Et a ce moment, c'est le plus fidèle et rentable lieutenant de Nintendo qui poignarde son propre maître dans le dos. Un à un les Rockman, Street Fighter, ISS, Castelvania, Dragon Quest, … se détournent de Nintendo et suivent la tendance amorcée par quelques aventureux tel Namco et SquareSoft, premiers téméraires à se lancer dans l'aventure PlayStation. Nintendo connaîtra alors ses pires années, bien loin de sa gloire passée. La pilule est amère pour Nintendo, et à du mal a passer.
Une nouvelle fois, l'enfant terrible SquareSoft est l'exemple parfait de la rancune que Nintendo garde de ce soudain changement de camp. La réconciliation aura lieu en 2002, après près de 6 ans d'un climat placé sous le signe de l'indifférence et du dédain.
Nintendo a payé très cher la décision d'opter pour le choix du port cartouche durant l'ère N64. Variété et diversité ont fait gravement défauts à la console 64 bits de Mario et compagnie. Et Nintendo ne s'attendait pas à ce que les développeurs trouvent une nouvelle source de financement aussi rapidement et aussi facilement. Mais Sony était la pour jouer les âmes charitables.
Une GameCube Réconciliatrice.
Quand Nintendo annonce s'être octroyé l'exclusivité de la célèbre saga Résident Evil pour sa GameCube, Mario frappe un grand coup et ce pour 3 raisons.
D'abord tout comme il y a des fans de Nintendo, il y a des fans de Capcom et de sa saga Résident Evil (ce qui ne s'avère pas être un scoop après plus de 20 millions d'exemplaires écoulés !). Et Nintendo sait exactement que ce type de jeux répond à une demande insatisfaite sur sa console, et qu'il est primordial pour lui d'y remédier. Ensuite Nintendo a réussi à voler une série fétiche de Sony qui a fait les beaux jours de la PlayStation première du nom.
Par la même occasion, Nintendo coupe l'herbe sous le pied de Sony qui ne bénéficiera pas de la saga phare pour sa PS2. Enfin et surtout, obtenir une telle exclusivité de la part d'un éditeur tiers d'un tel renom, cela inspire confiance. En effet, Capcom ne choisit pas la facilité en confiant l'une de ses plus précieuses licences a Nintendo, Sony aurait, je pense, dépensé des fortunes pour conserver cette saga dans son camp.
Mais voilà Capcom a choisi la GameCube, ce qui revient à dire qu'il parie sur son succès et son avenir. Et on ne peut rêver meilleure publicité pour Nintendo, et nul doute que le soutien de Capcom a incité de nombreux autres éditeurs à revoir leur jugement.
Tout se monnaye dans ce bas monde, l'industrie vidéo ludique ne faisant pas exception, et même si rien n'a jamais filtré, Nintendo a dû largement ouvrir le portefeuille pour couper l'herbe sous le pied de Sony. Et l'exemple Résident Evil reflète parfaitement le nouvel état d'esprit de Nintendo avec sa GameCube. Le mot d'ordre est clairement de renouer avec les éditeurs tiers, car aussi puissants que sont Nintendo et ses sagas à succès, sans leur soutien, la plus haute place du podium est tout simplement inaccessible.
Et 2 fois déjà, Nintendo a réussi à prendre Sony de vitesse, et au passage à empocher, comme déjà dit plus haut, la saga Résident Evil, et surtout le retour de l'enfant renié, SquareSoft. C'est inespéré et surtout très bon signe pour l'avenir. De grands noms qui rejoignent le camp Nintendo ça rassure, ça instaure un climat de confiance, et ça pousse les petits camarades à faire de même.
On ne l'espérait plus mais Nintendo semble enfin réussir à convaincre, à rassurer sur sa position et sa vision du marché. Et cela se traduit par un soutien incontestable des divers développeurs du monde entier. Il est certain que Nintendo ne peut encore rivaliser avec Sony de ce point de vue, mais un pas gigantesque a été franchi depuis l'ère N64. Et quel meilleur symbole de cette évolution que de voir des emblèmes qui ont contribués au succès PlayStation tel Capcom, encore lui, et sa saga des Resident Evil ou encore mieux Namco rejoindre le clan Nintendo.
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