Test de Young Souls, à deux c’est bien mieux !
Un jeu solo et mieux à deux, de l’action frénétique, des mécaniques de RPG et de Metroidvania, voilà ce que nous propose Young Souls !
TestUn début long et presque décourageant
Ce gros titre ne fait pas envie alors qu’à la fin de l’introduction nous vous vendions le jeu ! Mais il y a le mot “début.” Car une fois dépassé la première partie qui met en place l’histoire, on découvre un jeu aux mécaniques très bien ficelées, diverses et très complètes.Nous disions donc, un démarrage pas très engageant. En effet, le rideau se lève sur ce qui semble être une vision d’un futur chaotique. On y découvre nos deux protagonistes, les jumeaux Jenn et Tristan. Une sœur et un frère dont la vulgarité n’a d’égal que leur attitude ingrate envers leur père adoptif, appelé le Professeur.Pourtant c’est bien la disparition de ce dernier qui les pousse dans leur quête. Une fois la première bataille achevée, qui fait guise de tutoriel, le récit nous renvoie quelque temps avant cette situation de fin du monde. On retrouve les jumeaux dans un quotidien où ils ne sont que des racailles. Insultant, vulgaire, turbulent et irrespectueux, on ne sait que penser d’eux. On voit clairement que les développeurs sont français vu tout le vocabulaire familier employé.Vivant avec le Professeur dans une villa à l'écart de la ville, les deux énergumènes passent leur journée à causer des ennuis jusqu’à la fameuse disparition de leur tuteur. Ils découvrent alors un passage secret qui les mène vers un monde souterrain rempli de gobelins ou de gobbon comme ils disent.
Bien que le récit apporte un univers très intéressant, le côté très anti-héros du duo nous laisse perplexe tant il est joué sans le moindre humour. Ils sont sérieusement désagréables et imbus de leur personne. Un constat qui tranche, certes avec les habitudes mais qui peut rebuter par manque d’identification.
Attention les yeux, dessin vidéo animé !
Heureusement que ceci n’est que le début, car l’aventure s'étoffe. L’introduction et les premières bastons laissent penser que Young Souls n’est qu’un simple Beat’em All classique qui se joue à deux. En réalité, il est bien plus.Le duo avance dans un donjon. Oui cela se passe sous terre comme on le disait plus haut. Les décors font donc écho à tous les thèmes qui y font référence, avec des murs en briques, des prisons, des vieilles caisses en bois, des pièges et surtout des petites ou grandes créatures à la peau sombre.
Sur la cohérence de l’univers, il n’ y pas de fausse note, même si le titre est très lumineux pour une progression dans un donjon. On précise que c’est la direction artistique qui le veut. Le style cartoonesque permet de proposer de très beaux décors et une modélisation fluide des personnages. Ce qui correspond parfaitement à ce que savent faire les indépendants. Un rendu optimal avec le plus petit budget qui n’est pas vrai ici. On observe des ralentissements en fonction du nombre d'éléments à l’écran et de nombreux temps de chargement qui cassent le rythme frénétique de l’action.Elle s’accompagne de nombreux flash lumineux sur lesquels il y a un message d’avertissement au lancement du logiciel. Il n’est pas possible d’atténuer ces effets pour les personnes photosensibles. C’est dommage de faire de la prévention sans proposer de solution.
On rentre dans l’action
Passons en revue la castagne maintenant. Comme évoqué précédemment, l’action se déroule dans des couloirs à défilement horizontal. Il est d'apparence très classique, par son côté très bourrin, car on tape uniquement avec un seul bouton, le Y.Les tutoriels placent avec aisance les contres parfaits avec ZL, les esquives avec R et la permutation entre Jenn et Tristan avec la gâchette L si vous jouez seul. En duo, localement uniquement, vous contrôlez les jumeaux en même temps. Quel est l’intérêt de permuter entre les deux si vous êtes seul ? On va y venir.Les combats se déroulent dans des pièces closes, avec peu d'interaction de l’environnement. Ennemis comme alliés ont leur barre de vie visible. La lecture des informations à l’écran se fait aisément. Cependant, dépassé un certain nombre d’ennemis l’action peut devenir confuse. Ils tapent dans tous les sens et il faut jouer avec les esquives et les différents niveaux horizontaux de hauteur de la salle.
