Un monde oublié...
Une jeune femme vêtue de blanc se réveille au fin fond d'une caverne. Nous ne savons rien de cette personne, mais notre premier objectif est instinctivement de s'échapper de cet endroit lugubre. Après avoir grimpé un premier rebord et emprunté une échelle, nous voilà à l'air libre... ou presque. En effet, l'atmosphère est pesante, sa couleur jaunâtre nous la fait imaginer suffocante. Tout nous indique qu'il va falloir survivre dans des conditions difficiles.
Le personnage se déplace sur un plan en deux dimensions, mais doit parfois en de rares occasions utiliser des pans de murs en arrière plan pour progresser. Dès les premiers instants, la filiation avec les jeux du studio Playdead (
Limbo,
Inside) est flagrante, que ce soit en terme de gameplay, d'ambiance ou d'animations. La première séquence dans un champ de maïs et sa grange singe une des premières scène de Inside, à quelques nuances près.
Après avoir utilisé une charrette pour accéder au grenier de la bâtisse, poussé des caisses, sauté des précipices et actionné des interrupteurs mystérieux, nous voilà poursuivi par une horde de rats acharnés.
Stela est un Die and Retry qui comme le veut le genre nous fait échouer au moins une fois en nous faisant tomber dans des pièges vicieux. Seule l'expérience nous permet d'éviter les dangers et de pouvoir continuer à progresser.
Ça et là, quelques puzzles plutôt simples nécessitent d'observer les environnements et de tester les combinaisons possibles avec les éléments disponibles à portée de main.
Nous ne sommes pas seul
Dans ce monde apocalyptique, le danger guette chacun de nos pas. Toutes les structures, naturelles comme celles faites par l'homme, se décomposent sous vos pieds.
Mais il n'y a pas que les décors qui sont en décomposition : des créatures zombifiées rodent dans les bois, prêtes à vous dévorer vivante. Un petit jeu de cache-cache s'engage dans la forêt avec ces monstres qui réussissent vraiment à nous faire peur.
Tout est question de tempo. Et c'est la même chose lorsque plus loin on doit éviter une pluie de flèches enflammées qui s'abattent sur la zone traversée.
Des puzzles un poil légers
Jusque là où nous n'avons eu quasiment qu'à courir droit devant nous, le feeling de jeu est bon. Nous sommes tout attentif à ce que cet univers veut nous proposer.
Dans des donjons remplis de mécanismes mortels, ou d'extérieurs enneigés, nous découvrons sans cesse de nouvelles situations et de nouvelles façons d'interagir avec les environnements. Ce qui en soit pourrait s'avérer une bonne chose s'avère finalement plus de l'ordre de l'anecdotique : aucune mécanique de gameplay n'est particulièrement fouillée, et l'on a l'impression de survoler un peu l'ensemble, qui s'avère au final plutôt fade.
Le même sentiment émane d'un point de vue scénaristique. Le jeu se veut volontairement hermétique quant aux objectifs du personnages, sa nature et sa finalité, ce qui rajoute au flou général. Le dernier environnement du jeu tranche d'ailleurs avec le reste d'un point de vue ambiance, mais on ne voudrait pas dévoiler ce qu'il reste encore de mystère d'un jeu qui en a finalement si peu à montrer. Le titre se termine en effet en deux ou trois heures, et n'offre à priori aucune rejouabilité, d'une part parce que l'ensemble ne s’avère pas suffisant convaincant en cours de route pour donner envie d'y replonger, et d'une autre parce que rien n'est proposé pour prolonger l'expérience.
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