Test de Quadroids : quatre écrans pour un casse-tête
Envahir des planètes et les coloniser, c’est trop cool. Le faire avec quatre écrans, avec des possibilités de speedruns et de casse-tête, c’est encore mieux !
TestLemming conquert
Vous souvenez-vous des Lemmings ? Ces petites créatures qui avançaient sans arrêt, jusqu’à la mort s’il le fallait, et qu’il fallait faire arriver à un endroit pour terminer le niveau ? Quadroids en reprend légèrement le principe. Suffisamment, du moins, pour que la filiation avec le jeu se fasse assez naturellement une fois qu’on a le jeu lancé sur la console.L’histoire est assez simple : pour coloniser une planète, des petites créatures jaunes sont envoyées. Elles ne peuvent avancer que toujours tout droit et ne changent de direction qu’une fois un obstacle percuté. Si un gouffre, des piques ou un danger se présente devant elles, elles y foncent, laissant leur cadavre derrière elles. Corps dont les suivants pourront, si nécessaire, se servir comme plateforme, par exemple. Vous voyez la filiation ?
<Là où Quadroids prend tout son sens, c’est dans la gestion de son écran : celui-ci est coupé en quatre. Et la seule touche dont vous disposez est une touche pour sauter. Une ? Et bien non. Quatre. Mais voyons d’abord le détail de nos écrans de jeu.
Votre écran est donc divisé en quatre rectangles de taille égale. Pour plus de simplicité, nous nommerons les deux écrans du haut 1 et 2 (de gauche à droite) et les deux du bas 3 et 4 (là aussi de gauche à droite). Chacun présente un endroit, mais attention. Si les premiers niveaux font passer votre personnage de 1 à 2 par la jonction centrale, rapidement, vous vous rendez compte que les écrans peuvent être connectés n’importe comment.
Sauter dans un trou à l’écran 3 peut vous amener à arriver par le haut de l’écran 2 ; aller le plus à droite possible à l’écran 4 peut vous ramener en 1 ; et ainsi de suite. Le seul indice dont vous disposez pour vous y retrouver, ce sont les environnements. Si en bas de l’écran 4, le décors passe légèrement du vert au rouge et que le décor du 2 est le seul entièrement rouge, il y a des chances que les deux écrans soient liés d’une façon ou d’une autre.
Mais où va-t-on ?
Vous l’avez vu : la gestion des différents écrans relève du casse-tête en soi. Savoir où va aller notre petit personnage, face à quel danger et ainsi de suite, occupe déjà une grande partie de votre esprit. Il est donc totalement logique de vous rajouter un petit quelque chose de démoniaque pour augmenter la difficulté.De rajouter deux choses même. La première est propre à ce type de jeu et à beaucoup d’autres : il s’agit d’un collectible. Une petite tête de chat en robot qui une fois touchée active trois gemmes qu’il faudra récupérer dans un temps imparti pour obtenir le chat et ainsi débloquer des niveaux bonus.
Mais c’est bien d’une autre mécanique de jeu que je veux parler ici : le saut. Jusque là, nous avons évoqué les quatre écrans et comment ils pouvaient être connectés. Mais il existe une mécanique pire (ou plutôt absolument géniale mais délicate à prendre en main) que de savoir où votre personnage va aller. Car il n’y a pas qu’une touche de saut. Il y en a quatre, soit une par écran.
Si on reprend notre notation des écrans : pour sauter en 1, vous allez utiliser L ; en 2, R ; en 3, ZL et en 4, ZR. Soit les gâchettes en fonction de si elles se trouvent en haut ou en bas de la manette. Le mappage des touches est logique, mais il induit une difficulté supplémentaire : car faire plusieurs sauts sur des murs entre deux écrans nécessite de penser à changer de touche en cours de route.
De la même façon, s’il n’y avait qu’un seul petit bonhomme à amener du point A au point B du niveau, ce serait facile. Mais rapidement, ils sont deux. Et il faudra les gérer en même temps. Car Quadroids possède un système de score, fonctionnant par palier : finir le niveau, finir le niveau dans un temps donné, finir le niveau en ayant fait un certain nombre de sauts maximum.
Speedrun
Quadroids fait partie des casse-tête plateformeur particulièrement adapté pour du speedrun. L’empilement de ses mécaniques en apparence simple en fait un titre complexe, vous retournant le cerveau assez rapidement.Car la progression est fluide : le jeu vous apprend à diriger un petit bonhomme dans un enchaînement d’écrans logiques, puis dans un enchaînement d’écrans pas logiques, avant de vous montrer que vous pouvez et devez en contrôler deux. Et n’oubliez pas : la touche de saut n’est pas là pour un personnage, mais bien pour faire sauter tous ceux qui se trouvent dans l’écran qui correspond.
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