Test de South Park : L'Annale du Destin sur Switch
On s’en doutait, le succès retentissant de la Switch a tendance porter avec lui de nombreux portages. Souvent, il s’agit de jeux étant sortis il y a plusieurs années et parfois, ce sont des jeux un peu plus récent. C’est le cas de ce South Park : L’Annale du Destin, sorti en octobre dernier chez la concurrence. Alors, bonne pioche ou simple pet foireux ?
TestUne histoire qui pète !
Afin d’éviter au maximum les spoils, nous n’évoquerons pas grand-chose du scénario afin de vous laisser le plaisir de la découverte car il y a de nombreux moments qui vous feront rire. Bien entendu, ce jeu se destine avant tout aux fans de la série auxquels d’innombrables clins d’oeil sont destinés. Surtout, cet humour n’est pas pour tous les publics tant les choses peuvent aller loin. Tout le monde y passe, que ce soit l’Église, les prostituées, les policiers, le racisme, les super héros etc. Le premier épisode avait été victime de censure, ici ce n’est pas le cas.Comme son prédécesseur, ce South Park est une sorte d’action RPG. Les combats se font toujours au tour par tour mais prennent place sur une grille donnant un aspect tactique plus prononcé. Les différentes attaques vont en effet avoir des portées différentes et l’on retrouve les altérations d’états comme à l’accoutumée pour le genre, l’humour en plus. Mention spéciale pour les invocations dont les cinématiques sont complètement barrées. Votre équipe peut accueillir jusqu’à 4 héros en même temps parmi une dizaine de personnages qui viendront se greffer petit à petit.
Graphiquement, on a rarement atteint une aussi grande fidélité à l’oeuvre originale. Bien entendu, reproduire l’aspect technique de South Park de la série télévisée n’est pas le plus difficile mais hormis une sorte de “filtre” qui donne un aspect un peu particulier, on se croirait réellement devant un long épisode de South Park dont vous êtes le héros.
Un jeu en Français fait par des Français ?
Cela aurait pu être parfait si le doublage français avait été celui des voix officielles. Vous l’avez sûrement lu il y a plusieurs mois, mais faisons une petite piqûre de rappel. A l’origine toutes les voix officielles avaient été annoncées pour le jeu, quelle que soit la langue. C’était même un argument de vente de poids jusqu’à qu’un des doubleurs officiels français prenne la parole sur Twitter pour annoncer ne pas travailler sur le projet. C’est d’autant plus dommage que cela ne concerne que la langue de Molière et que l’on rappelle qu’Ubisoft est une boîte… française !Alors que donne vraiment ce changement ? Bien entendu les vrais fans vont y jouer en V.O.S.T, mais pour les autres ? On rappelle que la série a déjà plus de 20 ans et que voir ses personnages préférés changer de voix est extrêmement perturbant. La grande majorité s’accorde à dire que cela est désastreux, mais est-ce vraiment objectif ? Les testeurs/joueurs ont-il réellement fait l’intégralité du jeu dans ces paramètres ?
Honnêtement, il est clair que pour certains personnages cela est choquant (Stan en particulier), mais globalement cela reste plus qu’honnête. Les doubleurs font ce qu’ils peuvent pour imiter les voix originales (motion spéciale pour Cartman) et le débit de paroles est tel qu’il est tout de même très agréable de jouer sans lire des sous-titres qui attirent l’oeil alors que l’attention devrait être ailleurs. Donc oui, on perd beaucoup en immersion, mais cela fait largement le job. De toute manière, si vous ne pouvez vraiment pas supporter les voix françaises, rien ne vous empêche de les changer à la volée directement dans les paramètres.
Le jeu vous met donc dans la peau d’un nouvel écolier dans la petite ville de South Park. Rapidement vous vous retrouvez embarqué dans une histoire de super héros à la recherche d’un chat perdu. South Park est une ville relativement grande et l’on retrouve avec plaisir l’ensemble des personnages de la série avec lesquels vous ferez des selfies pour votre compte Coonstagram.
Globalement, vous fouillerez toutes les maisons à la recherche d’objet qui vous permettront de fabriquer des costumes, des items et des artefacts. A la manière des metroidvanias, plusieurs passages vous seront barrés par des obstacles afin d’assurer un déroulement logique de l’histoire. Il faudra revenir dans ces lieux une fois les pouvoirs nécessaires acquis. La durée de vie du jeu est conséquente mais on a vraiment l'impression de faire des quêtes Fedex (des aller/retour) pendant au moins la moitié du titre. Enfin, on notera également quelques longueurs.
Après chaque combat ou mission remplie, vous remportez de l’expérience pour augmenter votre rang de Héro débloquant des emplacements pour équiper des artefacts qui octroient divers bonus tout en augmentant votre puissance. Ce sont les réelles pièces maîtresse du système de levelling. Ici, vos alliés n'augmentent pas de niveau et dépendent de ces derniers. Enfin, seul le personnage principal peut changer de classe et même en combiner plusieurs selon l'avancement du jeu.
Un portage de qualité ?
Un mot anglais dans une phrase française !Comme dit précédemment, le jeu ressemble à s’y méprendre au dessin-animé. Cependant, selon les zones traversées, le framerate n’est pas irréprochable. On note également certains bugs audios : des phrases qui ne se terminent pas ou même une scène qui en chevauche une autre (cela ne m’est arrivé qu’une fois). J’ai même eu un bug assez étrange ou mon personnage avait changé de costume et de couleur de peau ! J’ai donc dû relancer ma sauvegarde précédente.
Encore un autre défaut est celui de la taille de la police sur la carte, certaines étant pas loin d’être illisible en mode portable, sans compter les fautes de frappes (ou même des mots non traduits !). Rien de rédhibitoire bien entendu, mais un confort de jeu amoindri.
Ce qui est plus rageant par contre, ce sont les temps de chargement. Nombreux et parfois assez longs, ils coupent souvent le rythme de l’aventure, surtout avec les innombrables aller-retour à faire pendant une grande partie du jeu. Enfin, le dernier point négatif concerne les combats vers la fin du jeu, parfois certaines attaques ennemies mettent du temps à se “terminer”, comme si le jeu “freezait” pendant quelques secondes…
Que celui qui arrive à lire ce qui est écrit en rouge lève la main !
Enfin, un petit mot concernant les différences entre la version dockée et portable. Comme pour la plupart des titres, le jeu est plus fluide et légèrement plus joli sur la télévision, malgré un léger aliasing. La version portable n'est que légèrement en dessous sur ces critères et reste malgré tout parfaitement jouable. Un bon point.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.