Dicton Nain n°1 : Travailler de concert pour le bien d'un monde en paix
Tales of Symphonia nous raconte l'histoire de Lloyd Irving, jeune épéiste vivant chez son père adoptif, un Nain. Il va à l'école avec Genis, l'un des derniers elfes et frère de Raine, leur professeur. Mais aussi avec Colette, l'Elue qui va restaurer le monde. Tout débute lorsqu'un flash blanc annonce à l'Elue que la Prophétie est prête à lui être délivrée. Tandis que Raine va au sanctuaire s'assurer que tout est prêt, Lloyd, Genis et Colette décident de sécher la classe et d'aller aussi voir. Cette décision annonce à la fois le début des ennuis et celui de votre aventure.
L'univers de Tales of Symphonia est vaste. Le monde de Sylvarant est rempli de mystères, de temples et autres villes, de personnages mystérieux, charismatiques, étranges. Résumer son intrigue en quelques lignes relève de l'exercice de style : votre périple pour restaurer le monde vous entraîne à la rencontre de la population, à vous faire des ennemis et à découvrir de sombres vérités sur cet univers que vous chérissez ou même sur la nature des anges. Si dans un premier temps, vous êtes accompagné de Lloyd, Genis, Colette et Raine, le mercenaire Kratos ne tarde pas à vous rejoindre et à vous apprendre les bases du combat ; le dandy insouciant Zélos finit par faire des incursions dans votre groupe ; Sheena l'invocatrice vous révélera des vérités que vous n'êtes pas prêt à entendre ; Préséa et Regal vous briseront le cœur avec leur histoire.
Comme souvent avec les JRPG et presque toujours avec les Tales of, nous sommes ici face à une fresque gigantesque, aux personnages multiples qui ont chacun une backstory fouillée et complète. Outre l'histoire principale, vous pourrez explorer différentes scènes additionnelles facultatives qui jouent à la fois sur le fan service (comme les costumes à récupérer) et sur l'histoire de chacun. Ainsi, tout au long de l’aventure, vous aurez l’occasion de voir des scénettes, en appuyant sur - lorsque l’icône s’affiche. Il s’agit de petites scènes où n’apparaissent que les sprites des visages des personnages et vous avez le droit à une conversation étoffant le lore du jeu, jouant sur la complicité des personnages. Il y en a 297 au total, dont certaines en lien avec le scénario et d’autres aux conditions de déblocage spécifique (allant de “rendez-vous à cet endroit” en passant par “réaliser X combos” ou cuisiner tous les plats du jeu).
Tout ceci, et plus encore, étoffe l’univers de Tales of Symphonia, un lore plus vaste encore que vous ne l’imaginez mais ça, on vous en laisse la surprise de la découverte.
Dicton Nain n°2 : N'abandonne jamais un ami dans le besoin
Il est temps pour nous de faire un point pour toutes celles et ceux qui n'auraient pas eu l'occasion de jouer à Tales of Symphonia. Il s'agit d'un JRPG, avec combats dynamiques. Ici, pas de tour par tour, mais un foisonnement d'ennemis à l'écran qu'il faut vaincre au moyen d'artes, des capacités spéciales qui requièrent du mana. Celui-ci diminue donc mais pourra remonter grâce à différents objets, ou encore en frappant avec une attaque normale (avec le bouton A).
Votre groupe d'attaque est toujours composé de quatre membres. A vous de façonner votre équipe idéale parmi les personnages proposés (selon leur disponibilité en lien avec le scénario). Vous en contrôlez un (pendant longtemps, ce sera Lloyd, l'épéiste) et les autres sont en mode automatique. Bien entendu, Tales of Symphonia dispose d'un menu de stratégie afin de déterminer le pattern de chaque coéquipier (ou encore leur utilisation ou non automatique des objets). Si un personnage non contrôlé peut utiliser tous ses artes (enfin tous ceux appris, nous y reviendrons), ce n'est pas le cas du personnage que vous contrôlez. Celui-ci ne dispose que de quatre artes différents, associé aux touches suivantes : B ; B + haut ; B + bas ; B + droite et gauche. Vous débutez le jeu avec un seul arte qu’il faudra utiliser pour en débloquer d’autres. En effet, ouvre certaines capacités qui s'acquièrent avec le scénario, les autres artes disposent de condition de déblocage relativement simple : l’utilisation et les niveaux. Par exemple, pour que Genis apprenne Dispersion, il doit être niveau 17 et avoir utiliser Lisière Aqua plus de 50 fois. Et ainsi de suite. Bien sûr, certains artes disposent de conditions spécifiques de déblocage, mais on vous laisse découvrir.
