Dans un autre monde
Vous êtes une petite lumière qui va grandir et s’incarner petit à petit. Au tout début du jeu, vous marchez à peine que déjà il vous faut apprendre à vous battre. Cette genèse prend alors la forme d’un court tutoriel, avant de vous laisser plonger dans le grand bain de ce titre à la direction artistique soignée. Cela vous parait peu ? Disons que Strayed Lights joue sur ses ambiguïtés : un propos par moment cryptique, d’où vous devez retenir deux choses. La première que vous êtes l’espoir pour sauver le monde de la corruption d’émotions trop négatives et fortes. La seconde que le jeu vous laisse une quasi totale liberté d’interprétation, vous permettant d’insuffler à votre session de jeu ce que vous avez envie d’y voir. Si nous y avons vu l’exploration de la psychée humaine, nul doute que vous pourrez y voir autre chose.
Une fois debout (le tutoriel reprenant vos premiers pas, difficile au début, puis de plus en plus fluides), vous voilà prêt à explorer les terres immenses de l’univers de Strayed Lights. Au fil de votre route, vous croiserez celle d’ennemis aux attaques aussi puissantes que colorées. Là réside tout le sel de ce titre. A l’image d’un Batora Lost Haven (lien) où l’on devait associer les attaques aux couleurs des ennemis pour les toucher, Strayed Ligths reprend le même type de gameplay, à quelques différences. Ici, vous aurez trois couleurs, pour trois types d’attaque, ainsi qu’une quatrième, violet sombre, qu’il faut impérativement esquiver, ne pouvant être contrée.
Explorer et se battre
Strayed Lights fait partie de ces titres que l’on découvre petit à petit, au fil de notre exploration. L’absence de textes rend l’histoire assez cryptique, mais permet d’y distiller ce que vous voulez. Ainsi, vous explorez cet univers tout en nuances de bleu, avec des créatures qui parfois fuient devant vous, parfois se laissent caresser. Vous grandissez en explorant, en appréhendant ce qui vous entoure. Les créatures à combattre sont largement visible de loin : ce sont des gros monstres agressifs qui changent de couleur en fonction de leurs attaques.
La mort est un éternel recommencement. Ainsi, chaque coup que vous encaissez vous fait perdre de la vie, chaque esquive peut vous en faire gagner. Chaque attaque que vous portez devra se faire selon le bon schéma (attaque de la bonne couleur). Sinon, vous mourrez. Mais loin d’être réellement punitive, l’échec dans Strayed Lights vous entraîne juste avant l’affrontement que vous venez de perdre. Vous découvrez alors deux mondes : celui où vous pouvez apaiser les esprits, sortes de grands environnements que vous pouvez explorer à loisir ; et un autre, plus restreint, fait d’espaces vierges et de portails vers les mondes à explorer. Toujours sans aucun texte, c’est à vous d’appréhender ce changement de zones, qui s’effectue parfois au détour d’une mort. Libre à vous, ensuite, de retourner dans le niveau où vous venez de perdre ou dans un autre.
Concernant ces mondes, les ennemis y sont fixes : les battre et mourir ne les feront pas revenir. Vous disposez donc d’un nombre limité de fragments (que vous obtenez en les battant) qui vous permettent d’upgrader vos compétences. Le jeu propose une progression minimaliste, mais bien présente, avec des boss, des ennemis, des compétences et une certaine stratégie que vous pouvez avoir pour maximiser vos chances. Malheureusement, la difficulté n’est pas réellement présente : malgré un tutoriel qui joue sur la progression de votre lumière, la suite reste assez linéaire, voire facile si vous avez assez de réflexes, affrontements de boss mis à part. De plus, malgré les qualités artistiques non négligeables du jeu, la Switch rame par moment : textures qui ne s’affichent pas, longs temps de chargement… A coup de 30 secondes à une minute de chargement entre chaque mort, pour un titre qui joue justement sur le côté die and retry, ça commence à faire long. A voir cependant si ce soucis est propre à la console de Nintendo ou s’il se reporte sur les autres plateformes.
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