Construire sa propre aventure
Le jeu débute par une mise en situation assez drastique : vous débutez dans un donjon, avec votre seule épée pour partenaire. Ensuite, il va falloir s’en sortir. Cette première expérience est cependant formatrice : dans ce lieu, vous allez avoir un rapide condensé de tout ce qu’il est possible de faire. Récupérer des coeurs en coupant de l’herbe, détruire des pots en les portant, vaincre des ennemis, actionner des interrupteurs, obtenir un bouclier ou encore l’esquive qui permet aussi de sauter par dessus des petits gouffres, tomber dans un trou pour atterrir à l’étage d’en-dessous… Les possibilités sont multiples et vous allez les voir au moins une fois simplement. Car Super Dungeon Maker n’est pas un RPG comme les autres : ici pas d’histoire, juste de la construction et de l’expérimentation.
Une fois sorti de votre premier donjon, vous vous retrouvez dans un petit village coloré et plein de verdure. Vous avez accès à plusieurs lieux : des donjons déjà fait, inclus dans Super Dungeon Maker (le donjon des arbres, par exemple), plusieurs boutiques dont une pour avoir accès au portail de la communauté et un autre lieu où va opérer la magie de la construction. Ce petit village est peuplé de perroquets et autres oiseaux car rappelons-le : vous êtes un petit poulet trop mignon.
Et les donjons ?
Dans Super Dungeon Maker, vous disposez de deux possibilités : jouer aux niveaux créés par la communauté ou façonner les vôtres. Dans le premier cas, il suffit de vous rendre dans l’une des boutiques du village et de sélectionner ce qui vous intéresse : les nouveaux niveaux publiés, le choix de l’équipe, les mieux notés, etc. Par bien des aspects, l’interface fait penser, dans une version pixel art, à celle des anciens Little Big Planet, où vous aviez accès à une foultitude de niveaux. Une fois le premier sélectionné, vous pouvez même passer d’un niveau à l’autre de façon aléatoire ou en lançant des recherches. Le jeu possède une infinité de possibilités : c’est là autant sa force que sa faiblesse. Sa force car cela signifie que Super Dungeon Maker est un titre sans fin. Sa faiblesse car cette longévité ne tient que par l’activité de la communauté et son existence. On ne peut donc prédire l’avenir de ce côté-là.
L’autre option est bien entendu la création de donjons. Là, vous avez accès à un éditeur de niveaux particulièrement riche. Un donjon est présent spécifiquement pour vous apprendre pas à pas les mécaniques : appuyez sur + pour entrer dans l’éditeur de donjon et ensuite… Soyez prêt à pouvoir faire ce que vous voulez. Il y a énormément de possibilités : de la création de salle au placement de portes verrouillées, en passant par la possibilité de cacher des clés et autres items dans les pots ou les brins d’herbes à détruire. Votre personnage entre dans le donjon uniquement armé d’une épée, à vous de lui permettre de récupérer un grappin, un bouclier, une herbe pour faire des roulades, etc. Ou non. Car vous pouvez aussi créer un challenge particulièrement délicat où il faudra terminer le donjon en slip armé uniquement de son épée et des cœurs de base.
Super Dungeon Maker possède beaucoup de possibilités de création. Une fois les mécanismes en place, vous pouvez aussi vous pencher sur le décors : ajouter des torses ou en enlever pour jouer sur la visibilité, placer des ennemis, changer la texture du sol, et ainsi de suite. Particulièrement complet, le jeu est principalement basé sur ses propositions en termes de level design. Alors oui, il y a des donjons préfabriqués, mais ceux-ci sont plus là pour vous donner une idée de tout ce que vous pouvez faire.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.