Test de Wartales, une grande épopée qui ne nous veut pas du bien
Partez à l’aventure avec votre groupe de voyageurs en quête de gloire, de justice ou de richesse. Mais réfléchissez bien à vos actions car tout ce que vous ferez aura des conséquences.
TestWartales avait fait forte impression pour la communauté de joueurs sur PC. Le constat sera-t-il le même sur Switch ?
Une préparation particulièrement longue mais nécessaire ?
Avant de découvrir le scénario, nous devons préparer notre équipe de départ. Et cela commence par différentes questions influant sur la composition du groupe. Ainsi nous pouvons jouer des bandits, des marchands, des guerriers, mercenaires etc. Voire même de simples fermiers sans réels talents pour les combats. Évidemment, chaque catégorie a ses avantages et ses inconvénients qui nous suivent tout le long de l’aventure. Il est donc important de bien lire toutes les explications avant de choisir. Le groupe est établi en fonction des réponses données.Nous pouvons personnaliser chacun des personnages, choisir leur sexe et leur physique, même si cela ne s’avère pas spécialement utile puisque leur design est bien pauvre sur la Switch et que pendant la partie, nous les voyons d’en haut et de très loin, sans possibilité de zoomer.
Une fois cette partie passée, nous devons déterminer un bonus pour chaque protagonistes que nous gardons jusqu’au bout mais également, un malus pour chacun d’eux, qui nous handicape et nous oblige à penser nos tactiques différemment.
Dès le départ, le jeu nous fait ressentir sa difficulté et son côté exigeant. Fort heureusement, il nous est possible de choisir entre deux difficultés, deux types d’exploration possible : la première est libre et le niveau des ennemis est adapté à celui de notre groupe et la seconde est zonée, où pour accéder à certains endroits de la carte, nos personnages doivent le mériter. La personnalisation peut aller encore plus loin avec la difficulté des combats, la survie et le type de sauvegarde choisie.
Tout n’est effectivement pas nécessaire dans cette presqu’interminable introduction, comme la personnalisation physique des personnages qui est totalement superflu, mais le reste est presque fondamental pour la suite de l’aventure et la qualité de notre expérience dans ce jeu qui, en plus d’être role-play, est avant tout tactique.
Une liberté totale mais un système de gestion contraignant
Le scénario n’est pas vraiment à l’honneur ici. Une fois cette longue préparation terminée, le jeu nous lâche littéralement en pleine nature. Qu’est-ce qu’on fait là ? Qu’est-ce qu’on doit faire ? Qu’est-ce qui se passe ? Des questions sans réponse. Pas de narration, pas de cinématique, pas même de didacticiel pour nous expliquer, vite fait, le fonctionnement de la partie, excepté pour les combats. Pour les jeux de type sandbox, il s’agit d’une situation plutôt normale, c’est même très répandu sur PC. Mais ce qui est fréquent sur PC ne l’est pas forcément sur console. Pour les joueurs qui n’y sont pas habitués, cette absence d’explication peut cruellement manquer. Rajouter quelques zones de textes, même très peu, n’aurait sans doute pas été superflu.En revanche, nous avons une quasi-entière liberté pour faire ce qu’il nous plaît sur une grande carte. Alors certes, elle se dévoile petit à petit, nous ne pouvons pas voir les zones éloignées à l’avance car elles sont dans le noir. Mais c’est là le plaisir de découvrir.
Ce qui est plus ennuyeux cependant, c’est de faire avancer notre bande de mercenaires. L’allure est plutôt lente mais peut s’accélérer en maintenant appuyé ZR. Cependant, la barre d’énergie se vide à une vitesse incroyable, fatigant le groupe très rapidement.
Durant notre périple, nous croisons d’autres PNJ avec un petit symbole au-dessus de leur tête qui représente leur statut social et/ou leur potentiel richesse sur eux. Nous découvrons également des villes qui ne sont cependant pas à explorer mais qui sont représentées comme des cartes locales quand nous y entrons, avec les différentes activités que nous pouvons réaliser sur place : discuter avec les habitants, accepter des quêtes, acheter/vendre de l’équipement, apprendre des métiers etc.
