Test de Infinity Strash: DRAGON QUEST The Adventure of Dai.
Bienvenu dans l’enfer de l’ennui. Dai va devoir se battre pour retrouver tous ses souvenirs perdus ! Ou comment réaliser un condensé de fan-service sans se fatiguer…
TestDu fan-service très mal réalisé
En début de partie, nous pouvons voir qu’il existe différents modes de difficultés, le plus facile étant le mode histoire si jamais on ne veut pas se prendre la tête avec les combats. Le jeu commence avec une cinématique où notre héros, Dai, affronte un mystérieux chevalier qui tente de le convaincre de le rejoindre pour détruire le monde.Après plusieurs refus acharnés du jeune homme, un combat s’engage et nous lance d’office dans le tutoriel des différentes attaques et lancements de compétences. Nous sommes ici dans un jeu en 3D intégralement, à la troisième personne dans un style manga.
Peu de temps après, le combat s’interrompt brutalement, l’adversaire de Dai le menaçant de priver ce dernier de tous ses souvenirs. A partir de là, nous avons le droit à un flash-back sous forme de roman graphique sur fond de voix japonaises pour la narration et les dialogues des protagonistes comme si l’on regardait un animé.
Nous revivons ainsi le tout début de l’histoire de Dai, l’enfant vivant parmi les monstres sur l’île Dermline, qui rencontre un jour son premier ami, Pop, et qui se retrouve à devoir sauver le monde contre le roi du mal. Pour les fans et les connaisseurs, on reconnaît ainsi le début de la série.
A la fin du flashback, on se retrouve sur une carte où nous devons sélectionner l’acte suivant. Le jeu nous explique rapidement que le héros a perdu ses souvenirs et qu’il faut l’aider à les retrouver.
A partir de là, on comprend que chaque acte sur la carte représente un retour en arrière de la vie de Dai, résumant ainsi les différents épisodes de l’animé, avec un combat contre un ennemi emblématique au milieu. C’est ainsi que le personnage principal est censé retrouver ses souvenirs.
Le problème de ces cinématiques est qu’elles ressemblent plus à des captures d’écrans des aventures de Dai, modifiées via des filtres avec les voix japonaises, nous donnant l’illusion de l’action. Il ne s’agit donc pas d’une nouvelle épopée du jeune homme et de ses amis à proprement parler mais d’une découverte ou une redécouverte de la série animée. Et ce sera le cas pendant toute la partie…
Avec des sessions plus ou moins longues, que nous pouvons fort heureusement passer d’une pression de touche. Autrement dit, un condensé de fan-service sans réel intérêt, aucune profondeur et avec quelques animations creuses. Après tout, si on veut connaître l’histoire de Dai, il suffit de regarder l’animé, pas besoin d’acheter un jeu pour ça.
Totalement linéaire, le jeu ne nous laisse aucune possibilité d’exploration puisqu’il ne s’agit uniquement que de combats, de style arène. Et seulement ça. Pire encore, ce sont des combats de quelques secondes à quelques minutes entre chaque cinématique.
A quel moment on peut jouer ?
Ce n’est pas d’une manette dont on a besoin mais d’un paquet de pop-corn à ce niveau. En effet, entre deux longues cinématiques, le jeu se résume à des combats express de quelques minutes, cinq au maximum, dans un style d’arène. Soit on affronte un ennemi seul, soit une petite horde pour passer au niveau suivant. Voilà ce qui résume l’intégralité du jeu.Au début, nous ne contrôlons que Dai. Mais au fil du temps, nous pouvons débloquer quelques-uns de ses amis qui nous suivent dans certaines batailles et dont nous pouvons prendre le contrôle d’une simple touche.
Nous pouvons ainsi switcher entre chaque personnage qui possède ses propres compétences. Les autres nous suivent mais sont autonomes durant les combats. Côté gameplay, on retrouve un bouton d’attaque standard, un bouton d’esquive et des attaques spéciales que nous pouvons personnaliser en les attribuant au bouton que l’on souhaite. Aucune profondeur, aucune réelle tactique à avoir, le simple fait de spammer la touche attaque standard, suffit en général à venir à bout de notre adversaire.
Le jeu se revendique comme un action RPG, mais la seule partie RPG que nous aurons ici, c’est l'évolution des personnages et de leurs compétences par le biais des souvenirs de Dai gagnés après chaque arène. Ces derniers sont représentés sous forme de cartes que l’on peut attribuer au héros que l’on souhaite et ainsi personnaliser chaque style. Mais c’est tout.
Répétitif à outrance dans son contenu, Infinity Strash parvient à nous lasser très rapidement. Comme nos sessions de jeu… On recommence encore et encore la même chose. Pire encore, on peut même nous faire combattre plusieurs fois le même boss.
Une fois l’aventure principale terminée, comptons environ 5 ou 6 heures, un nouveau mode de jeu fait son apparition : l’exploration du Sanctuaire. On pourrait le qualifier de roguelike sans grande prétention tout aussi répétitif que l’histoire principale mais qui est en plus punitive. Cette seconde partie du jeu, nous lassera aussi vite que la première. Cette exploration nous fera seulement gagner des cartes supplémentaires afin d’augmenter la puissance des personnages. C’est là son unique intérêt…
Au final, on joue très peu, la grande majorité du jeu provient des cinématiques si on décide de ne pas les passer. Sauf que voilà. Si l’on veut se raccrocher à ces flash-backs pour tenter de remonter le niveau du jeu, on sera vite déçu…En effet, l’intrigue ne couvre qu’une petite partie de celle de l’animé. Et pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, ils risquent de se retrouver vite largués car les infos sont lâchées de façon tellement brouillonne, qu’il est impossible d’en comprendre totalement le sens. Une désillusion pour tous.
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