Test de Grim Guardians Demon Purge pour jouer en duo et c’est beau !
Vous cherchez un jeu d'action plateformer à faire à deux ? C’est vrai que c’était la fête des amoureux il y a encore quelques semaines. Alors laissez vous tenter par Grim Guardians Demon Purge !
TestKoji Igarashi, es-tu là ?
Qui est bien ce Monsieur Igarashi ? C’est le papa de Castlevania Symphony of the Night et des Castlevania qui vont suivre sur GBA ainsi que sur DS. Ce n’est donc pas n’importe qui. C’est l’un des pères fondateurs du style Metroidvania. Mais par quel emprise démoniaque parle-t-on de lui ? Les démons sont bien au cœur de l’univers du titre et si on parle de ce glorieux concepteur de jeu c’est parce que GGDP s'inspire totalement de son travail.A ce stade, il est difficile de nier l’évidence. Un château maléfique, une ambiance gothique, des hordes de démons et l’espèce d’ombre résiduelle qui suit les déplacements des personnages dans cet action platformer 2D, on pourrait limite appeler ce jeu Castlevania Legacy. Mais ce n’est pas le cas, car outre l’inspiration certaine, l’histoire assez rudimentaire se passe dans un univers bien différent mais pas tant éloigné niveau ambiance.On y incarne deux sœurs, Shinobu et Maya qui sont lycéennes le jour et chasseuses de démons la nuit. Le scénario est très basique. Une matinée sur le chemin de l’école, les deux sœurs sont projetées dans une dimension qui fusionne avec la réalité transformant ainsi leur lycée en château démoniaque. C’est ainsi qu’elles doivent arpenter ses couloirs pour découvrir l'origine de ce phénomène.
Un duo qui manque d'équilibre.
Vous verrez que le scénario n’est pas très développé. Il y a peu de dialogue et on se contente juste d'avancer avec une liberté d’exploration relative, mais on y reviendra. Ce qui nous intéresse maintenant c’est la jouabilité du titre. Pour commencer, il faut dire que les deux personnages sont bien distincts.Chacune des sœurs dispose de son propre style, l’une est spécialisée dans les attaques au corps à corps et l’autre dans celles à distance. Ensemble, elle se complète et la maniabilité est très bonne. Si vous jouez seul, il est très simple d’alterner entre les deux chasseuses d’une simple pression des gâchettes ZL et ZR.La progression de chacune est symétrique. Chaque amélioration de points de vie ou de magie vaut pour les deux et à chaque fois que l’une acquiert un nouveau pouvoir cela vaut aussi pour l’autre. Il y a un panel très vaste de capacités qui justifie d'alterner régulièrement entre les deux sœurs. Cependant on remarque vite un déséquilibre entre les deux.
Maya est beaucoup plus utile que sa sœur. Pour cause, ses capacités secondaires ont plus d'utilité pour explorer le château. Même si celles de Shinobu ont un rôle plus offensif, paradoxalement cette dernière inflige moins de dégâts avec ses attaques de base.
Les pouvoirs secondaires sont à utiliser avec parcimonie car ils ont un coût en point de magie. Si les sœurs ont chacune leurs points de vie individuellement, ce n'est pas le cas des points de magie. Ils sont communs et quand il n'y en a plus pour l'une, il n'y a plus plus pour l'autre. Il n'est pas rare de devoir tourner rond dans le niveau à la recherche de ressources magiques. On se retrouve régulièrement coincé dans l'exploration car les aptitudes de Maya sont inutilisables par manque de magie.
Un style très arcade.
Il faut progresser relativement loin dans le jeu avant de débloquer quelques aptitudes gratuites comme le grappin de Shinobu qui rééquilibre un peu la donne au niveau de l'exploration du château.De ce côté de l'aventure, le studio opte pour une structure hybride à mi chemin entre les metroidvania moderne et les anciens action platformer. Comme on le disait plus haut, l'exploration n'est pas totalement ouverte. Chacune des zones est un stage ouvert totalement explorable. Chaque stage du château est séparé des autres par un couloir avec un téléporteur qui permet d'aller dans ceux déjà déjà visitées. Si vous allez tout à droite du stage où vous êtes, vous ne tomberez pas sur la zone la plus droite du château comme dans un Metroid. Ici, pas de passage secret pour espérer prendre un raccourci, c'est cloisonné et il faut bien finir une zone afin de pouvoir passer à la suivante. La progression est d'ailleurs très schématisée. On arrive dans une nouvelle zone, on trouve le boss et une fois vaincu, on acquiert un nouveau pouvoir puis on accède au petit couloir inter niveau avec le téléporteur avant de passer au suivant. C'est très un style très arcade et cela fait beaucoup penser aux beat’em up.
L’aspect arcade se renforce par l'absence de point d'expérience mais aussi par la possibilité de faire l'aventure totalement à deux. Tout seul, le jeu n'est pas aussi difficile que cela même en mode vétéran. Les ennemis dont les boss ont des patterns très répétitifs et avec une ou deux tentatives on en vient à bout facilement. A deux, c'est surtout la coordination avec votre partenaire qui sera mise à l'épreuve. C’est pour cela que le jeu à deux se fait localement. Les concepteurs ont pensé à tout pour le mode deux joueurs. La caméra est bien gérée, il y a des actions en duo sympathique et surtout la possibilité de ramener son partenaire à la vie.
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