A priori, tout laisse à penser que nous sommes totalement libres de nos mouvements mais il ne faut pas s’y fier. Car, malgré le manque d’explication, nous comprenons assez rapidement que nos aventuriers doivent monter le camp et se reposer régulièrement via une barre de fatigue en haut de l’écran, ils doivent manger et surtout, être heureux, si on veut éviter mutinerie ou désertion ! Un peu comme gérer une bande de Sims dans un univers médiéval fantastique.
On assimile rapidement qu’il faut ramasser des ressources, apprendre des métiers à nos personnages, gagner notre vie ou piller d'honnêtes voyageurs, afin de pouvoir rémunérer nos mercenaires, les contenter et ne pas les faire mourir de faim ou de fatigue… Le système de jour-nuit et l’environnement, comme des forêts, nous permet d’avancer cachés à l’abri des menaces environnantes.
Jusque-là, pas de réels problèmes avec ce portage sur Switch. Les graphismes des paysages restent corrects et colorés, même s’ils ont l’air diminué au maximum en comparaison à une qualité sur PC et on ne note pas spécialement de ralentissement lors de l’exploration. Cependant, pour un jeu qui n’a pas l’air de demander une grande puissance pour fonctionner, nous subissons malheureusement des chargements horriblement longs sur console. A chaque action demandant un chargement du jeu, nous avons le temps de faire autre chose et de revenir jouer.
Des combats très tactiques et parfaitement inégaux
Parlons pour finir de la partie purement tactique de Wartales. Les combats. Au cours de notre aventure, nos héros, ou anti-héros, doivent affronter nombre de menaces que ce soit par le biais d’une quête ou simplement au beau milieu de la nature et que ces menaces soient des bandits ou des hommes de loi. Une fois que nos mercenaires sont vus ou qu’ils foncent eux-mêmes vers le danger, le combat peut commencer. Après un chargement désespérément long…Fort heureusement, nous avons ici droit à nos premiers vrais didacticiels qui nous expliquent les affrontements. Les protagonistes sont déjà placés alors qu’il aurait été plus judicieux de nous laisser le choix des emplacements pour une meilleure gestion tactique. Notre réflexion se basera donc sur les déplacements et le type d’attaque choisi.
Nous voici donc comme dans un jeu de guerre sur plateau avec ses limitations de mouvements, des distances et les règles d’engagements et désengagement. En haut à gauche de l’écran, nous pouvons même voir dans quel ordre joue chaque protagoniste et qui peut effectuer ses actions plusieurs fois sur une phase. Attention cependant, nos attaques peuvent toucher, blesser voire tuer nos compagnons.
Ici, nous découvrons malheureusement les premiers bugs techniques de la console avec les actions qui mettent du temps à se réaliser. Pire encore, l’écran qui devient subitement noir lors du chargemement et où plus rien ne fonctionne, nous obligeant à quitter le jeu et redémarrer à la dernière sauvegarde. Ce qui est bien dommage car le système de combat en tour par tour, sans contrainte de temps, est plutôt agréable car cela nous permet d’avoir la réflexion nécessaire pour mener à bien les batailles.
Si on passe outre ces désagréments et qu’on se concentre sur les combats à proprement parler, on se rend vite compte qu’il ne suffit pas d’être un maître tacticien pour venir à bout de certains ennemis. On reconnaît les combattants plus forts qui ont une barre plus épaisse et sombre que les autres sur la carte. Mais comment pouvons-nous deviner qu’un guerrier d’élite de niveau 1, est capable d’écraser la totalité de notre groupe de niveau 6 ou 7, en deux ou trois attaques seulement ?
Et une fois morts, les membres de notre groupe ne reviennent pas à la vie d’une quelconque manière que ce soit. Si par malheur, c’est la bande entière qui trépasse, il ne reste plus qu’à recommencer à la dernière sauvegarde. Et chaque mort ne nous rend pas plus fort.
Si nous passons outre des chargements bien trop longs, des ralentissement lors des combats et des graphismes grandement diminués, on peut passer de bons moments lors de nos sessions de jeu.
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