Test de Gamedec, enquête en mondes virtuels
Gamedec, cette mission est pour vous. Votre statut d’enquêteur dans les mondes virtuels va nous être clairement utile vu le contrat qui vient de tomber. C’est à vous !
TestVotre premier contrat !
Alors que vous vous éveillez dans votre chambre au milieu de la tour qu’est Varsovi City, plusieurs choses vous sautent aux yeux. D’abord, vous vivez dans un appartement hautement technologique et possédez un grand divan vous permettant de vous connecter aux mondes virtuels. Ensuite, votre IA, Extase, a été réinitialisée pendant la nuit. Et enfin, il serait temps de regarder vos mails pour savoir si vous avez une affaire. Car vous êtes “gamedec”, ne l’oublions pas.Dans cette société futuriste, gamedec est un métier important : vous êtes enquêteurice (à vous de déterminer votre pseudo, vos pronoms, votre origine (basse ou haute ville), ainsi que votre skin) pour les mondes virtuels. Un problème dans Moissons à foison (version locale d’un Farmville et autres Harvest-truc) ? Un vol dans Vice Versa (monde orienté PvP et univers glauque) ? Un adolescent perdu dans Plage Paradisiaque (lieu réservé aux plus de 18 ans, on ne vous fait pas de dessin) ? C’est au gamedec de venir enquêter et d’avoir les coudées franches pour le faire. Et justement, Haggis, l’un des patrons de la multinationale en charge de la création des mondes virtuels, fait appel à vous : son fils Fredo est coincé dans une simulation. Sa vie est peut-être en danger.Tout d’abord et avant de continuer, il nous semble intéressant de signaler plusieurs choses : le contenu du jeu est résolument adulte, notamment dans la première enquête (Freddo ayant fait un tour à Plage Paradisiaque qui a mal tourné). D’autre part, Gamedec pose quelques dilemmes moraux qui peuvent vous faire réfléchir, voire choquer selon. Le jeu est d’ailleurs classé Pegi 16 dans l’e-shop, à raison.Game-play
Gamedec possède un gameplay relativement classique pour tout jeu d’enquête : parmi les menus disponible, vous avez un écran de déduction, qui viendra s’étoffer de vos déductions et indices au fur et à mesure ; d’un codex avec toutes les informations récoltées sur les mondes traversés et les gens rencontrés ; et un onglet de profession sur lequel nous reviendrons. Outre ces menus, vous pouvez vous promener dans les différents environnements et interagir avec certains éléments ou personnes. Cela sera essentiel dans la résolution de votre enquête.Au fil des conversations et observations, vous pouvez récupérer trois types d’éléments : des informations sur le monde en général qui étoffent le background de Gamedec et auront peut-être, des incidences plus tardivement dans le jeu (ou pas) ; des indices sur les événements qui vont s’inclure dans votre écran de déduction ; des points de “compétences” réparties en quatre catégories avec lesquels vous pouvez augmenter vos compétences et vos métiers. Ceux-ci ont une incidence sur certains des choix qui vous sont accessibles dans les dialogues.Si vous caressez l’espoir de voir tous les choix de dialogues et d’obtenir tous les indices pour chaque nouvelle déduction, abandonnez l’idée tout de suite. Certains choix en excluent d’autres et les différents protagonistes peuvent aussi mettre fin au dialogue à partir d’un certain moment, vous coupant toute possibilité. A partir de là, il vous faut bien choisir vos questions et vos réflexions. C’est aussi l’une des forces de ce titre : vous laisser libre de vos choix, d’une liberté totale qui va de vos déductions à des choix moraux, en passant par l’orientation des dialogues tels que vous l’entendez. Le jeu ne vous tient pas par la main, bien au contraire. Ainsi, jamais vous ne saurez si vos déductions étaient les bonnes. Vous ignorerez aussi si vous avez fait le bon choix avant le générique final. Globalement, certains éléments et autres dialogues viendront insinuer que vous vous êtes peut-être planté. Mais l’impression de liberté est totale, déroutante par moment et surtout assez vertigineuse.Dans d’autres univers
Vous allez donc enquêter dans différents mondes virtuels. Ceux-ci reprennent les codes des différents univers empruntés. Moisson à foison est clairement un jeu de ferme avec ses dérives et ses quêtes absurdes, par exemple. L’ensemble de l’univers est super cohérent et nous plonge vraiment bien dans ce type de mondes pluriels, où chaque détail compte. On en vient à deux points : l’onglet des professions dans un premier temps.Comme évoqué, les dialogues vont vous donner des indices, afin que vous puissiez choisir votre déduction et avancer dans l’intrigue. Mais aussi des points de caractérisations. Il en existe de quatre types, et leur utilisation va vous permettre de débloquer différents métiers. Lea miroitier.e (oui, le jeu est écrit à l’inclusif et ça c’est top !) vous octroie une certaine célébrité qui déliera des langues, tandis que la hackeur.euse piratera certains systèmes. Comme pour le reste, le jeu vous laisse libre et dans le noir : vous ne saurez pas à l’avance quels choix vont vous donner quels points et ce n’est pas obligatoire. Ainsi, votre progression dans ce menu s’avère aléatoire et il faudra faire les bons choix pour débloquer les métiers qui vous semblent les plus importants pour avancer.Le vrai point noir du jeu réside dans la navigation. En effet, il est assez peu aisé de naviguer dans les menus et de sélectionner les professions que l’on souhaite consulter. Les missclic sont nombreux, et l’on finit par oublier d’aller avancer nos métiers tant la navigation est rigide. Pour être totalement clair, ce n’est pas tant qu’elle est rigide qu’elle fait un peu ce qu’elle veut : un coup sur deux, il faudra s’y reprendre à plusieurs fois pour sélectionner la bonne option, comprendre que même si un choix n’est pas cliquable, il est “sélectionné” par le curseur et donc qu’il faudra descendre encore pour choisir l’option que vous voulez. Parfois, orienter le joystick à droite sélectionnera l’option en dessous. Parfois encore, il ne se passera rien. Un souci handicapant, qui vous fera parfois vous battre contre la console pour parvenir à faire ce que vous souhaitez.Heureusement, le souci ne se présente quasi que dans ce menu et dans celui des déductions. Se déplacer n’est pas un problème et l’on peut relativement sans souci sélectionner le point d’intérêt voulu sur la carte (même si le problème existe lorsqu’il y a trop de points d’intérêt trop proches). Heureusement encore pour Gamedec, l’écriture est suffisamment fine et prenante pour faire oublier ces problèmes techniques. La balance entre l’intrigue bien écrite et le gameplay parfois désastreux crée un équilibre précaire, mais existant qui fait tout de même de Gamedec une pépite.
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