En enchaînant les coups, le duo cumule de la mana pour déclencher des attaques surpuissantes avec leurs armes. Ces coups spéciaux varient en fonction de l’équipement. C’est là que le jeu devient intéressant. En effet, il y a plusieurs armes à disposition et de différents styles qui chacun modifie la façon de jouer. Vous pouvez être rapide et agile avec des lames doubles, équilibré avec une épée, une grosse brute avec une hache double et encore bien d’autres choses. Vous avez l'embarras du choix.
Une progression tentaculaire…
Ce qui change également la donne avec Young Souls, c’est sa progression. D’habitude dans les Beat’em all classiques, on enchaîne les niveaux les uns après les autres avec un boss, jusqu’au dernier stage du jeu. Le titre nous donne cette impression au lancement, puis on découvre avec étonnement et émerveillement que cela n’est pas le cas. Le récit met en place un portail à travers le monde souterrain qui permet de se téléporter à volonté dans tous les recoins. Une carte est à votre disposition pour situer géographiquement chaque stage avec un numéro inscrit dedans, et les coffres secrets non découverts.Assez déroutante car on sait pas dans quel sens lire la carte, elle s’avère au final très simple d’accès. Il est donc possible de revenir faire d’anciens niveaux et de bifurquer de l’axe principal de l’histoire pour explorer d’autres secteurs menant bien souvent à des boss optionnels et des récompenses. Parfois cela sera juste pour faire de l’argent ou alors de l’expérience.Il y a différentes formes de monnaie dans le jeu. Certaines sont utilisables dans les boutiques de la surface pour personnaliser l’aspect vestimentaire des jumeaux, et d’autres s’utilisent chez les artisans gobelins, tels que les fabricants d’armes, d'armures ou de potions. Surtout qu’il est très simple de s’y rendre. Il suffit d’ouvrir le menu à n’importe quel moment puis de sélectionner le téléporteur. Ce qui supprime les contraintes d’aller retours pour améliorer ou revendre de l’équipement.Quant à l’expérience, une fois bien cumulée, vous recevez une alerte qui vous informe que vous êtes devenu plus fort. Il suffit de se téléporter à la chambre pour dormir et monter en niveau. Les chiffres sur la carte indiquent d’ailleurs le niveau minimum requis pour espérer réussir. A chaque montée en niveau les jumeaux augmentent leur paramètres, résistance pour les points de vie, force pour les dégâts et endurance pour les esquives.
...et asymétrique !
On questionnait plus haut l'intérêt de permuter entre les deux personnages quand on joue seul. Ils partagent la même barre d’expérience et augmentent de niveau en même temps. Ce qu’on ne vous a pas dit, c’est que chacun est un personnage individuel. Même si vous jouez à deux, on vous donne la possibilité de personnaliser Jenn ou Tristan selon vos envies.Ne serait-ce que sur le plan esthétique, vous pouvez les habiller moyennant finance. Mais là où Young Souls tire son épingle du jeu, c’est également sur la progression de chacun. Bien qu’ils gagnent les mêmes points d’expérience, à chaque montée en niveau, le jeu vous offre un ticket pour une séance de gym.A travers trois mini-jeux vous pouvez augmenter les statistiques de chacun individuellement. Vous pouvez très bien augmenter que la force et la résistance pour Tristan afin d’en faire un tank, tandis que vous vous focalisez sur la force et l’endurance avec Jenn pour en faire une guerrière agile et mortelle. Cerise sur le gâteau, si vous ratez vos exercices à travers les mini-jeux, votre évolution sera foireuse aussi.
Ce n’est pas tout, l’équipement entre en compte également dans l’individualisation des jumeaux. Chacun peut porter les armes et armures de votre choix. L’intérêt de permuter entre les deux est là. Vous pouvez avoir deux personnages totalement différents à utiliser en fonction des situations. A deux, chacun aura son propre personnage. C’est très intéressant comme approche. D’autant plus si vous jouez seul, si l’un d’eux tombe KO l’autre sera là pour le ranimer. C’est également possible à deux. On vous conseille quand même d’y jouer avec votre moitié, vos enfants, vos colocs, bref peu importe. La difficulté est assez corsée et l’intelligence artificielle risque de vous faire passer un sale quart d’heure.
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