Pokémon Diamant Étincelant et Perle Scintillante : le retour triomphant de la légende
Développé par ILCA (Pokémon Home) et édité par The Pokémon Company (Japon) et Nintendo, Pokémon Diamant (Étincelant) et Perle (Scintillante) reviennent sur Switch, 15 ans après leur sortie (au Japon) initiale sur Nintendo DS.
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Un anniversaire célébré en beauté
Si les fans de Zelda peuvent se plaindre des faibles “célébrations” (si l’on peut appeler ça des célébrations) en l’honneur des 35 ans des aventures de Link après que Nintendo ait mis le paquet avec Mario, les fans de Pokémon quant à eux sont plutôt gâtés (peut-être même un peu trop). Après le retour du très demandé Pokémon Snap en mai, 20 ans après sa sortie, et la sortie d'un nouveau MOBA en juillet, c’est au tour de la tant plébiscitée 4e génération de Pokémon de revenir sur les devants de la scène.Des remakes qui tombent à pic, puisque Game Freak nous ramènera dans la région de Sinnoh avec le prometteur (et craint !) Pokémon Legends: Arceus dans quelques mois. Mais revenons au Sinnoh que l’on connaît déjà avec ces remakes.
Retour en terrain connu
Pokémon Diamant Étincelant et Perle Scintillante s’appuient sur un matériel réputé et complet. Si les nouveaux joueurs seront enchantés par la région de Sinnoh, qui malgré son âge avancé (15 ans tout de même) reste dans l’ère du temps, ceux de la première heure n'auront pas le même ressenti.Auprès des joueurs de l'époque, ces remakes jouent surtout la carte de la nostalgie. Les nouveautés sont rares, si ce n’est inexistantes ou anecdotiques. En effet, hormis un système de personnalisation de ses Pokéball inédits à la licence et une adaptation des combats aux standards imposés par la 7e et la 8e génération, on peine à voir les nouveautés apportées dans cette réédition.
Néanmoins Pokémon Diamant Étincelant/Perle Scintillante joue la carte de la nostalgie à la perfection. Car si le marketing de Nintendo n’est pas parvenu à faire effet sur beaucoup (votre serviteur y compris), le jeu en revanche nous a pris bien plus vite qu’on aurait pu l’imaginer.
Par ailleurs, les équipes d’ILCA sont parvenues à trouver le parfait compromis entre respect de l’œuvre originale et adaptation aux standards graphiques actuels. Dans les faits, l'aspect chibi qui faisait le charme du jeu sur DS est restitué à merveilles bien que l'allure graphique globale du titre se rapproche davantage d’Animal Crossing: New Horizons (sauf en combat où l’on revient à une approche plus classique, comparable à Pokémon Epée et Bouclier).
Les souterrains : une approche encore plus rafraîchissante 15 ans après
Depuis Pokémon Diamant et Perle sur DS, une mécanique en particulier (inhérente au jeu) a été abandonnée dans les générations suivantes. Aujourd’hui après une 7e génération qui a bouleversé les codes de la saga puis un retour triomphant à ses sources avec la 8e génération, la 4e génération apporte son lot de "fraîcheur" avec un contenu authentique de son époque.Quand on parle d’un contenu authentique de l’époque et inhérent au jeu, on pense principalement aux galeries souterraines où se nichent des Pokémon bien plus rares qu'en surface. Des galeries qui apportent leur lot de fraîcheur aux fonctionnalités en ligne, surtout qu’elles permettent parallèlement d’augmenter considérablement votre niveau assez facilement. Idéal pour vous préparer au Conseil 4 si le niveau de vos Pokémon est trop juste pour parvenir à défaire la ligue, comme pour compléter votre Pokédex.
Un Pokédex trahi par son âge
Contrairement aux dernières générations où le nombre de Pokémon est de l’ordre de 300 Pokémon (environ), le Pokédex de Pokémon Diamant/Perle est pour sa part beaucoup moins riche. Et pour cause, il ne recense "que" 150 espèces de Pokémon.De fait, si cela suffit amplement à combler les joueurs lambda, les fans de la licence en revanche complèteront bien plus vite leur Pokédex, et ce sans grande difficulté avec les souterrains. On ne s'étonnera donc pas à les voir jouer quelques dizaines (ou plutôt centaines) d'heures avant de revenir sur Epée et Bouclier.
On regrette de ce fait que le studio n’ait pas choisi d’intégrer d'avantage de Pokémon (récents ou non) au Pokédex afin d’ajouter un peu plus de durée de vie (artificielle certes) au jeu. Mais même 15 ans après, le contenu de ce dernier reste très conséquent et sa re-jouabilité après avoir fini la quête principale est plutôt conséquente et reste dans la veine de ce que Game Freak nous a proposé dans ses dernières productions.
Pokémon, ça reste du Pokémon !
Si la 4e génération proposait un contenu très conséquent pour l’époque comme on peut le voir avec ce remake, Game Freak n’étant pas aux commandes car trop occupé avec Pokémon Legends: Arceus, certains défauts que de nombreux joueurs trouveront à la 8e génération restent d’actualité avec ce remake.On peut donc (légitimement ?) critiquer l’aspect graphique des combats avec des Pokémon dont les textures manquent toujours de finition. Mais l’aspect graphique reste globalement bon (en particulier pour du Pokémon). La direction artistique de ce remake (qui fait beaucoup débat) est plutôt réussie et apporte un certain charme au titre. Un peu comme le remake de The Legends of Zelda : Link’s Awakening en 2019, dont les débats ont complètement disparu un fois en jeu.
Le principal défaut qui pourrait gêner les joueurs (cela dépend en particulier des profils et ne concerne qu’une infime partie) est un flou mis en place volontairement au fond de l’écran. Il ne change rien au rendu global et ne nous a pas gêné particulièrement. Certains joueurs pourraient l'être et nous tenions à vous en informer.
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