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Touch ? And Go !
Avec un concept simple, Yoshi’s Touch&Go relève le pari de proposer un jeu simple mais très accrocheur. L’histoire est relativement simple et tient en quelques phrases : alors que la cigogne amène Bébé Mario et Bébé Luigi, une terrible et malencontreuse péripétie se produit et le cigogne, en excellente professionnelle, perd sa livraison. Il faudra alors compter sur votre agilité pour sauver les deux adorables bambins car si la cigogne s’en occupait elle-même, vous n’auriez pas grand-chose à faire…Le jeu se divise en deux parties… et surtout en deux niveaux. Oui, juste deux niveaux, pas plus, pas moins, pas de niveaux secrets cachés discrètement au fond du jeu : rien que deux niveaux tout bête. Mais est-ce la un mal incurable ? Une erreur de Nintendo, une petite bourde ? Une insulte aux joueurs que nous sommes ? Pas forcément, loin de là.
Plus qu’un simple jeu de plateforme, on peut réellement considérer Yoshi’s Touch&Go comme un casse-tête, un jeu de réflexion. Enfin bon, avec 2 niveaux, difficile de considérer le jeu autrement… Un jeu de réflexion en deux parties, réellement distinctes qui ont une influence l’une sur l’autre. Reste à voir si l’alchimie reste efficace.
Entre ciel et terre
Première partie, premier défi, vous assistez et dirigez la chute de Bébé Mario à travers les cieux. Et avec l’écran tactile, s’il vous plait ! L’écran du haut représente Bébé Mario et son environnement immédiat, celui du bas ce qu’il se passe juste sous lui. A vous alors d’anticiper la chute du petit bonhomme en dessinant avec votre stylet des lignes de nuages pour le diriger dans telle ou telle direction ainsi que des cercles autour des ennemis.C’est les deux éléments majeurs du gameplay : ligne et cercle. La ligne définit une trajectoire, vous permet d’éviter des obstacles et vous sert à bloquer les déplacements des ennemis. Le cercle vous permet d’emprisonner dans des bulles des objets, des ennemis et ensuite de les envoyer vers votre personnage avec le stylet.
Dans la partie aérienne, il s’agit alors de permettre à Bébé Mario d’atteindre le sol, en évitant les ennemis au maximum, ne disposant que de 3 ballons le retenant de la chute vertigineuse, chute entraînant le Game Over. En réalité, parvenir en bas n’est pas insurmontable. C’est même excessivement facile pour peu que l’on s’y prenne bien. Par contre la réelle difficulté de ce passage est la récolte des points.
Les points apparaissent sous forme de pièces. Celles-ci flottent dans les airs et il s’agira de dessiner des lignes avec le stylet pour permettre à Bébé Mario de les récolter. De même, en entourant les pièces de bulles vous pourrez dirrectement les envoyer sur Bébé Mario. Mais l’astuce consiste à entourer également les ennemis avec ces mêmes bulles, les transformant en pièces par la même occasion. Cette première partie est essentielle et influencera totalement la suite de l’aventure. Récolter le maximum de points permet ainsi à Bébé Mario d’enchaîner la seconde partie, plus riche en terme de situations.
Dans la seconde partie, uniquement terrienne, vous incarnez Yoshi, recueillant Bébé Mario et partant l’apporter à la cigogne dans un défilement horizontal de l’écran du bas, l’écran du haut affichant seulement ce qu’il se passe au-dessus de Yoshi. Ici, les commandes sont en général les mêmes : la ligne, le cercle avec quelques nuances. La ligne vous servira à bloquer les monstres mais surtout à enjamber les trous propres à Nintendo dans ses jeux. Le cercle quant à lui servira beaucoup pour emprisonner vos ennemis, et récupérer des objets dangereusement accessibles. Mais Yoshi se gratifie de deux autres mouvements. En pointant votre stylet dans une direction, vous pourrez lancer des œufs vers les ennemis, les éliminer et récupérer ainsi des points. De plus, en pointant le stylet sur Yoshi vous pouvez le faire sauter et maintenir en l’air quelques secondes : pratique mais peu utile au final.
L’influence de la première partie sur la seconde est importante : le nombre de points gagnés dans la partie aérienne changent la couleur du Yoshi qui vous attend au sol. Plus qu’une simple couleur, c’est tout simplement la distance à parcourir avant d’atteindre la cigogne qui change. Plus vous gagnez de points, plus la distance est longue et plus vous gagnez de points, points vous permettant d’accéder à de nouveaux modes de jeu.
Parce que même si le jeu se résume à un décor certes simpliste, il reste que les modes de jeux sont légion, avec un Défi (Vous incarnez Yoshi et devez atteindre la cigogne avant la fin du temps, sans quoi Kamek vous attaquera), Marathon (Allez le plus loin possible), un Chrono (Délivrez Bébé Luigi des Magikoopas le plus vite possible) et aussi un mode multijoueurs dans lequel vous aurez pour mission de finir le niveau avant votre camarade.
Les musiques ne s’en sortent pas mal, un tantinet répétitive sans doute. Les graphismes eux restent très colorés et dans la pure ligne des jeux de la série Yoshi : pastel et très simple. C’est une jolie 2D très fluide qui s’étale sous nos yeux et même si on ne nous en met pas plein la vue, on trouvera le jeu fort agréable visuellement. La difficulté est bien dosée, en tout cas, suffisamment pour qu’on reste sur le titre pendant un moment notamment grâce à un sentiment de challenge et de défi assez poussé. Mais reste que le jeu n’est pas très riche, et qu’un peu plus de décors et possibilités auraient été les bienvenues.
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