Test de Foretales : cartes à cartes vers l'aventure
Dans les visions de Volepain, le monde brûle et s’effondre. Dans cette course contre la montre, accompagnez l’oiseau et tentez de sauver le monde et vos amis !
TestDu rififi chez les brigands
Bienvenue, voyageur, dans cette histoire qui mélange sombres prophéties, aventure palpitante et une touche d'humour. Vous incarnez Volepain, un voleur qui est aussi un bec-de-sabot du Nil, un oiseau au grand bec. Car dans Foretales, tous les protagonistes sont des animaux anthropomorphiques. Les amateurs de bandes dessinées seront ravis : il se dégage du duo Volepain/Léo, une inspiration à la De cape et de crocs, Tracnar et Faribol ou encore Robin des bois, pour ceux qui préfèrent les dessins animés. Le ton est cependant résolument adulte : il faudra tuer les gardes pour avancer, voler, piller, escroquer et détrousser pour poursuivre votre route, empêcher une étrange maladie de se propager.Car depuis son dernier larcin, Volepain a un nouveau don : il a des visions tragiques, voit les événements à venir et aucun n’est vraiment réjouissant. A vous (et à lui) de faire en sorte que rien ne se réalise, car si certaines visions sont plus personnelles, d'autres sont carrément apocalyptiques. Tous ces événements sont visibles sur la carte du monde : une sorte de mind map géante, avec les finalités tragiques et des événements permettant, si vous les résolvez à temps, d’empêcher certaines fins. Pour faire simple, une fois le tutoriel passé, vous avez le choix de mener votre aventure comme vous le souhaitez. Chaque carte mission possède un token avec un chiffre : le nombre de tour avant que la prophétie associée ne se réalise. Un tour, c’est la résolution d’une carte événement, quand bien même cela prendrait un certain temps de jeu.A vous de faire votre choix, de prioriser tel ou tel événement, tel ou tel personnage. Car au fur et à mesure de votre aventure, vous serez amené à rallier plusieurs personnages à votre groupe. A chaque début de mission, vous sélectionnez quels personnages vont vous accompagner. Et tous ont leurs forces et leurs faiblesses. Car tous possèdent leur deck de cartes spécifiques. Mais pour comprendre cela, il nous faut revenir sur le gameplay.
De cartes et de choix
Nous l’avons dit : le prologue sert de tutoriel et vous aide à prendre en main un système de jeu de cartes narratifs plutôt malin bien que dense. Lorsque l’on vous parle jeu de carte de rôle (pour ne pas dire RPG-cartuel), beaucoup commenceront pas penser à Voice of Cards. Oubliez donc tout ce que vous savez : Foretales a son propre gameplay, qui a lui aussi ses forces et ses faiblesses. Dans ce jeu, vous disposez d’un plateau de jeu avec plusieurs emplacements. Ceux-ci accueillent les cartes lieux avec lesquels vous pourrez interagir. En bas de l’écran, les cartes de vos personnages sont au centre et font état de deux chiffres : le nombre de cartes restantes dans votre pioche et celui de vos points de vie. Aucun des deux ne doit arriver à zéro ! A droite se trouve votre “sac”, soit toutes les cartes argents, nourriture, nombre de mort et gloire, auxquelles viennent s’ajouter les objets de quêtes, quelques potions de soin, bref, votre sac.A gauche, vous avez votre main. Celle-ci contient le même nombre de cartes pour chacun de vos personnages en jeu. Ces decks sont spécifiques : Volepain est un voleur et possède des cartes comme “Tire-laine”, ou “fumée” pour se cacher ou étourdir les ennemis. Léo est un guerrier qui peut aussi tirer à l’arc à distance hors combat ou sur un ennemi spécifique une fois l’affrontement commencé. Vous pouvez utiliser ces différentes cartes sur les lieux à votre disposition : voler de la nourriture, discuter avec les PNJ, appeler à l’aide, se faufiler… Il faudra passer la carte sur le lieu pour qu’un onglet s’affiche avec ce que vous allez obtenir : passer à la prochaine carte lieu, looter une nouvelle carte, etc. Vous explorez, interagissez et parfois vous devrez vous battre.C’est probablement l’un des points noirs du jeu : les combats. Rébarbatifs et redondants, les affrontements sont… toujours les mêmes. Vous avez vos ennemis qui s’affichent en haut de l’écran, vous et vos points de vue en bas. Ensuite, ce sera à vous et à vos cartes de mettre en place votre stratégie. Foretales vous encourage à trouver d’autres solutions : soudoyer des gardes, éviter les affrontements, privilégier les attaques de groupe, etc. Car dans un premier temps, les combats sont relativement punitifs : à un ou deux contre huit, sachant que chaque ennemi vous attaque lors de leur tour, que vous n’avez que sept points de vie, la défaite est proche. Au final, ce seront les phases de jeu que l’on finit par essayer d’éviter à tout prix.Visions et embranchements
L’histoire s’adapte à vos décisions, à ce que vous choisissez de résoudre ou de laisser de côté. La rejouabilité est d’autant plus intéressante que vous ne pourrez pas forcément tout faire et tout choisir. Le jeu vous pousse dans vos retranchements. Le gameplay manque de fluidité : malgré la présence du tactile, glisser les cartes sur les lieux ou vous-mêmes ou sur les ennemis manque cruellement de précision. C’est d’autant plus dommage que la présence du tactile, sur un jeu de cartes, aurait pu rendre le jeu aussi fluide qu’accessible, ce qui n’est pas vraiment le cas.Si le principe de cartes à jouer est intéressant, il n’en reste pas moins dense, avec pleins de possibilités qu’il vous faut tester. Puisqu’il n’y a que trois personnages par mission, libre à vous de les retenter avec d’autres compositions d’équipe et peut-être de découvrir de nouvelles lignes de dialogues et autres interactions. Avec son graphisme coloré, ses personnages anthropomorphes drôles et mignons, Foretales séduit par son graphisme, son histoire à embranchement et son gameplay. Oui, il est complexe à expliquer à l’écrit, mais le tutoriel est extrêmement bien fait et permet de donner à l’ensemble une prise en main relativement simple (eu égard à la rigidité des déplacements).
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