doigt et à l'œil grâce au stick droit. Surtout, le gameplay est nerveux à souhait et donne immédiatement le sourire. Ainsi, les premières minutes sont un pur moment de plaisir (coupable?) chargé en testostérone comme seules les années 80 savaient en fournir.
Toujours aussi grisant… et difficile !
Notons que le jeu est jouable en solo ou à deux en coopération sur un même écran, ce qui reste la meilleure option si vous avez le choix. Un mode Arcade est également proposé, et permet de jouer ici jusqu’à quatre joueurs en simultané.En revanche, n’allez pas croire que le jeu est simple : c’est tout l’inverse ! C’était déjà le cas par le passé, et une composante liée à son origine arcade : progresser dans Contra est un plaisir accordé uniquement aux joueurs les plus coriaces et persévérants. Rapidement, les ennemis et surtout leurs rafales de tirs sont partout. Ajoutez à cela des phases de plateformes pas forcément évidentes et vous obtenez… un risque de décès maximisé !
Proposant huit niveaux, Contra: Operation Galuga vous offre plusieurs niveaux de difficulté, mais sachez que même le mode Facile ne l’est pas vraiment. Ainsi, voir le bout du mode Histoire pourrait vous prendre environ cinq heures pour un fan averti, mais probablement beaucoup plus pour la majorité des joueurs.
Parler de durée de vie reste délicat dans le cas de Contra : Operation Galuga, puisque celle-ci va dépendre évidemment de votre niveau de jeu, mais aussi des contraintes que vous vous appliquez. Le titre propose à présent une barre de vie pour le rendre à peine moins punitif. Si vous le souhaitez, vous pouvez toutefois reprendre la règle d’origine : pas de barre de vie, vous mourrez dès que vous vous faites toucher. Entre les différents modes de difficulté et ce paramètre, à vous de choisir à quel point vous aimez souffrir !
Au chapitre des nouveautés, citons également le système des armes : vous avez ici la possibilité d’avoir deux armes différentes que vous alternez très facilement. Vous récupérez durant le jeu des armes variées (laser, têtes chercheuses etc.) et vous pouvez choisir de conserver celles que vous préférez. Une attaque spéciale permet de faire table rase à l’écran plus rapidement… Il vous faudra donc l’utiliser à bon escient. En outre, avec l’argent amassé en jeu, vous pouvez débloquer divers bonus qui vous seront d’une grande aide en début de niveau : vie supplémentaire, arme spécifique d’entrée de jeu… Ne vous privez pas de ce qui pourrait faire la différence à l’arrivée !
Enfin, sachez que tous les personnages ne sont pas disponibles d’entrée (sauf en mode Arcade) mais que vous pourrez les débloquer au fil de votre progression.
… Des défauts ? C’est pas le genre de la maison !
Nous arrivons au stade où nous devons parler des défauts de ce Contra: Operation Galuga. Malgré tout, difficile de reprocher grand-chose au titre tant nous avons affaire à une belle réussite. La mise en scène est de qualité, avec des animations surprenantes et des mouvements de caméra inattendus qui tirent parti du moteur graphique de manière admirable. Les musiques sont grisantes et l’action frénétique fait qu’on a du mal à lâcher la manette. Certes, la difficulté est solide. Mais c’est dans l’ADN de Contra !Reste toutefois à noter quelques (rares) ralentissements quand l’écran devient surchargé d’ennemis et de tirs, et surtout un certain nombre de bugs qui nous ont forcés à relancer le jeu quelques fois. C’est déjà beaucoup plus embêtant et on espère donc un patch pour venir corriger ces défauts de jeunesse… qui ne viennent en rien gâcher le plaisir ressenti devant ce remake décidément gonflé à bloc !
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