Samus, l'univers a encore besoin de toi !
On suspecte des métroïdes de faire leur loi dans les entrailles de SR388. Et qui est-ce qu’on appelle ? Samus Aran, évidemment, pour un remake qui arrive sur 3DS : Metroid, Samus Returns.
TestMetroid Samus Returns : le portage venu de nulle part !
C’est en plein E3 2017 que Nintendo annonce la sortie sur Nintendo 3DS de Metroid: Samus Returns. Et pour faire cette annonce, point de trailer explosif en plein Nintendo Direct : non, c’est simplement pendant un Nintendo Treehouse Live que Reggie Fils-Aimé a annoncé la bonne nouvelle aux fans de Metroid.Plus qu’un remake, ce portage du jeu Game Boy Metroid II: Return of Samus est une belle démonstration de la maîtrise technique de MercurySteam quand il s’agit de développer sur Nintendo 3DS. Car autant les graphismes originaux étaient un peu vides, autant le remake est riche d'arrière-plans en 3D, d'effets de relief (quand on ne joue pas sur 2DS, n’est-ce pas !), et d'effets de perspective. A vrai dire, la seule chose qu'il reste du jeu original, c'est le scénario bouleversant qui avait été imaginé à l'époque (voir plus loin).
Rien qu’à ce titre, sans même encore entrer dans le concret de ce que le jeu a à offrir, on se surprend à apprécier des environnements graphiques très réussis, ce qui n’est pas toujours le cas sur la portable de Nintendo. Il faut reconnaître que lorsqu’on dispose déjà de la map du jeu et qu’il suffit de la mettre au goût du jour, on a un peu moins de mérite que lorsqu’on est en 1991 et qu’on vous demande de tout inventer.
Mais MercurySteam ne s’est pas contenté d’un portage fainéant, et avec évidemment l’accord du papa de Metroid, Yoshio Sakamoto, le studio nous propose des nouveautés que nous vous invitons à découvrir plus loin dans ce test, au niveau du gameplay qui avait, il faut l’admettre, besoin d’évoluer un peu pour nous ramener à 2017, l'ère moderne du jeu vidéo.
Dans les profondeurs de SR388
L’histoire du jeu rappellera au mieux Alien aux uns, au pire un mauvais scénario de film de série B aux autres ! En effet, Samus Aran est appelée à la rescousse par la gouvernance de la fédération intergalactique pour aller sur la planète SR388 où plusieurs équipes ont disparu peu après leur arrivée. Il s’avère en fait que des Métroïdes pullulent sur cette planète, et que la seule réponse à apporter pour préserver la paix de l’univers, c’est d’éradiquer ces créatures une bonne fois pour toutes.Il y a quarante Métroïdes disséminés dans les entrailles de la planète, et c’est donc à vous, bien protégée dans votre armure dorée, qu’incombe cette délicate mission. Si l’on parle d’entrailles et de profondeurs, c’est à dessein. En effet, les Métroïdes ne sont pas en surface, mais bien cachés au détour des couloirs, des grottes et des zones souterraines de SR388 ! L’écran supérieur est consacré à l’action, tandis que l’écran inférieur vous présentera la carte et vous permettra de vérifier votre arsenal.
Au début de l’aventure, Samus n’a pas encore toutes ses capacités, qu’il lui faudra retrouver dans le labyrinthe souterrain qu’est devenu SR388. Au départ, vous ne pouvez compter que sur les tirs de base du bras de votre armure. Mais bientôt, vos capacités deviennent plus étendues, on citera par exemple la boule morphing, le lâcher de bombes, l’utilisation de missiles, etc.
Mais qui dit ajouter des armes dit les utiliser, et c’est peut-être un peu là que le bât blesse : en effet, les combinaisons de boutons diverses et variées rendent les manipulations parfois complexes, à tel point qu’il nous a fallu à plusieurs reprises abandonner, poser la console un moment, puis retenter notre chance. Citons l’exemple de ce passage où il faut d’une part geler un ennemi volant avec le rayon de glace, tirer des missiles sur des rochers en hauteur, puis sauter sur l’ennemi encore gelé pour atteindre la plateforme ainsi libérée.
On se dit soudain que la 3DS n’est pas du tout faite pour ce genre de jeux nécessitant une précision chirurgicale pour pouvoir progresser sans avoir cette petite voix qui essaie de vous convaincre que ce n’est pas par là qu’il faut passer.
Un jeu ô combien difficile
Les premières réactions à l’annonce de ce portage furent un cortège de rappel que le jeu original était difficile : ce remake ne déroge pas à cette tradition, celle de jeux Metroid classiquement difficiles même si, au contraire du premier Metroid paru sur NES, on joue d’abord à un jeu d’exploration faisant une part belle aux confrontations avec un bestiaire redoutable. Car lest bestioles qui peuplent SR388 sont tout sauf amicales. Après tout, pour survivre sur une planète pareille, il faut soi-même être une sacrée bêbête !Pour les tuer, le jeu original ne faisait pas dans la dentelle : il fallait viser, et tirer. Avec ce remake, les développeurs ont imaginé un système appelé la frappe de riposte, un contre qui permet de contre-attaquer un ennemi qui vous assaille en appuyant sur X au moment opportun.
