War Gods, le test

Test rédigé par Daikon

Les Dieux de la Guerre !

Pas mal le titre hein ? Ca fait sont petit effet. Bon, avant de se lancer dans le test, replaçons-nous dans le contexte : ce jeu est sorti en Novembre 97, et c'est en fait le premier jeu du genre sur la console. Je serai donc un tout petit peu plus indulgent. Mais vraiment un petit peu. Allez, voyons d'abord le scénario (le mot est-il approprié ?). Bah oui, y'a bien une bonne raison pour qu'ils se tapent dessus ces gens-là.
Et bien en fait, on ne sait pas vraiment. Il n'y a aucune intro ou cinématique dans le jeu, pas même quelques lignes expliquants l'histoire. Mais dans mon grand souci de professionalisme, je me suis rabattu sur la notice. Là, encore rien. Il y a juste une vague histoire de Minerai magique et qui donne des pouvoirs et tout et tout dans la présention de chaque perso. Donc je pense qu'ils se marravent la gueule pour un caillou. On sent déjà ici un grand souci de la part des développeurs. Mais je passe l'éponge, les scénarios dans ce genre de soft... Enfin si un producteur de ciné lit ça, il se tire une balle dans le seconde qui suit.

Maintenant, voici les persos. Ils sont au nombre de dix, plus deux boss. Les voici : Ahau Kin le prêtre maléfique; Anubis le gars égyptien; Cy-5 le cyborg de 2096; Kabuki Jo l'ex Samouraï; Pagan la sorcière en string; Tak le gars de pierre; Voodoo le roi des morts-vivants; Vallah la princesse guerrière en string (genre Xéna); Warhead le super soldat et enfin Maximus la gladiateur. Hé, comme dans Gladiator ! Il était bien ce film. Je peux vous le raconter, ce sera plus intéressant. Aïe ! Ok chef je continue le test. Ah oui, il reste donc les deux boss. Leur nom n' apparaît nulle part, et je suis désolé mais j'ai pas le courage de finir le jeu pour les retrouver. Je me rapelle qu'il y a un genre de gros lézard et puis un type super lèze.

Un casting de rêve quoi ! Il faut savoir qu'aucun des persos de possèdent d'arme, mais bien sûr la panoplie de coups spéciaux que tout combattant se doit d'avoir. En fait cette panoplie se limite à lancer ou cracher un truc, se téléporter ou amener l'ennemi vers soi. Vous savez, comme dans Mortal Kombat. Euréka ! C'est ça la solution.

Mortal Kombat 3,5

Et oui, ce jeu est le parfait (enfin pas tant que ça) jumeau de Mortal Kombat. Enfin plutôt (ouaff!) le jumeau difforme et monstrueux, le sous-produit. C'est vrai que les similitudes sont flagrantes. Les persos, bien qu'en 3D, sont digitalisés. Les coups se ressemblent, les fatalities sont là. Et cerise sur le gâteau, les digit'voix sont les mêmes (Round 1, Fight !). Même l'interface et les menus, c'est pareil : on choisi son perso dans un tableau et il apparaît sur le côté, et la progression dans les combats, c'est la colonne qui descend là. Enfin vous voyez ca que je veux dire, j'espère. Personnellement, WARGODS me donne l'impression d'être un essai avant un vrai jeu. Un prémice à Mortal Kombat 4 en quelque sorte. Faut les comprendre les développeurs, la 3D ils connaissaient pas encore très bien. Ils étaient jeunes (et con, puisqu'ils sont vieux et fous... j'aime bien cette chanson. Aïe OK j'arrête). Oulà, je parle et je déconne et je me rends compte que j'ai pas encore parlé du jeu, à proprement parler. Accrochez-vous ! Si vous êtes sensible et que vous n'aimez pas voir un jeu se faire descendre par un testeur sans pitié et névrosé, allez voir un autre test. Ca va saigner !!! HA HA HA HA HA !!! (rire cruel qui fait peur).

