Test de Source Of Madness, Lovecraft à l’unanimité ?
Très inspirés des écrits de H.P Lovecraft, le créateur du mythe de Cthulhu, les suédois de Carry Castle nous entraînent dans un monde d’horreur et de tentacules. Bienvenue sur le test de Source Of Madness, un roguelite disponible depuis le 11 mai 2022.
TestCthulhu rêve et attend
Source of Madness est un roguelite dans un univers d’inspiration Lovecraftienne. Pour expliquer un instant de quoi on parle, ce jeu s'inspire grandement des écrits d'Howard Philippe Lovecraft. Auteur célèbre dans le milieu de la littérature, il est un des pères fondateurs d’un genre à la croisée entre le fantastique et la science-fiction. Il s’empare de thèmes classiques comme les sorcières, des histoires de malédictions et de destin entre autres… Vous avez peut-être entendu parler du personnage, ne serait-ce qu'à travers le jeu de rôle “Le Mythe De Cthulhu" qui s’inspire des ses écrits. L’humanité n’est rien face à des forces qui la dépassent. On pourrait écrire des pages entières pour détailler ses textes, mais ce n’est pas le sujet ici. Pour ce qui est de la mécanique, la mort fait partie du jeu et vous allez devoir recommencer souvent pour espérer aller au bout du titre. Contrairement aux roguelikes, le roguelite permet de garder certaines évolutions qui faciliteront votre progression.
À la manière d'un Rogue Legacy, le personnage que nous incarnons est aléatoire. Ses caractéristiques et sorts en début de run varient à chaque fois qu'on démarre une nouvelle partie. Au fur et à mesure de notre progression, nous allons collecter trois types de monnaies.
Premièrement, de l'or. Cette monnaie est utilisée chez les marchands pour obtenir des articles permettant d'augmenter les attributs de notre avatar de manière périodique. En effet, à la mort de ce dernier, tout l'équipement est perdu et il faut repartir avec un nouveau personnage.
Les orbes rouges s'obtiennent à la mort des ennemis. Cette monnaie est utilisée dans l'arbre de talent, accessible à chaque nouvelle partie pour augmenter les attributs de notre personnage et de tous ceux qui suivront, de manière définitive. Par exemple, le déblocage d'une nouvelle classe avec de nouveaux sorts et caractéristiques différentes.
Enfin, les orbes turquoises s'obtiennent sur les boss. À la manière des rouges, elles sont utilisées dans l'arbre de talent et influencent le monde. Par exemple, elles augmentent les chances d’accéder à "trouver des objets rares", "plus de pièces d'or" ou encore : "octroie une fiole de vie" en début de partie.
Le seigneur des anneaux
Les anneaux, représentant les armes et sorts, sont l'essence même du titre. Il est possible d'en équiper un par main allant du simple coup d’épée à la boule de feu en passant par le tir des arcanes. L'anneau de gauche s'utilise avec ZL, celui de droite avec ZR. Nous en trouvons un peu partout au fur et à mesure de nos pérégrinations. Plus nous avançons, plus les anneaux deviennent puissants, et il faudra les pratiquer pour trouver certaines synergies.Outre les anneaux, des armures et bijoux viennent étoffer la puissance de notre personnage. Il est parfois judicieux de garder un anneau de feu moins puissant si l’armure équipée donne un avantage à la pyromancie. Il existe aussi des totems, assignés aux boutons L et R qui offrent une aide temporaire au combat. Une armure qui brûle les ennemis autour ou un bonus temporaire de santé pour mieux bloquer les attaques, entre autres. À l'instar des anneaux, ils sont variés et à nous de comprendre comment les utiliser au mieux.
Jouissant de différents biomes, nous devons vaincre un énorme boss de fin de niveau pour débloquer l'accès à la suite de l’aventure. Les mondes et ennemis sont générés aléatoirement à chaque début de run. Il est donc impossible de prévoir ce qui nous attend. Cela a pour effet de toujours surprendre le joueur et d'offrir une excellente rejouabilité.
Vous l'aurez donc compris, Source Of Madness est un jeu tentaculaire dans tous les sens du terme et très riche en contenu. Cela en fait-il un jeu dénué de défaut ? Malheureusement non et plusieurs ombres viennent ternir le tableau.
Le dark saoule
La direction artistique du titre est déroutante. Il y a beaucoup de détails dans ses décors et un univers gothique peu accueillant. De loin, comparable à l’univers d’un Dark Soul, Salt and Sanctuary ou même Blasphemous, Source Of Madness se rapproche plus d'un Dead Cell dans son ADN. Mais en beaucoup plus brouillon, il n’est pas rare de perdre son personnage à l’écran. Animé tel un pantin, les mouvements de cape et d’articulations sont assez laids, ils suivent parfois des trajectoires improbables et par moment on a l’impression de jouer à un jeu flash. Mais malgré tout, on s’y habitue.Souvenez-vous, les ennemis sont générés aléatoirement, on tombe rarement deux fois sur le même monstre. Génial non ? Et bien non, étant animé de la même manière que le personnage, on se retrouve avec des créatures absolument ridicules qui ressemblent plus à une bouillie de pixel informe qu’un monstre cauchemardesque. Les griffes sont mixées avec des jambes et un corps complètement différent à chaque fois, on ne sait jamais ce qui nous fonce dessus, il faut du temps pour analyser la bête … Tout ça nous pousse à sortir la phrase qu’un grand homme clama un jour : “Il est où le cucul ? Elle est où la têtête ?”Autre problème, la visibilité en mode portable, les textes sont trop petits. Sur le dock, le problème est amoindri mais pas résolu. Il faut avoir de bons yeux pour jouer. Dans les options, il est possible de changer la taille de l'UI, mais rien ne change. Probablement un bug qui sera, on l'espère, vite réglé dans une mise à jour.
Les niveaux, eux aussi générés aléatoirement, sont labyrinthiques et laissent une sensation de brouillon par moment. Quelques chutes de FPS sont à déplorer quand beaucoup d'effets s'accumulent à l'écran. Soulignons tout de même que tout n'est pas à jeter, certains panoramas générés eux aussi par l'IA sont réussis.
La bande son quant à elle est discrète mais fonctionne parfaitement avec l'ambiance angoissante de la Terre de Marne. Les monstres font des bruits visqueux et le vent qui hurle sous les combles est parfaitement retranscrit. Cependant, les quelques notes de musique ne nous ont pas laissé de mélodies marquantes en tête.
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