Test de Wonderland Nights: White Rabbit's Diary : intrigues au Pays des Merveilles
Un retour au Pays des Merveilles dans la peau du Lapin blanc devenu Gentil Organisateur pour la reine de Cœur. De quoi s'amuser mais pas très longtemps.
TestTeam building au Pays des merveilles
Le cœur du gameplay repose sur les rapports qu’entretiennent les quatre royaumes qui composent le bien connu Pays des merveilles : les Cœur, Carreau, Pique et Trèfle. À leur tête à chaque fois un trio, reine, roi et valet, tous dotés pour l’occasion d’une identité, d’une personnalité et d’une histoire propres que le joueur doit appréhender pour composer des activités entre toutes ces têtes couronnées.On incarne en effet le fameux Lapin blanc, serviteur du Royaume de Cœur et chargé par sa suzeraine de monter de toute pièce des tête-à-tête afin de distraire tout ce petit monde. L’ensemble des puissants se trouve en effet réuni au sein du Royaume de Cœur pour voter et discuter de l’avenir des relations diplomatiques qui écriront l’histoire du Pays des merveilles.
On se retrouve ainsi à la tête d’une petite entreprise de team building, chargé à quatre reprises de composer des rendez-vous entre les douze protagonistes et parmi six lieux et activités.
Vaut-il mieux que les sœurs et reines respectives des royaumes de Cœur et de Carreau partagent le thé et les petits gâteaux lors du goûter autour de la question de l’ouverture ou de la fermeture des frontières sachant qu’elles se détestent et affectionnent diamétralement l’opposé l’une de l’autre ou au contraire miser sur la complicité de personnages déjà complices qui apprécieront le temps passé ensemble et s’entendront sur un vote commun ?
Un jeu de stratégie façon Cluedo ®
L’expérience que propose ce jeu se veut avant tout narrative. Il se fonde uniquement sur les choix des invités à associer entre les six activités puis à admirer le résultat. Au bout de quatre tours arrive irrémédiablement la fin du jeu et celle-ci dépendra des conséquences induites par les choix faits précédemment.Si on peut ainsi finir le jeu en quelques minutes seulement, celui-ci nous invite bien sûr à relancer une partie, surtout qu’au fur et à mesure des parties le Codex, sorte de grimoire magique confié en début de jeu par ce facétieux Cheshire Cat qui est aussi de la partie, garde trace de tous les indices accumulés.
Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary s’apparente en quelque sorte au célèbre jeu du Cluedo. On accumule des informations sur les personnages nous permettant de progresser. Ici ces indices alimentent les fiches de chaque personnage, renseignant les préférences en matière de goûts pour les diverses activités au programme, les opinions politiques et les rapports entretenus avec les autres personnages.
Ces informations sont également précieuses car elles viennent grossir des objectifs qui donnent un peu (plus) de saveur au jeu.
Un contenu suffisant ?
Sans ces maigres fiches le jeu ne serait finalement qu’une succession de choix sans conséquence. Comment alors maintenir l’attention du joueur si ses actions n’ont aucune espèce d’importance ? En l’occurrence le jeu, avec ce Codex, tente de nous indiquer que des histoires à tiroirs sont dissimulées derrières les rapports policés, amusants, froids voire sans saveur des personnages entre eux.Afin de révéler ces intrigues il faut ainsi faire les bons choix dans les associations de personnages et d’activités. Les notes du codex nous fournissent le premier indice, au joueur ensuite de tirer le fil en lisant attentivement les dialogues entre les personnages lors des rencontres.
Pourtant l’expérience reste cantonnée aux quatre tours toujours identiques et la lassitude ne tarde pas à arriver au bout de quelques parties enchainées.
Certes on s’amuse à vouloir tirer le fil des petites intrigues cachées en respectant certaines combinaisons de personnages et d’activités mais pour autant le jeu propose un contenu trop limité pour y trouver son compte.
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