Pris dans une tempête, Yarny est projeté par dessus-bord d'un navire et s'échoue sur une plage où il rencontre un homologue de couleur bleue. Leurs fils de laine s'unissent, ils sont donc soudés l’un à l’autre et pour avancer, ils vont devoir s’entraider, ce fil symbolisant le lien d’amitié qui va les rapprocher au cours de cette aventure. Tout le gameplay est basé sur cette coopération forcée pour franchir les obstacles.
En mode deux joueurs, chacun va donc contrôler son Yarny, sauter, utiliser son fil tel une corde pour se balancer le long de parois ou aider l’autre à grimper ou descendre. Vous pouvez dérouler du fil de votre corps également pour vous en servir comme trampoline. Attention cependant à enrouler à nouveau votre fil pour qu’il ne devienne pas gênant et ne se prenne dans un obstacle.
Si le jeu est bien évidemment pensé pour être joué à deux, il n’oublie pas le joueur solo, les développeurs nous proposant alors de passer d’un Yarny à l’autre en appuyant sur une touche, et ainsi de faire face à la difficulté propre à chaque personnage. Cela fonctionne très bien même si cela rallonge un peu la difficulté sur certains passages. Bon point, un deuxième joueur peut intégrer la partie à n’importe quel moment.
La durée de vie n’est pas immense : sept niveaux en sept heures, mais on y prend plaisir à parcourir les très agréables niveaux, bien pensé au niveau du level-design et beaux esthétiquement.
La plupart du temps, votre seul casse-tête sera de réfléchir aux points d’ancrage pour franchir les obstacles : placement d’un Yarni, entourer des objets avec votre fil pour créer des points d’ancrage supplémentaires, créer par le biais d’un pont un moyen de transport d’objets qui vous permettront ensuite de grimper.
Vous ne réussirez pas toujours du premier coup, surtout à deux quand il faudra coordonner avec un bon timing les bons mouvements, mais c’est ce qui fait le sel du jeu. Certains passages nécessiteront vraiment d’étudier le décor pour planifier la liste des actions à réaliser à deux (on vous conseille de jouer avec une personne zen et patiente).
Un portage qui n’était pas évident au départ car on sait que les développeurs d’Unravel Two ont été approchés très tôt avant le lancement de la Switch et qu’il y avait un sacré travail d’optimisation pour faire tourner le jeu sur la console. La première était d’adapter un moteur de jeu qui n’existait pas sur la console Switch, le moteur PhyreEngine. Il a fallu modifier le moteur pour le faire tourner correctement sur la console et ensuite adapter l’environnement en retouchant les graphismes pour rendre lisible les Yarny à la fois en mode portable et sur l’écran de la télévision, une difficulté qui n’existait pas sur les autres plateformes. L’éclairage de certaines scènes a été modifiée, les développeurs ont ajouté de la lumière sur la laine et épaissi la bosse de laine reliant les deux Yarny pour mieux rester lisible lorsque la caméra est éloignée au maximum.
De petites différences qui se voient quand on a joué à Unravel Two sur une autre plateforme mais qui confirment le très bon travail d’optimisation de ce jeu sur la console Switch, rendant l’expérience visuellement très bonne. On ne peut que saluer les efforts des développeurs et être étonné qu’Electronic Arts, si mesuré sur la console Switch, se soit engagé dans un tel développement. Ne nous voilons pas la face cependant, Nintendo a beaucoup donné de sa personne en travaillant à fond avec les développeurs pour aider à porter ce titre sur la console car le constructeur japonais le voulait absolument.
Et c’est vrai que ce petit Unravel Two a un gameplay qui fonctionne à merveille sur la console Switch et on a l’impression que le jeu a été fait pour elle. L’occasion même d’implanter quelques modifications en prenant compte des retours sur les autres plateformes pour faire de cette édition Switch une version totalement aboutie et correspondant à ce que les développeurs voulaient créer au départ.
Graphiquement, quelques concessions ont été faites sur le rendu photo réaliste du jeu original mais c’est très beau et lisible, y compris en mode portable (avec un peu d’aliasing). On apprécie de se promener dans des décors variés (mention spéciale pour les environnements urbains et les scènes enflammées en forêt), notez qu'il faudra tout de même avancer un peu dans le jeu pour admirer ces niveaux plus colorés.
La musique est bonne, apaisante mais rapidement répétitive, ce n’est pas la plus grande réussite du jeu, le premier titre était plus inspiré. Au niveau de la variété du gameplay, il va falloir pas mal cogiter sur certains passages pour trouver la meilleure méthode pour franchir l’obstacle avec nos deux Yarny, l’histoire un poil courte évitant que l’on se lasse d’une action qui reste somme toute répétitive.
Parfois vous aurez quelques ennemis qui apparaîtront, vous obligeant à une petite phase de run qui apporte un peu de peps à une action ronronnante autrement. En cas de mort, vous recommencez tout simplement à l’endroit où vous avez échoué. Le jeu est fluide, tournant à 30 fps constant, les commandes répondent très bien en main.
Nous en profitons pour vous présenter une vidéo réalisée par notre camarade RYoGA sur ce jeu Unravel Two.
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