Test de Maneater : réveillez le requin qui sommeille en vous
Un Open World soigné, un protagoniste maniable, un gameplay légèrement sadique et la fascination pour le monde sous-marin. Ce cocktail prometteur sera t-il suffisant pour faire de Maneater une simulation aquatique aboutie et réussie ?
TestLa vengeance est un plat qui se mange cru
Tout commence donc dans les tréfonds de l’océan où vous incarnez un requin adulte qui se fraye un chemin à travers des conduits plutôt étroits, vous donnant l’occasion de tranquillement vous familiariser avec les touches et leurs différentes actions.Une fois ce mini tutorial (le premier) de cinq minutes effectué, vous êtes projetés dans l’OW et l’aventure peut commencer, ici avec une première mission, dévorer quelques poissons et surtout quelques humains.
Après avoir mené à bien ce petit carnage, des chasseurs de requin débarquent et à l’issue d’un affrontement épique mêlant saut hors de l’eau, looping et différentes acrobaties accompagnées de déchiquètement de chair fraiche, vous êtes capturé par l’antagoniste principal, Pete Scaly
Ce dernier entreprend donc de vous achever mais à sa grande surprise un bébé requin sort de votre ventre et mort le vilain chasseur. Ni une ni deux, ce dernier vous inflige une cicatrice et vous rejette dans l’eau, probablement pour vous voir grandir et vous attraper un peu plus tard, quand vous aurez pris du poids.
C’est donc ce petit être innocent (ou pas) que vous allez désormais incarner et le jeu, après ce deuxième tutorial, peut enfin réellement commencer.
Un Action-RPG sous-marin
Les requins font en général deux choses : Ils mangent et nagent. C’est très exactement ce que vous ferez ici durant une petite dizaine d’heures.Avant les retrouvailles et l’affrontement final avec Pete il vous faudra prendre du galon et cela passera, comme tout bon RPG, par l’amélioration de votre personnage. Votre bébé requin traversa différents stades jusqu’à devenir un méga-requin auxquelles plusieurs compétences, attaques et améliorations auront été apportées.
Ces différentes améliorations sont laissées au choix du joueur à travers un arbre et cela donne des résultats totalement différents selon les choix que vous aurez fait au fur et à mesure de votre parcours.
Tout cela ne sera possible qu’après avoir mangé un nombre très élevé de poissons, tortues ou autres bestioles sous-marines, présentent de façon illimité sous l’océan. Ces derniers vous donnant les ingrédients vous permettant d'affecter compétences, évolutions et autres : Nutriments, minéraux, portions d'ADN.
Bien entendu les humains ne sont pas en reste puisqu’à travers les différentes missions que vous réaliserez vous aurez amplement l’occasion d’en savourer quelques-uns.
Un Open-World aux petits crustacés
Un Open World, pour être réussi, se doit d’être à la fois techniquement soigné et fourmillant de détails et de zones à découvrir pour qu'on aime le parcourir et s'y perdre.Maneater réussit plutôt bien cette mission puisque les fonds sous-marins sont superbement réalisés et détaillés. La végétation, les branches d’arbres brisées, l’eau bleu azur, les épaves, la faune, sont bien mélangés et disposés pour qu’on soit émerveillés et qu’on prennent un réel plaisir à nager dedans. Rajoutez à cela un cycle jour/nuit bien géré et vous vous retrouvez avec une réalisation globale très soignée
Il y a 8 zones distinctes dans le jeu qui sont thématiques. Ces zones se renouvellent plutôt bien et les variations sont suffisamment présentes pour ne pas avoir l’impression d’un copier-coller entre elles. Vous aurez donc le loisir de découvrir des Yatchs, des voitures abandonnées, des déchets nucléaires , des marais, plages, égouts, et un certain nombre de grottes cachées et de labyrinthes au cours de votre périple.
Certaines zones vous seront au début inaccessibles, il vous faudra donc revenir une fois évolué et plus puissant pour débloquer des portails vous permettant d’accéder à d’autres endroits et à de nouvelles missions. Cela n'est en rien obligatoire mais rajoute une petite dose de re jouabilité appréciable.
Les requins ne font que deux choses
Comme dit plus haut, sans vouloir offenser nos amis les requins, vous passerez votre temps à manger et à nager.Commencer comme un bébé requin, nager dans un OW bien réalisé, améliorer sa bestiole en constatant ses changements physiques et savourer la mise en scène plutôt réussie lors des affrontements a quelque chose de grisant. Les premières heures sont très funs, vous vous prenez au jeu et vous vous permettrez même de dévier un peu des missions principales pour vous aventurer à droite à gauche.
Un peu à la GTA ou à la RDR2, vous aurez un mécanisme de « popularité », appelée jauge d’infamie, qui selon cette dernière (équivalent du nombre d’étoiles dans GTA), c’est-à-dire le nombre d’humains que vous tuez dans un endroit donné, attirera les chasseurs en nombre. Tuez suffisamment de chasseurs et vous ferez apparaitre un boss qui une fois vaincu débloquera une amélioration.
Malheureusement les développeurs n’ont pas su renouveler suffisamment le gameplay et les situations pour éviter l’ennui inévitable qui intervient rapidement.
Malgré quelques missions intéressantes comme les affrontements contre des prédateurs uniques (baleines, orques, barracuda, requins) ou des situations un peu cocasses (tuer des golfeurs sur un parcours de golf en dehors de l’eau), la répétitivité se fait trop rapidement ressentir.
Vous bouclerez l’aventure en un peu moins de dix heures et il y aura peu de raison de vraiment s’éterniser d’avantage sur le titre.
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