Test de Slay the Spire : jeu de cartes et rogue-lite font bon ménage
Très populaire sur ordinateur, Slay the Spire est désormais disponible sur Switch. À vous les combats de cartes pour vous défaire des ennemis qui se dresseront sur votre route !
TestUn rogue-lite d’un genre nouveau
Si vous avez l’habitude de suivre les sorties des jeux indépendants sur Nintendo Switch, vous vous serez sans doute rendu compte que le genre du « rogue-lite » est aujourd’hui représenté en masse sur la console hybride.La recette est simple : vous commencez votre aventure sans aucun accessoire avec comme objectif d’atteindre la sortie (ou bien le bout) de l’endroit où vous êtes piégé : un donjon, une cave, une cellule de prison etc.
Au fur et à mesure de votre progression dans les niveaux, vous obtenez de quoi vous équiper et augmenter votre puissance mais attention : au moindre échec il faudra tout reprendre de zéro !
Les jeux se présentant comme du genre rogue-lite font varier quelques éléments pour proposer une version plus ou moins édulcorée et donc plus accessible (ou non) aux joueurs de toute expérience.
Ici, Slay the Spire renverse la table et adapte le genre à un jeu… de cartes ! Vous commencez avec un deck d’une dizaine de cartes et chaque niveau et ennemi combattu vous permet d’enrichir votre deck d’une nouvelle carte.
Nous construisons ainsi notre paquet petit à petit en tentant d’établir une stratégie : plutôt offensive avec un maximum d’attaques capables d’infliger de lourds dégâts aux ennemis ou bien défensive pour se protéger des ennemis qui seront inévitablement de plus en plus redoutables. Sans oublier les potions et autres sorts qui vous permettront peut être de sortir de situations désespérées.
Des graphismes volontairement… moches ?
Ce qui saute aux yeux quand vous commencez à jouer à Slay the Spire est le niveau des graphismes qui sont véritablement moches au niveau des combats : les animations sont réduites ici au strict minimum et les couleurs ne respirent pas la joie. Il faut le dire clairement : l’action du jeu se concentrent ici sur les cartes qui se trouvent dans votre main et sur les multiples informations que le jeu accepte de vous communiquer au sujet de vos ennemis.Mais une fois rendu à l’évidence que les graphismes ne bougeront pas d’un iota (et qu’on y peut rien), force est de reconnaître que cette direction artistique réussie au style du jeu qui se veut avant tout orienté vers la stratégie d’un véritable jeu de cartes comme peut l’être HearthStone ou plus classiquement Yu-Gi-Oh!.
Une balance idéale et maîtrisée
Un an d’accès anticipé sur Steam auront permis à MegaCrit de peaufiner l’équilibre de son jeu que ce soit au niveau des cartes qui peuvent équiper votre deck, des adversaires à combattre ou bien même des informations qui vous permettront d’établir votre stratégie.Dès votre choix de personnage fait (il en existe 3), vous faites la rencontre d’une baleine, Neow, qui vous offre le choix d’un bonus parmi quatre. La map de votre aventure s’affiche ensuite et il vous est possible de choisir votre point de départ, après avoir soigneusement étudié les différentes étapes qui composent chaque chemin : ennemi (simple ou élite), aire de repos, trésor, marchand, inconnu… Votre choix initial dictera d’ores et déjà la suite de votre aventure : plutôt calme, riche en ennemis de type Élite et donc en récompenses etc. Toutes les cartes sont entre vos mains, littéralement.
Une fois l’aventure lancée et que vous tombez sur la case d’un ennemi, le combat commence et il vous faut étudier précisément toutes les informations qui sont à votre disposition : nombre d’ennemis, pouvoirs (bonus et malus) et surtout le nombre de points de vie qu’il vous faudra réduire à zéro pour vous en sortir. Pour finir, combien de cristaux de mana vous avez à votre disposition pour jouer vos cartes, chaque carte ayant un prix de mana à payer pour les jouer, un classique du jeu de cartes.
Avant de vous lancer dans les cartes qui composent votre main, vous devez prendre connaissances des futures actions de vos ennemis : comptent-ils vous attaquer ? Ou bien s’équiper pour renforcer leur attaque et/ou leur défense ? En cas d’attaque, il vous faudra au préalable vous équiper en bouclier pour ne pas subir des dégâts. Si vos PV viennent à être réduits à zéro, c’est Game Over et il faudra tout recommencer, n’oubliez jamais ça !
Une fois votre stratégie établie, vous jouez carte par carte. La version Switch de Slay the Spire est compatible avec l’écran tactile de la console et vous pouvez donc faire directement glisser les cartes de votre main vers les zones où elles doivent s’appliquer : vers votre personnage si c’est pour l’équiper ou bien vers un ou plusieurs ennemis en cas d’attaque.
A noter que les contrôles à la manette sont évidemment possibles : vous déplacez le curseur puis validez les actions une par une. Chaque zone de l’écran de combat peut-être survolée pour détailler le fonctionnement. Cela fait beaucoup d’informations à ingurgiter mais MegaCrit a pensé à tout pour nous faciliter les premiers combats !
Dernier détail : il est important de jouer un maximum de cartes qui composent votre main puis qu’à la fin du tour, elles ne sont pas remises dans le paquet mais dans la défausse. Une fois toutes les cartes du paquet épuisées, votre défausse devient votre nouveau paquet. Et ainsi de suite. Certaines cartes malus pourront être ajoutées par vos ennemis à votre jeu, vous forçant ainsi à les piocher sans ne pouvoir rien faire avec. D’autres occasions se présenteront à vous pour vous inciter à retirer des cartes de votre jeu, cela peut s’avérer pratique si certaines cartes de départ ne vous intéressent pas.
Une fois votre ennemi vaincu, vous récupérer les récompenses et poursuivez votre progression, jusqu’au boss final de l’acte.
Addiction totale, rejouabilité maximale
Si, par chance ou par pur génie, vous parvenez à vous défaire du boss final de la carte, vous accédez à l’acte suivant. Trois actes composent une partie classique. Chaque acte est bien évidemment plus difficile que le précédent mais les choses peuvent s’avérer encore plus difficile avec le mode « Ascension » qui se débloque une fois que vous êtes venus à bout des trois actes avec un personnage.Trois personnages sont jouables : le Soldat de fer, la Silencieuse et le Défectueux. Si le premier est plutôt classique, le 2e et surtout le 3e regorgent de subtilités qui peuvent sembler complexes au début mais qui s’avéreront au final de gros avantages pour progresser dans les niveaux. Chaque personnage possède son propre lot de cartes à débloquer en jouant avec.
C’est toute la subtilité de Slay the Spire : le principe est plutôt simple à comprendre, les cartes pas forcément très complexes (par rapport à d’autres jeux de cartes comme Yu-Gi-Oh!) mais c’est le mélange de hasard et de stratégie qui donne ici un mélange addictif que l’on meurt d’envie de maîtriser sur le bout des doigts. Nous nous retrouvons donc à enchaîner les parties pour débloquer un maximum de cartes, sans faire attention au temps qui passe !
Sachez enfin qu’un mode « Défi quotidien » vous propose, chaque jour, une nouvelle partie inédite à faire. Cela apporte un peu de compétitivité au jeu puisque votre score est partagée avec tous les autres joueurs en ligne.
Évidemment, le jeu, derrière ses graphismes très simples, regorge de subtilité et vos stratégies devront se confronter au réel plus d’une fois, c’est là toute la beauté de l’épreuve !
Slay the Spire est disponible sur le Nintendo eShop de la Switch, au prix de 24,99 €.
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