Quand l'abomination devient comique

Comme je l'ai dit plus haut, il n'y a aucune intro au jeu et on arrive direct à l'écran titre, où cette voix familière nous dit 'This is WARGODS !'. Et là on comprend vite qu'on est pas ici pour rigoler. Deux menus s'offrent à nous : Start Game et Options. Ces dernières sont plus que limitées et banales : difficulté, volume, touches, fatalities on/off. On passe. Je prends tout de même la précaution de mettre la difficulté sur easy. Allez c'est parti. Choix du perso.
Une chose saute aux yeux : c'est laid. Les menus comme l'écran titre sont moches. Aucune recherche, juste la simplicité de la laideur. Eh ! Pourquoi le perso s'est validé tout seul. Ah ok, on a que 10 secondes pour le choisir. Pas vraiment pratique quand on veut les regarder un peu. D'ailleurs ça m'énerve, il est où l'intérêt ? Emmerder le joueur ? Je commence à me poser sérieusement la question. Tant pis, je continue, je joue donc avec Ahau Kin. Tiens, les persos sont moches. Va savoir pourquoi, ça me surprends pas plus que ça. Par contre, l'arène ne l'est pas. Attention hein, j'ai pas dit qu'elle était belle, mais en 97 c'était à peu près normal.

Le combat commence, on passe enfin aux choses sérieuses. La croix ou le joy servent à controler. L, Z et Cbas servent à tourner autour de l'adversaire. R et Cgauche à bloquer. A et B coups de poings, Chaut et Cdroite les pieds. J'essais de frapper le gars en face, sans succès. Il me choppe et me fait un combot de 10 coups. Ma barre d'énergie est presque vide. J'essais encore de le frapper et me prends un coup de pied. Je suis KO. J'ai pourtant mis sur easy. Round 2. Cette fois je le touche, je me défoule sur mon pad, putain il est lent à réagir. Le gars en face bouge presque pas, je fais une perfect victory. J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi au début je me fais massacrer, et ensuite je massacre. Round 3, j'arrive à me défendre mais je perds, c'est vachement balèze en easy. Après ce premier combat, voilà mes impressions : les persos sont longs à répondre et toujours laids. Les textures ne sont pas détaillées, c'est flou et les gars sont vachement carrés. L'animation ne pète pas. Les déplacements ne sont vraiment pas naturels, à croire qu'ils marchent avec des athèles.

Et quand ils frappent, c'est rigolo ça : les mouvements sont grossiers, aucune finesse dans les coups, aucune décomposition des gestes. Et les effets spéciaux ! Fantastiques ! Pour exemple, Ahau Kin peut lancer une boule de feu qui capture son adversaire. La boule est composé de deux cercles emboités ! Oh les gars, le mode fil de fer, c'est pas la dernière étape ! Les germes de sang projetées par les gars sont les mêmes que dans Mortal Kombat, c'est à dire digne d'une 16 Bits. Et encore, Starwing est plus beau que ce jeu.

Les sons aussi sont minables : les musiques sont un subtil mélange de techno/rock qui devient vite insupportable, et les bruitages magnifiques sont de la trempe de YAA, HO, HA surement enregistrés par les développeurs un jour d'ébriété.Ca c'est après le premier combat. Mais les autres sont de la même trempe. Bien sûr, à force on arrive à sortir quelques 'coups spéciaux', toujours aussi fendards.

Des animations spectaculaires qu'is disaient au dos de la boite. Les gars de chez Eurocom ont quand même un sacré sens de l'humour. Pardon, j'ai oublié, on peut joué à deux. Et là, franchement, c'est toujours aussi minable ! Si vous y faites jouer un pote, il ne reviendra pas de sitôt chez vous. La durée de vie, chez une personne saine de corps et d'esprit ne dépasse pas les 20 minutes, une heure pour les plus courageux. Alors bien sûr on regrette sa tune. Alors quand on s'ennuie on rejoue tentant désespéremment de se prendre au jeu. Mais rien n'y fait et avec un minimum de pitié, on retire la cartouche de la console et on lui demande pardon, et on se dit 'Plus jamais ça !'.

Vous devez sûrement vous dire qu'il y a des bonnes choses dans WARGODS. En fait oui : la notice est en français et il permet de bien rigoler. Quand on regarde de près, c'est super drôle. on se dit que les développeurs étaient tous défoncés à la coke quand ils ont bossés et que l'éditeur était bourré quand il a commercialisé son bébé. Et puis on rigole de voir les personnages se mouvoir avec toute la grâce d'une personne qui serait dépourvu d'articulation. C'est vrai, ça fait penser à Edgar dans Men In Black. Et puis on réalise qu'on a payé cette daube 450 balles et alors on pleure. Un jeu comme ça, ça vous brise une console. Je me demande si il est pas responsable du semi-succès de la N64. Et peut-être que les développeurs étaient de mèche avec Sony. La vérité est ailleurs...