Pour peu que vous ayez eu le bon timing, votre tir sera dirigé automatiquement vers votre ennemi pour l’achever. Si l’on parle de direction du tir, c’est aussi parce que les concepteurs tirent profit du stick analogique qui permet de viser correctement, et non plus dans les 8 directions imposées par la croix multidirectionnelle de l’époque : en appuyant sur L, une visée laser apparaît pour orienter son tir au mieux. Pratique, quand on est bien à l’abri sur sa plateforme et qu’un ennemi un peu délicat est au bout du chemin. Outre son armement de folie, Samus dispose aussi de nouvelle capacités appelées les capacités Aeion. Il s’agit d’énergie que vous pourrez associer à 4 pouvoirs particuliers.
Encore vous faudra-t-il les trouver : Le scanner à impulsion : il vous permet de scanner l’environnement autour de vous pour voir les failles révélant des passages secrets vous menant à des cadeaux toujours bienvenus; la combinaison éclair : il s’agit d’une armure de protection vous permettant de progresser dans des gaz mortels; la rafale de rayons : un faisceau laser ne suffit parfois pas, vous en aurez maintenant trois pour venir à bout des hordes d’ennemi qui vous bloquent la route; la chronokinésie : super pratique, cela permet de ralentir le temps autour de vous alors que vos mouvements à vous restent à la même vitesse.
Ces aptitudes Aeion sont bienvenues, mais elles consomment une énergie qui se rechargera doucement : aussi faudra-t-il les utiliser avec parcimonie (et arrêter une bonne fois pour toutes d’appuyer par mégarde sur le bouton A, qui déclenche l’utilisation de l’aptitude pré-sélectionnée : quand on vous dit que les commandes sont parfois un peu compliquées !).
La génétique, un métier d’avenir
Avouons-le : s’il fallait abattre 40 Métroïdes tous semblables, le jeu serait un peu ennuyeux. Dans le jeu original, ce sont les radiations de la planète qui avaient causé des mutations. Nous sommes en 2017, et donc personne ne sera surpris de découvrir que les Métroïdes sont en mesure de muter génétiquement en croisant avec une créature locale. Peut-être convient-il de rappeler que par nature, un Métroïde se nourrit de créatures vivantes dont elles absorbent toute l’énergie.Sur SR388, un Métroïde est donc capable de bien mieux, en s’appropriant les capacités d’une créature. En abattant un Métroïde, Samus récupère un morceau de code génétique qui lui permet d’alimenter une porte : c’est votre point de passage obligé pour progresser. Vous provoquerez ici un séisme, là une évacuation d’eaux toxiques, ailleurs encore ferez apparaître un ascenseur. Bref, un point de passage obligé, on vous dit ! Plus vous vous enfoncerez dans SR388, et plus vous découvrirez des créatures rapides, violentes, assoiffées de sang (et pas n’importe quel sang : le vôtre)... et grandes !
En effet, si les premières zones sont remplies de petites créatures, vous allez rapidement faire face à de sacrées bestioles nécessitant une maîtrise exceptionnelle des boutons pour en venir à bout sans mourir bêtement. Et on se dit alors que ce passage où il fallait jongler entre les armes pour atteindre un passage en hauteur n’était finalement pas si difficile !
Des bonus pour les plus méritants
On vous l’avoue : nous ne sommes pas encore parvenus à la fin de ce remake 3DS de Metroid: Samus Returns. Non, mais on y travaille ! Le jeu original était un dédale de couloirs remplis de créatures mortelles.Ce remake est un dédale de jolis couloirs remplis de terribles créatures mortelles : le jeu a donc bien hérité de sa difficulté légendaire. Conscients de cette difficulté peut-être insurmontable pour certaines, Nintendo a pensé que les amiibo seraient des alliés de grand secours : certains permettent de voir des artworks de la conception du jeu, mais d’autres vont vous donner une réserve d’énergie Aeion bienvenue. Un troisième vous offrira même l’accès à un mode encore plus difficile, mais pour être tout-à-fait honnête, on ne pense pas avoir le talent pour aller s’y frotter !
Enfin, une figurine de Métroïde vous permettra d'afficher la position du Métroïde le plus proche de vous, ce qui pourra s’avérer pratique car parfois on les loupe de rien, même si notre radar ne manque pas de nous signaler la présence d’une bestiole pas loin. Pour débloquer ces artworks et ce mode extra difficile, il faudra réussir à finir le jeu une première fois.
Ce n’est pas à proprement parler un bonus, mais on apprécie la bande-son un peu sombre qui accompagne le jeu et nous aide à nous immerger dans une aventure qu’on sait difficile, à l’étroit dans notre combinaison de spationaute. Metroid: Samus Returns est un jeu difficile, à l’ambiance sombre, qui ne manquera pas de vous garder scotché à votre console, le temps d’éradiquer les 40 Métroïdes qui ont survécu sur SR388 jusqu’à votre venue.
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Je ne vous remercie pas car je ne sais pas comment je vais me débrouiller pour faire rentrer dans mon planning les nombreuses heures de jeu que promet ce Metroid
J'ai l'impression que les issues restantes sont bloquées par des mécanismes que je ne peux désactiver avec mon équipement actuel ! Mystère, mystère...