Test de Pupperazzi : un jeu qui a du chien ?
Pupperazzi c’est le jeu de niche par excellence, idéal pour les amoureux des chiens qui portent des lunettes de soleil et font du scooter ! Pour les autres c’est à réfléchir…
TestAu paradis des chiens fous
On découvre au bout de quelques niveaux l’identité de notre personnage dont seules les mains apparaissent le plus clair du temps à l’écran pour caresser les toutous qui règnent en maîtres dans le monde de Pupperazzi. Les rares humains présents dans le jeu sont devenus des automates totalement secondaires qui sont là pour servir les chiens.Au détour d’une vue en selfie où la caméra du jeu se retourne vers notre personnage, on comprend avec surprise que l’on contrôle tout bonnement un appareil photo géant, muni de bras et de jambes et qui bondit comme s’il était monté sur des ressorts. La nature du personnage est bien trouvée, celui-ci a en effet pour mission de photographier les chiens des environs, au sein de niveaux librement visitables en 3D et en vue à la première personne.Les motivations derrière ne sont pas très claires mais le jeu s’en soucie peu. Sa volonté première s’axe surtout sur la prise de clichés originaux et susceptibles de recueillir de bonnes évaluations au moment de les poster sur les réseaux sociaux (du jeu) et ainsi gagner plus de followers.
Le joueur peut ainsi compter sur un monde bien humain, avec des stages qui s’inspirent de la vie quotidienne, comme une petite crique où mouillent des bateaux de plaisance ou bien une ville disposant de toutes les commodités, à ceci près que les habitants ne sont plus ceux que l’on s’attendrait à voir mais ont été remplacés par nos amis canins.Les chiens dans le jeu gardent d’ailleurs le caractère de nos compagnons à quatre pattes mais ils se retrouvent souvent dans des situations incongrues, comme en glissade sur une rampe de skate ou encore installés devant une borne d’arcade de jeu vidéo.
Chasser le naturel et il revient au galop, les chiens répondent en revanche toujours aussi bien à l’appel d’une balle lancée vers laquelle ils ne peuvent s’empêcher de se précipiter. À côté de cela, le jeu ose un peu de fantaisie en revêtant certains d’entre eux de vêtements et d’accessoires, avec un goût très discutable.
Le Pokémon Snap canin ?
En 2021 Pokémon Snap avait fait son retour sur Nintendo Switch dans une nouvelle version et on ne peut s’empêcher d’en faire la comparaison avec Pupperazzi tant les deux expériences se ressemblent. Que ce soit dans la prise de photos ou dans le système de notation, on retrouve là toutes les composantes du jeu de Bandai Namco.Les photos sont en effet évaluées ici selon plusieurs critères, se fondant sur les avis des nouveaux followers qui s’abonnent à notre contenu 100% sinophile. Des objectifs sont également de la partie, ainsi que des missions secrètes à découvrir. Le jeu aime jouer la carte du mystère et nous force à explorer et à pousser notre curiosité dans les sujets à photographier ou bien dans les cadrages.Fragmenté en niveaux thématiques et de taille variable, on a connaissance en débarquant dans un niveau de certaines tâches et charge à nous ensuite de parcourir le stage à la rencontre des chiens qui le peuplent pour prendre des photos originales. Quelques objets et plusieurs sortes d’objectifs d’appareil photo ou de pellicules permettent de varier les clichés et les situations qui autrement reposent beaucoup sur le hasard des chiens que l’on croise.
Ceux-ci débordent souvent d’énergie et une partie du petit challenge du jeu consiste à les capturer au bon moment. Idéalement les chiens doivent être cadrés entièrement, regarder l’objectif et arborer un costume des plus fantaisistes : voici la formule gagnante pour amasser le plus de followers.
Un design loufoque mais un gameplay qui manque de folie
Rares seront les joueurs qui auront un coup de cœur visuel pour Pupperazzi. Il faut dire en effet que les graphismes en 3D sont grossiers et rappellent une ère plutôt ancienne du jeu vidéo. Rétros mais aussi très minimalistes, le jeu ne fait pas dans la finesse avec ses plages de couleurs unies sans nuance et ses tons criards qui recouvrent les sols et les murs.Même le déplacement de notre personnage tient de l’improbable, avec une pression du stick qui le fait s’élancer à toute allure ou encore ses sauts qui reviennent parfois à gravir des falaises on ne sait trop comment.Le titre cherche en réalité à nous emmener sur une autre voie : celle de l’amour pour les chiens qui sont paradoxalement bien modélisés et très variés. De nombreuses races sont en effet représentées dans le jeu, il y en a pour tous les goûts et les interactions qu’ils offrent sont parfois très savoureuses. On vous conseille en particulier le frisbee qui semble être la coqueluche de toutes ces petites bêtes à poils qui risquent de vous suivre comme un vrai messie à travers le niveau si vous avez le malheur de leur lancer une seule fois.
Seuls les amoureux des chiens risquent toutefois de s’attendrir devant les bêtises improbables que le jeu fait faire à nos amis aboyeurs, en les mettant dans des situations parfois très étonnantes. La réalisation traîne quant à elle trop la patte et l’aventure extrêmement courte, fragmentée par un nombre limité de photographies autorisées lors de chaque arrivée dans un niveau n’aide malheureusement en rien à s’investir et s’attacher durablement à ce titre.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.