Vivre ou survivre…
Minabo est un jeu un peu particulier. Là où vous pouvez vous attendre à un titre chill, à parcourir bien installé dans son canapé, se trouve en réalité une simulation de vie basée sur les interactions sociales. Il n’y a pas d’autre scénario que celui de la vie : on naît, on grandit, on s’apprivoise et on fait des rencontres avant que ne vienne l’heure du trépas. Puis on recommence une nouvelle existence, dans la peau d’un nouveau navet. Oui, un navet. Sans doute pour créer une certaine distance entre le jeu et vous, vos personnages sont des navets, absolument adorables. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les formes, comme autant d’individus sur cette planète.
Dans un premier temps, il vous faut réaliser cinq missions avant d’avoir accès au mode “bac à sable” et à l’infinité de possibilités offertes par celui-ci. Celles-ci sont, en quelque sorte, une forme de tutoriel pour la suite, pour votre vie dans Minabo. Il faut par exemple vivre jusqu’à 40 ans, avoir un flirt, se faire trois amis, etc. Vous allez rapidement vous rendre compte que les relations dans Minabo sont à la fois simples et complexes. Une fois celui-ci maîtrisé, vous pouvez gérer vos relations avec les uns et les autres tout en avançant, toujours, car c’est en allant de l’avant que l’on vit sa vie, n’est-ce pas ?
Comment vivre ?
Si l’on passe l’aspect très philosophique de Minabo, on retrouve un gameplay assez simple mais prenant en compte de très nombreux paramètres. Sur la gauche de votre écran se trouve tout un tas de compétences sociales : le besoin de contact, d’appartenance, d’intimité et votre espérance de vie. Les vôtres sont en bas à gauche, ceux des autres navets que vous croisez apparaissent en haut à gauche. La jauge est assez simple à comprendre et répond à un code couleur relativement universel : vert tout va bien, orange c’est moyen et rouge vous pouvez vous inquiétez. Vous remarquerez aussi que cela influe par moment sur votre jauge d’espérance de vie ou sur celle de votre entourage.
Comment interagir avec les autres ? Simple : lorsque vous vous approchez d’eux, vous pouvez avoir accès à trois icônes : un cœur (avec Y), une bulle de conversation (avec X) et un logo qui évoque les réseaux sociaux (avec A). Appuyer sur l’une de ces touches et vous effectuez l’une des actions correspondantes, remontant l’une des jauges afférentes (le cœur pour l’intimité, la conversation pour le contact et l’appartenance et le social pour… le social). Avec le bouton B, vous pouvez marcher (en spammant le bouton) puis courir (en le maintenant appuyé) auprès des autres navets qui évoluent autour de vous. Pour pouvoir interagir avec, il suffit de s’approcher des personnages. Parfois, ils sont groupés, vous pouvez alors utiliser le joystick pour sélectionner un peu plus précisément avec qui vous voulez interagir.
Vivre tout simplement
Et une fois nos cinq missions remplies ? Vous avez accès au mode “bac à sable” qui vous permet de vivre de nombreuses expériences. Dans ce mode, vous pouvez récupérer des chapeaux qui vous offrent des capacités spécifiques. Vous pouvez aussi trouver des animaux de compagnie sur votre route, ainsi que d’autres petites spécificités qui influencent votre espérance de vie, ou même celle de vos proches.
Sur le papier, Minabo est aussi riche que peut l’être une existence. Dans les faits, malheureusement, Minabo manque cruellement de renouvellement. Le gameplay est simpliste, et même parfois grossier : si les jauges de vos différentes spécificités sont colorées, vous vous retrouvez cependant parfois à devoir gérer votre déception (via 3 icônes, indifférence, pleur et colère) ce qui affecte aussi vos proches, selon comment vous réagissez. Malheureusement, cela n’est toujours pas suffisant : la vie, la mort et le reste manquent ici de scénarisation, d’objectifs ou simplement d’un petit quelque chose pour rendre le jeu plus diversifié dans son contenu. Car oui, les chapeaux, les relations avec les autres, mais cela n’est pas suffisant au vue de la simplicité du gameplay, de la rigidité des contrôles et du manque de subtilité du titre. Ce qui est bien dommage.
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