Test de Etrian Odyssey Origins Collection, le grand retour qui fait plaisir
la trilogie du très aimé Etrian Odyssey, revient nous ravir en 2023 sur nos consoles hybrides, en un seul pack.
TestUn début un poil trop long à démarrer
Cette trilogie peut parfaitement être jouée dans le désordre car il n’existe pas de chronologie scénaristique. Chaque jeu a sa propre ville et donc sa propre histoire : Etria, Lagaard, Voarmur.Le scénario est des plus simple et pas spécialement développé ou approfondi : quelle que soit la cité, l’objectif est le même : explorer 30 étages d’un Labyrinthe nommé Yggdrasil. Nous évoluons en vue subjective dans d’immenses dédales afin de percer ses mystères et trouver de fabuleux trésors, comme tout bon dungeon crawler qui se respecte.
Mais, avant d’être lâché dans cet endroit tant convoité par les aventuriers, une longue préparation nous attend.
En effet, nous devons créer notre propre guilde et y recruter nos membres PNJ, sous forme de portraits, parmi tout un panel de classes proposées. Classes qui diffèrent dans chaque opus et qui apportent leur propre bonus à l’aventure. Nous pouvons ainsi dans les trois jeux, recruter jusqu’à 29 membres, dans notre guilde, parmi un choix de 9 classes différentes.
Cependant, seulement cinq personnages peuvent aller explorer et donc gagner en expérience, ce qui peut être fastidieux si nous voulons tous les faire évoluer. Chaque classe a son utilité dans le labyrinthe, il est important de prendre le temps et de choisir avec parcimonie afin d’adopter la meilleure stratégie.
Donc, entre donner un nom à notre guilde, choisir une classe, un portrait pour chaque classe, nommer tous nos héros et les répartir en différents groupes de cinq, autant dire que chaque opus peut être très long à démarrer. Il est toutefois possible de commencer le deuxième Etrian Odyssey bien plus rapidement car nous pouvons transférer notre guilde existante du premier au suivant, à condition d’avoir terminé l’aventure. Cette fonctionnalité n’est hélas pas présente dans le dernier jeu.
Mais il faut tenir bon sur ces longues étapes de création et ne surtout pas s’arrêter à cela car c’est après que chaque titre devient vraiment addictif.
Une aventure digne d’un jeu de rôle papier ou d’un livre dont vous êtes le héros
Une fois notre guilde créée de A à Z, que ce soit à Etria, Lagaard ou Voarmur, nous pouvons désormais partir explorer les nombreux étages du Labyrinthe.Dans les trois jeux, outre la découverte de secrets et de merveilleux trésors, nous devons également nous attendre à l’apparition de pièges et de monstres. Les rencontres sont parfaitement aléatoires cependant, il est possible de surveiller l’apparition des ennemis grâce à un petit voyant vert sur le côté de l’écran de la console, qui vire au rouge lorsque nous approchons d’un futur combat. Ces monstres sont inévitables. Les seuls que nous pouvons plus facilement éviter, sont ceux qui sont qualifiés de puissants. En effet, ces derniers apparaissent sur la carte et tracent leur propre chemin case par case, en même temps que nous avançons. Comme sur une table des rencontres, nous pouvons donc forcer le destin et aller à l’encontre du danger, ou passer outre si notre groupe n’est pas suffisamment fort.
Mis à part les ennemis, nous pouvons tomber sur des pièges totalement imprévisibles, ou sur d’agréables surprises. Un fruit attrayant, allons-nous le manger ou s’abstenir et éviter un éventuel empoisonnement ? Une clairière féerique, pouvons-nous nous y reposer ou est-ce un piège ? Ces différents choix cornéliens qui nous sont proposés tout au long des trois aventures, font la beauté de ces jeux puisqu’après tout, prendre des risques n’est pas forcément récompensé.
Lorsque nous nous lançons à l’aventure pour la première fois, dans les trois opus, nous avons le droit à 3 points de compétences gratuits à répartir pour chacun de nos héros, ce qui nous permet de ne pas être totalement démunis dès les premiers monstres. Ensuite, c’est en combattant que nous devenons plus forts. Et comme tout bon jeu de rôle qui se respecte, chaque personnage a un panel de compétences à améliorer, des équipements et armes à modifier au fil des jeux.
Point noir à ce chouette tableau d’exploration, pour les trois jeux : les allers-retours. En effet, il n’y a pas de possibilité de téléportation vers la ville. Si nous devons y retourner, c’est case par case. Idem dans l’autre sens. Et ces trajets sont souvent longs et récurrents puisque nous sommes amenés à revendre très régulièrement les objets découverts pour ne pas nous retrouver à bloc dans notre inventaire. D’ailleurs, l’or obtenu est primordial puisque c’est uniquement grâce à lui que nous pouvons renouveler l’équipement de nos aventuriers dans les boutiques des trois villes.
Devenez un expert cartographe avec Etrian Odyssey !
Parlons maintenant de ce qui risque de vous rendre accroc aux trois jeux. La cartographie. Si pour chaque opus, nous avons cette éternelle première quête nous demandant de cartographier d’une certaine manière, le premier étage du labyrinthe Yggdrasil, une fois cela réalisé, nous sommes libres de dessiner nos cartes comme bon nous semble de tous les étages. Sur DS/3DS, le principe était très simple mais surtout très pratique puisqu’il s’agissait d’utiliser le stylet sur l’écran inférieur de la console pour cartographier les endroits où nous nous trouvions.Cette méthode est possible sur la switch puisque l’écran de cette dernière en mode nomade est tactile, que ce soit avec le doigt ou un stylet, mais s’il s’agit de jouer en mode console de salon, l’obligation de combiner plusieurs touches pour dessiner nos cartes, devient vite fastidieux et il nous faut un vrai temps d’adaptation pour se familiariser avec la méthode qui n’est hélas pas très intuitive. Heureusement que nous ne sommes pas obligés d’effectuer un tracé extrêmement précis pour réussir à cartographier.
Dans le premier opus, nous sommes bien sûr obligés de passer par le didacticiel des commandes pour dessiner une carte. Mais une fois cela acquis, il est tout à fait possible de passer ces instructions dans les jeux suivants. Nous ne sommes jamais lassé de cartographier chaque étage du labyrinthe car, même si le principe est exactement le même dans les trois jeux, les paysages diffèrent ainsi que les ennemis et la configuration des lieux. Les différentes options qui s’offrent à nous, nous permettent de baliser les endroits intéressants comme les salles des coffres, des portes, des passages secrets etc…
Si l’idée d’explorer le grand Labyrinthe d’Yggdrasil dans les trois jeux, venait à nous lasser, le troisième opus propose un périple supplémentaire qui augmentera le nombre d’heures passées à jouer : la découverte des hautes mers autour de Voarmur et toutes les îles qui les composent, avec notre propre bateau ! Avec ça, plus le temps de s’ennuyer. Il est seulement dommage que nous soyons limités à un certain nombre de tours (trop peu d’ailleurs) en fonction des vivres que nous avons dans le bateau. Une fois les vivres écoulées, il faut retourner en ville refaire le plein avant de pouvoir recommencer l’exploration en partant du début, ce qui peut être très frustrant.
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