Test de Lunistice : le petit plateformer old school simplet mais sympathique
Comme une envie de plateforme oldschool, efficace et sans fioriture ? Lunistice est à essayer sans attendre !
TestPetite aventure mais mondes ambitieux
Lunistice est de ces jeux qui s’embarrassent assez peu de l’histoire posée rapidement en deux trois images lors d’une brève cinématique, pour permettre au joueur de s’élancer au plus vite dans les niveaux.Tout au plus comprenons-nous que dans un futur proche la technologie est devenue telle qu’elle permet de partir explorer ses songes mouvementés, emplis de plateformes et de couleurs, sous les hospices d’une lune inquiétante qui donne son titre au jeu.Un lunistice désigne en effet un moment dans le calendrier lunaire où l’astre de Diane paraît le plus longtemps et le plus fixe dans le ciel. Si l’épopée lunaire ne prend forme qu’en fin d’aventure, on salue tout de même la poésie derrière l’intention du développeur.
Celui-ci a particulièrement concentré son attention sur les parcours sinueux et colorés qui ne seront pas sans faire remonter à la surface maints souvenirs de titres légendaires du genre.
Dans Lunistice on est aux commandes de trois personnages ayant chacun leurs aptitudes spécifiques, Hana étant le personnage principal et le plus équilibré. Petit tanuki tout de rose vêtu et à la queue touffue, notre aventurière s’élance sur les plateformes avec élan et profite non seulement d’un double-saut à l’ancienne très agréable, ainsi que d’une pirouette supplémentaire qui sert aussi d’attaque.Naturellement on se prend à songer à Mario Galaxy quand on saute de plateforme en plateforme, plus encore même quand ce sont des blocs colorés qui apparaissent et disparaissent alternativement selon un métronome, mettant à rude épreuve notre sang froid et notre sens de l’anticipation avant le moindre bond.
Le hérisson bleu Sonic nous revient en mémoire quand Lunistice propose de glisser sur des rails à grande vitesse, allant même jusqu’à proposer des loopings impressionnants sous forme de cinématiques, exactement comme pouvait le faire son ainé Sonic Adventures 2.
Un plateformer aux mécaniques efficaces…
Mais alors ne s’agit-il que de promenades tranquilles parmi six univers reprenant les thèmes d’un parc d’attraction, d’une montagne ou d’un paysage automnal ? La réponse est presque oui.En effet la seule tâche confiée au joueur tandis qu’il poursuit un chemin assez linéaire jusqu’au point d’arrivée est de ramasser un nombre donné de petits objets disséminés sur le chemin.
Ces collectibles changent de couleur en fonction des thèmes des niveaux afin d’être toujours parfaitement bien visibles. Tantôt cocottes en papier rouges, tantôt bleues, oranges ou vertes, ces objets sont presque le seul objectif à poursuivre lors d’un parcours.
Le jeu invite à garder à l’esprit le chronomètre et met en garde contre toute mort malencontreuse, la faute au score donné en fin de niveau qui ne grimperait pas si ces deux critères n’étaient pas brillamment remplis.
En effet n’espérez pas décrocher mieux qu’un B final si vous mourrez deux fois dans le niveau ou que vous tardez trop dans l’exploration. La dernière lettre attribuée revient à la quantité d’items rassemblés. Enfin quatre lettres se cachent au sein du niveau ainsi qu’un objet final dont la recherche intéressera les plus désireux de terminer le jeu à 100%.
… mais assez peu originales
Pourtant cela suffit-il à combler nos attentes ? On apprécie la légèreté de notre personnage, ses aptitudes au saut ainsi que les décors colorés, très rétros dans l’esprit, qui forcément diviseront les avis, le style 32 bit n’étant pas de tous les goûts. On est en revanche plus dubitatif sur la richesse du gameplay proposé.À quoi bon inclure une pléthore d’ennemis et des cristaux à gogo sur le chemin que l’on peut tous anéantir mais qui ne libèrent rien et n’apportent aucun changement dans le déroulé du niveau ou la note que l’on reçoit à la fin ?
On se retrouve ainsi avec un gameplay fatalement trop linéaire où course rime avec hâte et un jeu qui se dévore plus qu’il ne se savoure. Comptez moins de trois heures pour atteindre le dernier niveau et que le jeu nous invite à le refaire entièrement avec un autre personnage.
Certes leur contrôle change du tout au tout, l’un étant un grand oiseau avec deux vies et un troisième saut, tandis que le petit poussin jaune s’élance à toute allure mais ne peut ni attaquer ni survivre au moindre coup.
Ce contenu plutôt chiche se retrouve aussi au rayon musiques, avec des compositions musicales aux thèmes répétitifs, tournant en boucle et étant assez rapidement irritantes.
On recommande néanmoins l’aventure pour la fraicheur nostalgique qu’elle déclenche, alliant la fluidité d’un gameplay efficace, une physique convaincante et quelques petits moments plus corsés que les fréquents checkpoints ne transforment pas en frustration pour autant.
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