Test de Little Friends: Puppy Island : une aventure canine aussi adorable que peu mordante
Une île paradisiaque remplie de chiots tous plus adorables les uns que les autres, le tout parsemé d’une petite dose d’aventure, c’est le cocktail canin de cet épisode des Little Friends.
TestBienvenue sur l’île aux toutous !
Tout commence par notre arrivée sur une île mystérieuse à l’invitation de Sam pour ce qui s’annoncent être des vacances, dans un petit havre de paix teinté de mystères. Notre hôte nous propose de nous céder sa maison, avec comme tâche principale, d’explorer les environs et de découvrir le potentiel de cette île. Pour ce faire, nous serons loin d’être seul, en effet notre premier chien nous est rapidement remis et avec lui le début d’un véritable élevage de chiots des plus adorables.Le jeu a pour première qualité de mettre le paquet dans la modélisation des petits chiens que l’on rencontre et qui nous rejoignent au cours de l’aventure. Huskies, labradors ou bouledogues, les races sont nombreuses et parfaitement rendues, tant dans leurs graphismes que dans leur comportement dynamique et foufou. Impossible, si vous avez un faible pour ces petites boules de poils, de craquer et de ne pas vous prêter au jeu des gratouilles ou du Rapporte la balle.
Le jeu est en vue à la première personne et nous invite, avec comme hub central la fameuse maison que l’on rejoint au début, d’élever nos chiots et de découvrir les mystères de cette île. Sans être un monde ouvert, l’aventure est divisée en plusieurs régions, chacune ayant ses propres caractéristiques (la forêt mystérieuse, la plage de sable fin ou encore les ruines d’une ancienne civilisation). On les parcourt sur des chemins clairement balisés et seulement interrompus par des obstacles que l’on franchit sans mal, avec un peu d’entraînement (et une certaine répétitivité).
Nos chiens gagnent quant à eux des points de compétences, cinq au total, Endurance, Agilité, Sociabilité, Obéissance et Vitesse, qui s’améliorent à force de temps passé avec eux et d’activités diverses et variées proposées à la maison ou en balade. Au moyen d’un téléphone qui regroupe des applications utiles, comme un téléporteur pour rentrer directement à la maison, un état des statistiques de nos chers compagnons ou encore un aperçu des tâches en cours, le jeu est construit sur une bonne ergonomie. L'expérience générale s’apparente à un jeu de simulation mais elle est en réalité plus que cela.
Les limites du genre de simulation canine
Dans le registre simulation, Little Friends: Puppy Island n’est probablement pas la meilleure pioche ou alors, il peut convenir seulement aux joueurs les moins enclins à accomplir les tâches fastidieuses, longues et redondantes qui accompagnent traditionnellement le genre. Ici il faut certes nourrir ses chiens, les laver quand ils sont sales, leur apporter de l’affection et une dose suffisante d’exercices mais ces besoins sont sommairement représentés par des icônes à remplir et surtout ils peuvent être satisfaits par de simples tâches rapides et peu stimulantes.Après chaque promenade-exploration, notre chiot est généralement épuisé, une bonne gamelle de croquettes ou de pâtée suffit alors à le requinquer mais n’espérez pas choisir quel type d’aliments acheter par exemple. Le jeu est en mode automatique. Même chose quand il s’agit de donner son bain à notre boule de poils pleine de terre, après qu’elle ait gambadée dans les sentiers boueux. Le nettoyage passe par une simple brosse à frotter à l’aide du stick (même en mode portable le jeu n’inclut aucune fonction tactile) jusqu’à ce que la jauge de propreté soit pleine.
Jouer avec son chien et lui faire répéter les quelques tours qu’il connait sont peut-être les tâches qui se rapprochent le plus de ce que l’on est en droit d’attendre d’un jeu de simulation et rappelleront aux plus nostalgiques leurs plus belles heures sur Nintendogs par exemple.
Sauf que là aussi le chiot ne peut apprendre uniquement que quelques simples ordres de lui-même (Assis, Coucher, Donne la patte) sans action particulière de notre part. Seule compte la jauge en forme de cœur qui se remplit à force de gratouilles et de caresses, qu’on ne peut d’ailleurs refuser à ces petites truffes humides tant le jeu soigne l’allure et le comportement des chiens modélisés avec soin. N’espérez pas développer la dimension éducation canine au-delà.
De même, la gestion ne déborde pas sur le champ de la personnalisation de notre habitat. La maison que l’on rejoint en début d’aventure n’évolue pas d’un iota au fil du jeu, tout y est déjà et rien ne peut être acheté pour améliorer le quotidien des chiens que l’on recueille.