Si c’était tout, Tales of Symphonia ne serait pas le jeu culte qu’il est. En effet, ce n’est pas fini. Bien entendu, en combat, vous avez la possibilité de changer le personnage contrôlé, modifier l’ordre et l’attribution de vos artes, les stratégies des IA, ainsi que donner des objets (redonner de la vie, du mana, etc.). Ca, c’est la gamme “classique” des RPG en général. Mais vous allez aussi pouvoir débloquer les attaques à l’unisson, les capacités EX. et les attaques spéciales. Les premières se débloquent lorsque votre jauge d’unisson est remplie et permet d’attaquer avec vos quatre combattants sur l’un de vos adversaires. Les capacités EX sont des modificateurs de statistiques octroyés par les exsphères, des gemmes qui peuvent conférer un bonus en force, magie, etc. Et enfin les dernières sont des grosses attaques qui se débloquent souvent quand l’un de vos personnages passe en mode adrénaline (il s’agit d’un état “d’over-limit” qui joue sur une stat cachée de votre personnage et qui peut s’augmenter avec la cuisine).
Ce foisonnement d’informations, de techniques et de possibilités est particulièrement bien géré par le titre : vous apprenez pas à pas, parfois avec plusieurs heures de jeux d’intervalle, faisant de votre avancement une progression fluide et intelligente. Par son système de combat, de jeux, ses personnages et son système d’apprentissage, Tales of Symphonia a façonné les titres de la franchise. ToS a poussé le système de jeu extrêmement loin, devenant rapidement une référence. Nombreux sont les Tales of à le reprendre par la suite.
Dicton Nain n°16 : Rien n’est impossible
Il serait totalement possible de continuer à vous parler de Tales of Symphonia : ses mini-jeux, les titres à obtenir pour débloquer des vêtements, des bonus de statistiques, les dialogues exclusifs, les doublages en anglais et en japonais, les musiques épiques… Nous pourrions disserter sur la profondeur du scénario, les rebondissements qui relancent l’intrigue et ne manqueront pas de vous marquer, ou encore des thématiques abordées. Mais tout cela, et bien plus encore, est largement trouvable dans différents ouvrages ou sur différents sites. Non, LA question qui se pose, c’est celle de son portage sur Switch et de sa qualité. Alors, que vaut-elle vraiment ?
Premier constat : le jeu n’a graphiquement quasiment pas vieilli. Il est beau, dans son genre, que ce soit dans ses sprites, ses animations, ses combats. Le doublage est toujours au top. Tout comme la musique. Non, le véritable problème, ce sont les temps de chargement. Bien que faible, ils existent : le passage d’un écran à un autre se solde par un écran noir d’une à deux secondes, pareil pour le lancement des combats (qui se lancent lorsque vous touchez un adversaire). En réalité, Tales of Symphonia tourne exactement comme sur GameCube, PS2 et PS3 : avec des écrans de chargements et quelques temps d’attente. Ils sont mineurs, oui, pas vraiment handicapants, et conservent tout le charme du jeu. C’est le seul véritable point négatif de cette nouvelle version. Autre chose : malgré l’intitulé du jeu, le “Remastered” de la Switch ne correspond pas au Remastered de la PS3. En effet, il n’y a ici que Tales of Symphonia et non le duo ToS et Dawn of the New World qui est la suite (qui d’ailleurs a été descendu, à raison, par la critique). L’avantage, c’est que le jeu n’est qu’à 39,99€ sur l’eshop.
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