Test de Rayman Legends Definitive Edition
Quel plaisir de retrouver un jeu de la trempe de ce formidable Rayman Legends, qui nous arrive sur Switch dans une version, excusez du peu, définitive ! Mais qu'Ubisoft entend-il par là ? Pouvait-on faire mieux que mieux ?
TestNon seulement Nintendo perdait l’exclusivité du jeu au profit des PS3 et Xbox 360, mais en plus le jeu se voyait reporter de plusieurs mois alors même qu’il était déjà passé gold depuis belle lurette. Le jeu finit par arriver en août de la même année, et non rancunier, notre ami Krayo allait donner la note ultime à ce platformer 2D assez surprenant et généreux tant dans ses idées que dans son contenu.
Quatre ans ont passé depuis, et connaissant l’éditeur derrière le concept, il n’est pas étonnant d’avoir vu Rayman Legends faire la tournée des popotes. En effet depuis sa sortie le jeu a fini par atterrir sur PC, PS4, Xbox One et autres PSVita, qui soit dit en passant reste à ce jour la meilleure version sortie avec la version WiiU.
Depuis plus de nouvelles du bonhomme démembré ni du Ubi Art FrameWorks, jusqu’à ce petit matin de janvier 2017 et l’annonce de la Switch. Aussi, quelle ne fut pas notre surprise de voir le jeu programmé pour une sortie dans le courant de l’année. Entre beau souvenir et déception de voir (encore) un jeu si ancien se doter d’une sortie sur la console de Nintendo, elle qui a tant de mal à voir sortir les jeux AAA des éditeurs tiers.
Alors que vaut ce Rayman Legends : Definitive Édition ?
Autant ne pas gâcher la surprise, le jeu n’a de définitif que le nom, et les rajouts sont limités à peau de chagrin à l’ajout de quelques personnages jouables, à la proposition de tournois de Kung Foot et de match entre amis jouable en ligne, et enfin, à la proposition des deux gameplay possibles selon si on utilise la Switch comme console de salon et son gameplay manette, ou en utilisation portable avec son gameplay mêlant bouton et écran tactile pour les phases avec Murphy. Et c’est à peu près tout, les développeurs nous ont simplement gratifié de ces petits bonus, jugeant certainement que le jeu de base était déjà assez généreux comme cela.Et comment ne pas leur donner raison : Rayman Legends, rappelons-le, et un jeu d’une infinie richesse, généreux tant dans son contenu que dans ce qu’il offre comme possibilité au joueur. Une simple vision sur le hub central du jeu permet de comprendre à quel point nous sommes face à un jeu qui va nous avaler pour un bon moment (comptez quinze à vingt heures pour faire le jeu en ligne droite, le double ou le triple pour finir le jeu à 100%). Pour faire simple, vous êtes dans un musée où chaque tableau est un menu, à votre droite, vous retrouvez tous les mondes du jeu déblocables en sauvant un certain nombre de Ptizêtres que vous retrouverez dans chaque niveaux. Pour vous donner un exemple, il y a plus de 800 Ptizêtres à sauver dans le jeu à raison de trois à dix par stage.
Sur votre gauche, ce sont toutes les bonus à débloquer, le mode Kung Foot désormais jouable en ligne, et l’ajout d’un mode tournois. Le traditionnel mode défi qui vous offre missions quotidienne pour affronter le monde entier sur une base de contre la montre dans les différents niveaux du jeu. Les différents personnages à débloquer a l’aide des Lums récupérés dans les stages, les créatures à collectionner grâce aux cartes à gratter qui vous permettront aussi de débloquer les niveaux issus de Rayman Origins.
Rien de bien nouveau hormis un mode qui a attiré notre œil, le mode Murphy Challenge, qui englobe les niveaux tactile sur WiiU ou Vita, afin de pouvoir rejouer avec son vrai gameplay quand vous tenez la Switch en mode portable. Donc une nouveauté sans l’être, il est là juste pour pouvoir proposer le meilleur des deux mondes, et afin de pouvoir vivre l’expérience Rayman Legends au complet.
Car oui, c’est un jeu qui vaut la peine d’être vécu pleinement, tant l’expérience proposée à l’époque par les équipes de Michel Ancel s’avère grandiose au gameplay varié et stimulant. Simplement, le jeu arrive à nous surprendre de part en part, Au-delà des simple phases de plateforme classique, vous croiserez des phases ou Rayman sera transformé en moustique pour des séance de shoot them up souvent inspiré, d’autres ou vous deviendrez un pigeon au gameplay se rapprochant d’une version moderne de Ballon Fight.
D’autres phases, celles initialement prévues pour le gamepad de la WiiU, ou vous incarnerez Murphy, une petite grenouille qui se joue à la manette et se manipule à l’aide du bouton A en plus du contrôle de Rayman. En gros, vous faite avancer votre personnage pendant que Murphy s’occupe de toutes sortent d’obstacle sur votre chemin. Un gameplay un peu brouillon pensé à la base pour les PS3/360 qui ne disposaient pas de tactile, et comme dit plus haut, vous pourrez profiter de ces niveaux une fois débloqués dans le mode Murphy, en mode portable pour jouer au vrai contrôle tactile où l’IA contrôle le personnage principal afin d’avoir plein visu sur l’ensemble du niveau.
Bref, même quatre ans après, on continue à prendre plaisir à rejouer à cette merveille d’inventivité et de générosité, Rayman étant toujours autant plaisant à contrôler avec son inertie à la fois légère et précise et sa panoplie de coups fait qu’on enchaîne les niveaux en ayant la curiosité de fouiller et tester le moindre recoin, bien aidé par le fait que le jeu ne dispose d’aucun Game Over, Rayman étant ressuscité non loin de votre point de mort. Ce serait d’ailleurs le seul défaut du jeu, Rayman Legends est, et reste, un jeu relativement facile à appréhender où l’erreur est un peu trop permise et jamais réellement sanctionnée.
Heureusement le plaisir n’est pas là, il est simplement dans la complétion du jeu, car là où beaucoup se sont cassé les dents en proposant des quêtes et objectifs annexes souvent inutiles où ennuyeux, ici on prend plaisir à essayer le 100%. Pour ce faire il vous faudra pour chaque stage, retrouver et sauver les Ptizêtres souvent aux nombres de dix par stage, et recueillir 300 à 600 Lums selon le niveau pour obtenir une médaille d’or. Le coté non frustratoire de Rayman Legends permet de faire et refaire les stages avec un bonheur non dissimulé et rend cette quête presque indispensable.
Une réalisation toujours au TOP !
Côté artistique, esthétiquement le jeu n’a pas pris une ride en quatre ans et rend toujours aussi bien, tant sur un écran HD qu’en mode nomade. L’Ubi Art Framework avait fait des merveilles avec Rayman Origin puis Legends pour rendre des niveaux aux environnements vivant et enchanteurs, multipliant les plans en avant et en arrière pour une impression de profondeur assez unique et des environnement qui grouillent de vie.Musicalement parlant, le jeu n’est pas en reste, les compositions de Christophe Héral, fonctionnent à merveille et apportent au jeu tout un univers assez magique. Il s’agit ni plus ni moins que de la chantilly sur une coupe de glace, l’un et l’autre sont parfaitement dissociables, mais ensembles, ils apportent une saveur unique qui rend le reste bien fade. D’autant plus que le rôle de la musique n’a jamais était aussi fort que dans ce Rayman Legends, avec notamment les fameux niveaux musicaux où l’action se déroule en rythme avec le tempo de la chanson jouée, de vraies pépites.
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