Les seuls achats possibles concernent les jouets disponibles à la boutique, os à mâchouiller, balle ou frisbee à lancer, mais aussi les vêtements et accessoires que le jeu nous propose pour revêtir nos compagnons à quatre pattes.
D’abord rétif à la moindre accessoirisation des petits chiots de notre cheptel, on finit par se prendre au jeu de ces nombreux objets à collecter pour en affubler nos amis poilus. Ce sont d’ailleurs les seuls moyens de dépenser la monnaie du jeu, de petits os, que l’on collecte lors des promenades. Dissimulés sous terre, ou bien accessibles grâce aux bâtiments que l’on découvre et installe petit à petit dans l'ilôt, la monnaie fait rarement défaut, à moins d'avoir la fièvre acheteuse et vouloir dévaliser tous les accessoires à la vente.
L’exploration et l’aventure avant tout
Little Friends: Puppy Island tient en effet beaucoup du jeu d’aventure, probablement plus que du seul jeu de simulation. L’aspect découverte se fait progressivement, à force de promenades et de missions qui s’accumulent en explorant les environs.Le jeu nous invite à promener notre chien en laisse, le long de chemins sur lesquels les interactions sont possibles et se déclenchent aléatoirement dès que notre compagnon flaire une piste. Bien souvent c’est le signe d’un trésor à déterrer mais parfois il s’agit d’un écureuil caché dans un buisson, voire même d’un petit chien abandonné que l’on peut secourir.
Fréquemment des obstacles matérialisés par des buches entravant la route ou encore un passage étroit sous une arche en pierre bloquent le chemin. Pour les franchir, le jeu requiert un niveau minimal dans les compétences de notre chien (surtout en agilité, endurance et vitesse). Si le chien que l’on promène a le niveau requis atteint, alors un mini-jeu se déclenche et de sa réussite dépend notre progression.
Ces petits jeux qui interviennent fréquemment dans l’aventure, sont rapides, très accessibles mais en même temps mobilisent notre sens du rythme, de la visée et une certaine dextérité. Plus on avance dans le jeu, plus leur niveau de difficulté augmente, jusqu’à arriver, dans le dernier monde à découvrir, à une difficulté assez grande pour devoir parfois s’y reprendre à quelques fois avant de les remporter dans le temps imparti. Voilà donc une petite dose de challenge bienvenue dans un jeu autrement assez facile et répétitif.
Le sel de l’expérience vient surtout de cette dimension aventure qui emmène les plus jeunes joueurs, auquel le titre s’adresse avant tout, à explorer des lieux inconnus et accomplir des tâches pour régler des problèmes et percer des mystères.
On a apprécié la quête qui nous emmène par exemple, dans la zone des ruines, à recueillir des vestiges et peu à peu, à progresser dans la découverte de nouveaux passages auparavant dissimulés. Malgré son aspect très linéaire de chemins matérialisés sur la mini-carte en bas à gauche de l’écran, le jeu parvient à nous inviter à fureter et à tenter de découvrir les routes non balisées pour y trouver les bornes mystérieuses que chaque niveau comporte.
Celles-ci peuvent constituer un petit challenge supplémentaire pour les joueurs les plus mordus de ce Puppy Island qui souhaitent y rester plus que la longueur du jeu n’y invite. Comptez au total environ 10 heures si vous tracez l’aventure à toute vitesse ou bien, pour des joueurs moins expérimentés, probablement entre 15 heures et 20 heures.
On apprécie également la possibilité offerte de petit à petit se simplifier la tâche, grâce en particulier aux édifices que l’on construit dans chacune des régions visitées. Ainsi l’école d’élevage permet d’y laisser d’abord un puis jusqu’à trois chiots où, moyennant une certaine somme, on peut améliorer leurs compétences. Notre petite troupe a en effet besoin de rapidement progresser si l’on souhaite pouvoir répondre aux demandes du jeu. En effet plus l’on explore, plus il faut déposer de chiens dans les infrastructures érigées.
Par exemple le poste de garde forestier du bois n’accueille aucun humain mais demande à trois chiens, parmi nos compagnons, d’en prendre la tête pour fonctionner. Une fois en poste, les chiens ne sont plus disponibles pour partir en promenade ou venir simplement jouer à la balle chez nous mais par contre ils rapportent un salaire régulier qui tombe directement dans notre escarcelle. Il est ainsi par exemple toujours possible d’intervertir les chiens à loisir et de rappeler Caramel parti jouer les chiens sauveteurs sur la plage pour l’emmener en promenade.
On finit en définitive par se constituer une petite équipe de favoris qui sont nos fidèles et meilleurs amis et qui nous accompagnent jusque sur les terres sauvages et mystérieuses de la fin de l’aventure, dont on laisse la découverte aux joueurs tentés par ce jeu qui a du chien.
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