Life is Strange: True Colors, le récit d'une vie parsemée d'embuches
Avec cette suite de Life is Strange 2, la célèbre licence de Square Enix débarque sur Nintendo Switch... pour le meilleur et pour le pire !
TestL’heure des retrouvailles
Comme le dirait Charles Regimbeau, “La vie n’est pas un long fleuve tranquille, c’est une montagne à gravir”. Ce dicton résume bien le parcours difficile d’Alex Chen, la protagoniste de cet opus que le joueur incarne. Délaissée, abandonnée… l’histoire est dure mais son frère, Gabriel (ou Gabe) Chen, met tout en œuvre pour la retrouver et l’aider à se construire une nouvelle vie avec lui.C’est dans ces conditions que vous arrivez à Haven Springs. Sans connaître personne, hormis votre frère qui vous cherchait depuis plusieurs années, et n’ayant rien à perdre, vous vous installez dans cette petite ville aux allures paisibles.
Mais très vite, la réalité vous rattrape. Vous cherchez à contrôler votre “don”, vous permettant de ressentir les émotions des autres, mais dès votre venue, les déboires s’enchaînent à tous les niveaux.
Le scénario : pierre angulaire des Life is Strange
Créée par les équipes françaises de Dontnod Entertainment (Tell me Why), la série Life is Strange propose à chaque opus de découvrir un film interactif, dont le scénario, prenant et maîtrisé de bout en bout, est l’argument majeur. Produit par Deck Nine Games (Life is Strange: Before the Storm), Life is Strange: True Colors applique à merveille les standards de cette ligne directrice qui fait la force de la série.Axé sur les émotions de l’entourage d’Alex (et d’Alex elle même), la trame scénaristique saura vous prendre avec elle et parfois même vous faire ressentir les émotions que ressentent les personnages.
Pour les plus sensibles, Square Enix vous recommande d’ailleurs de faire une pause à la fin de chaque chapitre. Pour les autres, le jeu peut être fait d’une traite, même si les plus insensibles (comme votre serviteur) pourraient ressentir quelques rares émotions au cours de certains passages.
Le jeu dont vous êtes le héros
Vous connaissez sans doute les “livres dont vous êtes le héros” . Life is Strange, c’est un peu la même chose, sauf que là, on a à faire à un jeu vidéo. Très souvent, l’aventure vous propose de choisir entre deux options qui affectent significativement la suite de l’histoire.Chaque choix, chaque dialogue compte et chacune de vos actions aura une répercussion certaine, en particulier dans le dernier chapitre où six fins différentes peuvent se produire, en fonction de liens que vous avez tissés avec les habitants de Haven Springs.
Ainsi, le jeu vous invite à explorer chaque recoin de Haven Springs à chaque chapitre. Vous pourriez y trouver des objets qui débouchent vers de nouveaux dialogues avec votre entourage, des PNJ que vous pouvez aider comme un couple de glaciers dont l’affaire a du mal à se lancer ou une joggeuse en manque de motivation par exemple.
En plus de cela, vos conversations par message sur votre téléphone et sur le réseau social de voisinage MyBlock peuvent faire changer à Alex sa vision des gens. Vous pouvez aussi collecter des souvenirs, associés à certains objets, qui ouvriront ensuite vers une nouvelle note dans votre journal.
Enfin, un récapitulatif de vos actions et des chemins que vous avez et n’avez pas empruntés est ensuite proposé à la fin de chaque chapitre comme dans chaque opus de la série, vous permettant de revenir sur certains de vos choix ou de les comparer avec ceux des autres joueurs dans le monde.
En manque après avoir fini le jeu ?
En plus de la trame scénaristique principale, Square Enix propose aussi à la vente un DLC vous donnant accès une aventure additionnelle en lien avec celle d'Alex. La clé que nous a fournie l’éditeur ne nous permet pas d’accéder à cette aventure DLC.Cette histoire additionnelle vous met dans la peau de Steph Gingrich, un personnage très important qui joue un rôle crucial dans votre épopée avec Alex, avant qu’elle n’arrive à Haven Springs.
Une technique perfectible
Lorsque l’on compare la version Switch et les versions concurrentes de Life is Strange: True Colors, on remarque un changement net. Sans faire la comparaison, on peut déjà s’offusquer sur certaines textures, un flou très présent ou parfois même (dans des cas extrêmement rares) un léger clipping.Bien que l’hardware n’aide pas, on aurait tout de même aimé avoir des ajustements techniques plus prononcés, même si l’on a déjà vu bien pire sur Switch, sans chercher dans les extrêmes.
De plus, ces manquements techniques ne gâchent pas l’expérience globale qui repose avant tout sur un scénario très réussi, même si certains passages nous ont semblé être un peu longs à notre goût.
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