On a tout vécu, l’amour fou à l’époque 8-16 bits, la séparation lors du passage à la N64, et la longue et dure réconciliation qui s’est il y a peu amorcée avec la petite dernière de Nintendo, qui laisse toujours entr'apercevoir des cicatrices. Revenons sur cette relation tourmentée et sur les possibles perspectives d’avenir qui s’offrent à Nintendo.
Les Editeurs Tiers : Gardien de la Clef du Succès !
Aucune société créatrice de consoles de jeux vidéo n’a jamais triomphé dans cette industrie sans le soutien des éditeurs tiers. Posez donc la question à Sega concernant la Game Gear, la Saturn, et la défunte mais ô combien méritante Dreamcast, la marque du hérisson bleu a le plus souvent connu l’échec par manque de dévotion, de confiance et d’intérêt des éditeurs tiers pour ses consoles. Et ça, ça ne pardonne pas … Atari, Nec, Bandai, et dernièrement mais dans une moindre mesure Microsoft, en sont également les témoins et en ont fait les frais à diverses époques!L’enjeu consistant à bénéficier du soutien des éditeurs tiers est de taille car c’est la condition pour posséder le catalogue de jeux le plus complet et le riche possible pour sa console. Plus le catalogue est complet et diversifié, plus on est assuré de toucher un large et vaste échantillon de consommateurs.
Et dans l’industrie vidéo-ludique, certains noms comptent énormément et ne peuvent être ignorés. Parmi ces compagnies qui comptent, on peut citer Capcom (Street Fighter, Résident Evil, …), Konami (Suikoden, Metal Gear Solid, Silent Hill, …), Namco (Tekken, Ridge Racer, Soul Calibur, …), SquareSoft (Final Fantasy, …), Electronic Arts (Fifa, …) pour ne citer qu’eux, sans oublier le petit nouveau qui, à l’image de sa célèbre mascotte, fonce à toute allure, Sega (Sonic, …).
Ces sociétés sont des acteurs prépondérants du marché des jeux vidéo, et ont construit leur notoriété au fil des années, à chaque nouvelle génération de consoles. S’attachant à produire des jeux de qualité, des sagas à succès et populaires, ces éditeurs font partie intégrante du marché du jeu et sur eux reposent bien souvent le succès ou l’échec d’une console.
Chacune de ces sociétés développe parmi les jeux les plus vendus au monde, et leurs sagas maisons peuvent aujourd’hui se targuer d’être aussi populaires que les plus grandes mascottes de Nintendo, ce qui n’est pas peu dire. Tout le monde connaît Sonic, Final Fantasy, Résident Evil, … ces sagas sont de véritables mines d’or !! D’où l’importance pour tout créateur de consoles de s’assurer leurs services en étant aux petits soins avec eux !
Le décor est posé, ici débute notre histoire …
Du Mariage au Divorce !
Dans les années 80 et 90, Nintendo s’est imposé face à la (maigre ?) concurrence grâce a son talent de développeur, c’est certain, mais aussi grâce au soutien incontestable des éditeurs tiers. En vrac, Final Fantasy, Dragon Quest, Megaman, Street Fighter, Castelvania, Bomberman pour ne citer qu’eux ont marqué de leur empreinte toute une époque et toute une génération de joueurs. La NES et la Super Nintendo ont largement profité de cet engouement.
A cette époque, Nintendo est souverain incontesté du marché, et les royalties générées par le format cartouche font la fortune de la firme. Nul ne peut alors éviter, critiquer ou même ignorer la politique de Nintendo, les éditeurs doivent accepter les conditions du plombier, pas de concessions, tout le monde sait qui établit les règles !
Le résultat on le connaît tous, 30 millions de NES écoulées dans le monde et près de 46 millions pour sa petite sœur la Super Nintendo. Nintendo est au sommet d’une industrie qu’il a quasiment, pour ainsi dire, créé. Indéniablement Nintendo doit beaucoup aux éditeurs tiers pour ce succès.
La N.E.S. | La Super N.E.S.
Mais Nintendo, trop confiant en lui-même et trop gourmand, va commettre une erreur stratégique monumentale qui va causer l’effondrement de son empire et obliger les éditeurs à se détourner de la pourtant si prestigieuse marque aux lettres rouges. Là ou tout le monde s’accorde à approuver l’arrivée d’un nouveau support pour l’industrie vidéo ludique, à savoir le CD, Nintendo s’obstine à croire au format cartouche encore et toujours, pour une raison qui n’échappe à personne, la cartouche est un brevet déposé qui rapporte à son fabricant, Nintendo étant, vous vous en doutez, le seul fabricant officiel.
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