Test de Morbid The Lords of Ire, un énième soul like
Dans ce Soul like indé, on nous prouve une fois de plus que ce style ne s’adresse vraiment pas à tout le monde.
TestUn monde sombre, macabre et dangereux
En début de partie, on constate qu’il n’y a pas de degré de difficulté. Et côté histoire, on se retrouve totalement perdu. On trouve notre héroïne dans une grotte et l’aventure commence. Sans savoir ce qu’on fait là, qu’est-ce qui se passe ou ce qu’on doit faire. Le jeu reste extrêmement vague sur le scénario. On comprend qu’il s’agissait de la suite directe du premier titre si on y a déjà joué. On contrôle donc à nouveau le même personnage.On découvre des bribes d’histoires durant les temps de chargement et heureusement. Ça nous permet de nous situer dans l’histoire et de savoir ce qu’on doit faire.Durant les premiers instants de jeu, on nous apprend à jouer sous forme d’un didacticiel rapide en attaquant les premiers monstres et en foulant une terre désolée, ravagée et maudite. On commence la partie avec une épée et notre pierre de Dibrom. Cette dernière peut être utilisée un certain nombre de fois pour nous soigner lorsque nous perdons de la vie. Mais une fois vide, il convient de la recharger.
Nous applaudissons ici l’ambiance très réussie. Les paysages sont glauques et sanglants. Des cadavres jonchent les sols et la musique n'aide pas à alléger l’atmosphère morbide. Le jeu porte très bien son nom, pas de doute. Son pegi 16 est ici parfaitement justifié. Les graphismes sont plutôt bien réussis aux premiers regards. Simples mais lissés, ils réussissent très bien à nous rendre mal à l’aise en foulant les différentes terres qui s’offrent à nous.
Malheureusement, l’effet est un peu gâché lors des grosses scènes d’actions ou de mouvements rapides. En effet, les décors se pixelisent subitement et tout nous paraît soudain moins beau et donc moins effrayant ou angoissant. Ça a plutôt tendance à nous agacer. D’autant que tout revient à la normale quelques instants plus tard. Mis à part ce petit défaut, on apprécie traverser l’environnement même si absolument aucune carte ni aucune boussole ne nous indique notre position. On peut se rassurer en se disant qu’on n’en a pas besoin car après tout, Morbid The Lords of Ire n’est pas un jeu en monde ouvert et est parfaitement linéaire. Il est donc assez difficile de se perdre. On peut se retrouver légèrement désorienté devant divers couloirs mais on a vite fait de trouver la bonne route.
Tout au long de notre route, on découvre des petits sanctuaires. Une fois activés, nous avons diverses possibilités, notamment sauvegarder, recharger notre pierre de Dibrom ou encore accéder au seul endroit pacifique pour notre héroïne : le Hall de la rédemption. Ce lieu nous permet également de discuter avec quelques PNJ car ces derniers sont plutôt absents à l’extérieur. Pourtant ce sont eux qui nous expliquent à minima la situation et nous donnent nos quêtes. Dans ce monde désolé que nous explorons, on ne trouve que des monstres dangereux et affamés de chairs. Et il va falloir se battre dur et fort pour ne pas leur servir de repas.
Une difficulté particulièrement frustrante et punitive
Sur le papier, le système de combat proposé dans Morbid The Lords of Ire est très intéressant. Et pourtant, on déchante très vite.La survivante a un choix assez varié d’armes qu’elle trouve sur sa route et qu’elle peut améliorer à l’aide de runes. On regrette cependant que ces dernières octroient des effets positifs mais également négatifs. De fait, on est obligé de faire un choix entre la vitesse de frappe, l’agilité, l’impact et la puissance, ce qui est dommage.
Sur notre chemin, on peut également trouver divers objets : de la nourriture pour nous redonner de la vie, des ingrédients pour renforcer nos armes, etc.
Les commandes sont plutôt simples et classiques avec attaques légères, attaques lourdes, parade, esquive, soins etc. Cependant, elles n’ont pas forcément été bien placées sur Switch pour être optimales surtout dans un jeu où la dextérité est importante. Les coups portés souffrent d’une terrible lourdeur alors qu’il faut plutôt être habile. Il faut pouvoir switcher rapidement avec les parades et les esquives pour pouvoir gagner, cependant chaque action n’est pas aussi réactive que l’on voudrait et notre barre d’énergie se vide bien trop rapidement.En terrassant ses ennemis, notre héroïne gagne de l’expérience, ce qui lui permet d’obtenir des points de compétence à dépenser afin de la rendre plus puissante. Cependant, les caractéristiques supplémentaires sont chères en points. Il faut donc tuer en grand nombre pour looter l’expérience, qui est d’ascension assez lente.
Avec tout cela, la difficulté du jeu est terriblement punitive. Même en étant plus puissante, même en arrivant à faire des esquives ou parades au bon moment, notre héroïne finit par mourir, soit bêtement car les actions ne se sont pas déclenchées correctement, soit à cause du surnombre, soit parce qu’on ne comprend tout simplement pas comment vaincre un ennemi et qu’aucun indice ne nous est donné.Et à notre mort s’ajoute la frustration. Et oui. Quand on meurt, on revient au dernier sanctuaire activé. Si ce dernier se trouvait assez loin, il faut refaire tout le passage avec les monstres qui ont ressuscité, bien évidemment, sinon ce n’est pas drôle. Le seul point positif ici, c’est qu’il y a toujours moyen d’en éviter certains lorsque ça devient vraiment lassant. Mais en même temps, adieu les points d’expérience. Et si on décide de retourner auprès d’un précédent sanctuaire afin de regagner de la vie et recharger notre pierre de Dibrom, cela fait revivre tous les monstres durement terrassés. Autrement dit, ça ne sert à rien.
Et comme si ça ne suffisait pas, il y a les ennemis qu’on ne sait pas comment battre. On ne comprend tout simplement pas comment faire, aucune indication, rien. Et ce dès le premier grand boss. Il faut alors demander une aide extérieure pour trouver après un nombre incalculable de morts en boucle. A partir de là, on laisse tomber définitivement.
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