Test de Echo Generation, dans le sillage de Earthbound
Entre Stranger Things et Earthbound, incarnez un duo fraternel dans ce RPG à l’humour totalement décalé.
TestL’épopée des adelphes
Echo Generation prend place dans les années 90 au fin fond d’une petite bourgade des Etats-Unis d’Amérique. Vous y suivez les aventures d’une fratrie composée de deux membres. Vous avez le choix entre incarner le grand frère ou la grande sœur avec diverses apparences et cerise sur le gâteau, votre petite sœur, Lily, verra sa couleur de peau s’adapter en fonction de votre choix. Votre aventure à tous les deux commence dans votre maison où votre maman vous invite à aller jouer dehors en embarquant votre petite sœur. Elle est plantée devant la télé et sortir de là n’en est pas question à condition que…Que vous lui rapportiez un petit quelque chose. C’est ce principe d’échange qui fait tout le sel de l’aventure. C’est par ce biais que vous progressez dans l’histoire. Vous récupérez des objets parfois sur ordre de quelqu’un et parfois de façon hasardeuse, cela va intéresser une personne. Allez savoir pourquoi mais Lily voulait un plot. Vous sortez chercher ce qu’elle vous demande et vous tombez sur des copains qui veulent telle chose, puis une mamie qui veut traverser la route etc…Les évènements s’enchaînent dans votre quête du plot et vous avez très vite une liste longue de trucs à récupérer pour à peu près tout le monde dans le bourg. Cela vous amène même à chercher un tueur en série et accessoirement votre père disparu.Cela permet de recruter des personnages jouables dont votre petite sœur, de progresser dans l’histoire et aussi d’accomplir toutes les quêtes secondaires. A noter que la frangine est le second membre permanent de votre équipe. Vous avez une bonne dizaine de troisième coéquipiers interchangeables à tout moment. Il y a votre chat, Matou, et un chien du quartier, Patou, dans le lot. Tout ce joyeux monde va faire face à des rats mutants gigantesques, des adultes tordus, des morts-vivants, des démons, des robots tueurs et même des extraterrestres. C’est une joyeuse aventure qui part dans tous les sens ce qui rend la progression aucunement linéaire. Cependant, ne vous fiez pas à l’apparence en pixel toute mignonne du titre. Malgré l’aspect très coloré de l'aventure, elle n’est pas à mettre dans de petites mains. Le récit tire un portrait très satirique de la société.On s’amuse bien avec peu
La progression est assez labyrinthique. On fait des va et vient sans savoir exactement avec qui on doit parler et où chercher. Cela peut être déroutant quand on a l'habitude des RPG récents. Mais c’est volontaire et cohérent, car Echo Generation surfe sur une atmosphère rétro et c’était comme ça il y a plus de vingt ans. C’est à vous d’apprécier cet aspect ou non.Quoi qu’il en soit, le titre fait appel à notre sens d’observation. Il y a des puzzles à résoudre avec comme seuls outils, vos yeux. Vous voyez un symbole à un endroit mais vous n'y prêtez pas attention. Puis trois ou quatre lieues plus loin vous trouvez une énigme qui est en rapport. Donc il faut revenir régulièrement sur ces pas et essayer de trouver ce que vous avez manqué la première fois.
Pour vous aider, il y a juste un journal de quêtes qui liste tout ce que vous avez à faire sans trop donner d’indice. Les quêtes faisant avancer l’histoire ne sont pas non plus mises en évidence. Cela pourrait déplaire si parmi vous, certains préfèrent être guidés par un fil conducteur bien visible. C’est un parti pris bien accueilli pour nous car il faut fouiller et on ne vous tient pas la main.Toutes les quêtes proposent des récompenses plus ou moins importantes. Parmi elles, on trouve les bandes dessinées, qui sont une source de nouvelles compétences de combat. Elles sont spécifiques à chaque personnage, par exemple, il y a des BD juste pour le chat, d'autres pour le chien. Matou apprend à lécher les plaies pour redonner des PV. Patou apprend à creuser pour trouver un objet et jeter la terre sur l’ennemi. Lily apprend à lancer des shurikens et à faire des uppercut enflammés. Sérieusement, c’est le feu les BD ! C’est peu de le dire car les combats sont dynamiques bien qu’étant du RPG au tour par tour.
Le style l’oblige, c’est chacun son tour qu’on attaque, alliés comme ennemis. Mais ce qui fait le charme ici, ce sont les QTE (Quick Time Event) des compétences. Juste pour attaquer ou pour se défendre il faut appuyer sur le bouton indiqué au bon moment. Ensuite il y a des compétences où il faut exécuter une série de touches dans un temps imparti et d’autres où il faut appuyer au bon moment.
Tout cela dans le but de maximiser les dégâts. Parfois contre certaines attaques de boss, il faut littéralement esquiver en bougeant le joystick au bon moment et/ou dans la bonne direction.
Les combats ne sont pas obligatoires. Les ennemis sont bien visibles et libre à vous d’en effectuer beaucoup ou non. Ce qui équilibre la progression de l’aventure. Avec les nombreux va et vient, mettre une mécanique de combat aléatoire à chaque fois qu’on marche dix secondes des affrontements réussis, aurait pu rebuter. Mais ce n’est pas le cas et heureusement.
Cependant il faut farmer un peu car seuls les combats offrent des points d’expérience afin de gagner des niveaux. Si les compétences s’apprennent via des BD, le gain de niveau permet de choisir d’augmenter les points de vie (PV), la force et les points de compétences (PC). On peut par exemple spécialiser Lily en attaque avec la panoplie de compétences très axées dégâts. Matou peut devenir un compagnon de soutien en maximisant les PC. Ces derniers étant communs à toute l’équipe, il suffit qu’il y en ait un dans le trio qui en ait beaucoup.
Cependant avec cet exemple, dès que vous changez de personnage vous perdez cet avantage. A vous de voir comment vous souhaitez développer votre équipe. Il y a donc un côté très personnalisable où votre partie ne ressemblera certainement pas à celle d’un autre joueur.
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