Test de Sonic Mania : le retour en grâce !

Un bond dans le passé

Après avoir quelque peu écorné l’image du hérisson bleu en cherchant la bonne direction à prendre pour sa licence durant de nombreuses années, Sega effectue un bond dans le passé et nous propose une suite spirituelle aux épisodes 2D. Si y avait eu un Sonic 4 sorti à l’époque, cela aurait pu tout à fait être lui. Nous revoici donc dans les années 90, quand la mascotte de Sega rivalisait encore avec son ennemi juré, un certain plombier moustachu.
Pour ceux qui sont étrangers aux jeux Sonic de la belle époque, laissez-moi vous présenter rapidement ce en quoi consiste un Sonic 2D. Un Sonic 2D est un jeu de plateforme survitaminé dans lequel vous devez arriver au bout du niveau le plus rapidement possible (en moins de 10 minutes) et de doser entre des déplacements à vive allure et des séquences de gameplay plus précises pour éviter les ennemis ou encore traverser sain et sauf des passages plus corsés.

Un digne successeur

Le jeu propose 24 zones (niveaux) répartis en 12 mondes bénéficiant d’univers graphiques et d’éléments de level design bien distincts. Certains de ces mondes sont des hommages totalement revisités de ceux des précédents opus à l’instar de Green Hill et de Chemical Plant. Les autres mondes sont inédits et se marient parfaitement avec leurs aînés en en reprenant parfois des éléments de gameplay ou de décor. L’ensemble forme un tout assez cohérent et homogène, on apprécie vraiment.

Sur tous les plans Sonic Mania est le digne héritier de ses prédécesseurs. Graphiquement le jeu est sublime et reprend parfaitement les codes des précédents opus. Au niveau sonore, le jeu revisite respectueusement les musiques des mondes déjà existants tandis que les morceaux inédits n’ont pas à rougir face à ceux des précédents opus. Enfin, en termes de gameplay et de level design, un joueur averti retrouvera rapidement ses marques. On apprécie toujours autant la non linéarité des niveaux, ces derniers permettant toujours différents cheminements que le joueur prend plaisir à explorer partie après partie.
Outre quelques nouveautés de gameplay, le jeu se distingue de ses prédécesseurs en proposant désormais un boss à affronter à la fin de chaque zone. Petit point noir, si certains sont très inventifs, d’autres n’ont semble-t-il pas bénéficié du même soin. En effet, il m’est arrivé d’en battre un ou deux en quelques secondes, parfois avant même que leur mécanique d’attaque ne se soit mise en route. D’autres manquent de clarté quant à la façon de les battre rendant les combats parfois plus brouillons que techniques.

Le jeu propose toujours ses fameux stages bonus à débloquer en cours de partie et sont inspirés de Sonic 3 et de Sonic CD. Si ceux permettant de débloquer les émeraudes de chaos sont sympathiques, les bonus stage « classiques » (récoltes de billes bleues sur une map) sont trop redondant et font regretter ceux de Sonic 2.

Les modes de jeu

Pour son prix de 20€, Sonic Mania n’est pas avare en modes de jeu, le mode principal est appelé sobrement « Mania » et propose de parcourir l’ensemble des niveaux (avec ou sans sauvegardes) en incarnant le personnage de son choix, à savoir, Sonic, Tails ou Knuckles. Les trois personnages ont chacun des caractéristiques différentes et les niveaux s’adaptent à ces dernières.

Notons qu’il est aussi possible de jouer avec Sonic & Tails comme à l’époque, Tails étant soit dirigé par l’ordinateur soit par un deuxième joueur. Petit soucis, lorsque Tails est dirigé par l'IA, celui-ci a tendance à parfois vous soulever dans les airs de façon inopportune, pas pratique lorsque cela arrive face à un boss et que le veut récupérer le dernier anneau doré qu'il reste à l'écran avant qu'il ne disparaisse...

Deux autres modes sont aussi disponibles, un mode contre la montre ainsi qu’un mode compétitif, permettant de s’affronter à deux sur écran splitté, l’objectif étant d’arriver au bout le premier.
Quelques bugs d’affichage ou de bruitage ont été rencontrés durant ce test ainsi qu’un freeze nécessitant le redémarrage du jeu lors du dernier niveau. Gageons que ces quelques faux pas seront rattrapés lors d’une prochaine mise à jour.