Test de The Last Faith, tant attendu mais un poil décevant ?
Novembre 2023, après plusieurs reports, le titre tant attendu de Kumi Souls Games a enfin pointé le bout de son nez !
TestDans les ténèbres et c’est à peu près tout !
The Last Faith n’est pas le premier du genre à s’associer aux souls-like. Il vient concurrencer une certaine licence nommée Blasphemous. Nombreuses sont les personnes qui les comparent à juste titre dans le sens où ils prennent chacun place dans un univers sombre, décadent, gore et inspiré de la religion chrétienne. Pourtant les deux univers se démarquent assez bien visuellement. The Last Faith ressemble plus à un Castlevania auquel on aurait ajouté beaucoup de noir. Preuve en est que le protagoniste ressemble plus à un Belmont que le Pénitent de Blasphemous.Mis à part quelques aspects visuels qu’on retrouve dans le gameplay, l’analogie entre les deux licences peut s’arrêter là. Dans The Last Faith, vous incarnez Eryk et c’est tout ce que vous savez sur lui. D’où il sort, qu’est-ce qu’il veut et quel est son but, sont des questions qui resteront sans réponses. Du moins pas avant les fins du jeu, car oui il y en a plusieurs. Ce qui vous donnera potentiellement l’envie de le finir plusieurs fois.Néanmoins avant d’en arriver là, sachez qu’il ne se passe pas grand chose au niveau du scénario. Il y a de belles cinématiques avec quelques PNJ par-ci et là pour taper un brin de causette mais au final, vous en apprenez peu sur l’univers. On comprend implicitement que le héros semble être maudit par on ne sait quel maléfice exactement. On va parler de nécrons et de nycrux sans vraiment vous expliquer de quoi il s’agit.L’histoire est sans queue ni tête, réellement. Eryk se réveille nu dans une prison, du moins c’est ce que laisse supposer la cinématique d’introduction. Puis comme par magie, il a des fringues et surtout, il est armé. Il sort tranquillement de sa cellule, elle n’est pas verrouillée et c’est comme cela que ça commence.
Vous explorez ce qui semble être une vieille cité et ses alentours, totalement délaissés par la civilisation et infestés par des créatures démoniaques dont beaucoup ressemblent à des vampires. Mais pour éviter d’être totalement accusé de plagiat, les vampires s’appellent des sang-froids. Clairement, l’histoire est en option. Donc si c’est un récit riche et bien ficelé que vous cherchez à travers The Last Faith, il ne faudra pas compter dessus.
Un respect des codes !
Les atouts du titre ne se situent pas dans sa narration mais plutôt dans son gameplay. En bon metroidvania, The Last Faith respecte à la lettre les codes du genre. Le monde à explorer est gigantesque et tentaculaire. Les aller-retours sont monnaie courante. Au fil de la progression, Eryk acquiert de nouvelles capacités qui justifient les va et vient afin d’explorer de nouvelles zones parfois secrètes.L’exploration est très facilitée par le fait que chaque point de sauvegarde est un téléporteur d’office. L’aspect plateformer n’est pas en reste et demande une certaine dextérité pour les passages les plus complexes. On trouve également quelques éléments de puzzle qui sont les bienvenus mais malheureusement trop peu nombreux. Mais le défi ne se situe pas là.A l’instar des souls-like, c’est bien la difficulté du titre qui va mettre vos nerfs à vif. Plus d’une fois vous verrez cet écran sur fond noir avec le message : Le nycrux vous a consommé. Oui encore cette histoire de ny quelque chose. Chaque ennemi dispose d’un pattern qui lui est propre. Les boss sont tous terriblement durs à battre. Mais boss comme, simple ennemi vous donnent du nycrux une fois battus. Mais qu'est-ce que le nycrux ? Dans les faits, c’est l’équivalent des âmes dans un Dark Souls. Quand vous en avez assez, vous pouvez rendre visite à un PNJ qui vous permet d’augmenter votre niveau. Vous avez plusieurs statistiques et chacune influe sur vos résistances magiques, points de défense, points de vitalité ou encore d’attaques en fonction du type d’armes et de sorts que vous utilisez. D’ailleurs, l’arsenal est très impressionnant. Là où de nombreux metroidvania manquent de diversité en termes d’équipement, The Last Faith ne fait pas dans la demi-mesure. Entre les différentes armes au corps à corps, à distance ou encore sortilèges, vous avez l’embarras du choix.
A cela s'ajoutent quatre classes de personnages à choisir en début de partie. Elles ne changent rien au gameplay mais servent surtout de base en termes de statistique. Elles vont plutôt influencer l’utilisation de telle arme ou magie. A chaque équipement, une ou plusieurs caractéristiques leur sont associées. Par exemple, l’espadon verra ses dégâts augmenter à chaque fois que vous augmentez la force d’Eryk, tandis que les lames courtes infligent plus de dégâts pour chaque niveau en dextérité.
C’est pareil pour la magie. Donc il n’y a pas de bon ou mauvais choix, seulement celui de définir la façon dont vous voulez jouer : gros bourrin à la force brute, guerrier agile aux attaques rapides, puissant utilisateur de sorts ou alors un peu tout à la fois. Si vous misez tout sur la force, les armes légères ou la magie ne serviront strictement à rien.
Une jouabilité qui manque d’équilibre
Malgré les nombreux styles de jeu qu’il est possible d’essayer, le gameplay n’est pas parfait et manque d’ergonomie sur certains aspects même si dans l’ensemble on peut considérer que c’est une réussite. La difficulté est renforcée par une disposition des commandes qui n’est pas très ergonomique et impossible à modifier. Prenons l’exemple de la garde parfaite qui permet de contre attaquer.Pour cela, il faut presser la gâchette R puis appuyer sur X au bon moment. La manipulation n’est vraiment pas intuitive en utilisant l’index et le pouce de la même main. Il aurait été sans doute plus confortable de réaliser cette combinaison avec les deux mains. Il en est de même pour les super attaques. Elles sont simples à réaliser mais, c’est le même problème que pour les gardes, avec le combo gâchette R et ensuite Y pour les déclencher.
Le gameplay se montre également difficile par l’absence de régénération des points de mana et d’endurance. On commence par l’endurance, elle sert surtout à bloquer les attaques. Vous pouvez toujours attaquer et esquiver. Mais quand elle est vide, il n’y a pas d’objet pour en récupérer.
Il faut trouver un point de sauvegarde et par la même occasion refaire apparaître tous les ennemis. On est sur du souls-like, rappelez-vous. Non seulement les actions de blocages sont compliquées à exécuter mais en plus très limitées sur le nombre d’utilisation. Ce qui fait complètement pencher la balance sur l’utilisation intensive de l’esquive qui ne consomme aucune endurance. Là-dessus, l’équilibrage laisse à désirer.Les sorts et les super attaques consomment des points de magie et quand il n’y en a plus, c'est comme pour l’endurance. On peut cependant utiliser un objet. Sauf que si vous pensez pouvoir mettre le jeu sur pause et utiliser un objet pour vous regagner des points de vie ou de magie, c’est raté. Non, ouvrir le menu ne met pas le jeu en pause. Si vous êtes en plein combat, tant pis le nycrux vous consommera. Il faut les équiper comme des armes, vous pouvez en choisir un nombre limité et naviguer avec le pad directionnel pour sélectionner celui dont vous avez besoin dans le feu de l’action. Celle-ci est d’ailleurs dégradée régulièrement sur Switch à cause du manque d’optimisation. Les ralentissements sont nombreux et parfois on se demande pourquoi quand l’écran est vide d’ennemi.
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