C’est donc avec un plaisir certain que votre serviteur a inséré sa cartouche de Back to Stone dans sa bonne vieille GBA pour voir ce que ce titre avait dans le ventre. Une introduction très honorable qui explique que, dans le futur, l’Humanité a sombré dans le chaos à la suite d’un malheureux concours de circonstance qui a fait surgir un démon et ses potes. Les hommes ont été réduits en esclavage et sont condamnés à subir les expériences et les démons mènent sur eux. C’est donc dans une ambiance qui rappelle un peu Ken Le Survivant qui le personnage incarné par le joueur commence la partie enfermé dans sa cellule. Il parvient à s’en échapper pour se rendre compte qu’il dispose de la capacité de changer ce qu’il touche en pierre suite aux expériences qu’il a subi. En résumé, en frappant ses ennemis, notre héros les change en cube de pierre.
Mais cette capacité a un prix car si l’énergie vitale de ce mortel tombe trop bas, sa puissance augmentera encore mais il se changera en démon, ce qui entraînera un Game Over sec et sonnant. Pour aider votre personnage, un petit démon rencontré en cours de chemin se fera un plaisir de vous expliquer vos pouvoirs ou vous donnera un coup de pouce en cas de besoin. Et il ne sera pas de trop car votre personnage a pris la décision de trouver un remède à son état et les obstacles ne manquent pas.
La 3d isométrique is back
Après cette mise en situation, il est bon de préciser que Back to Stone remet à l’honneur le vieux principe de la 3d isométrique connue par Equinoxe sur SNES. Ce principe permet d’avoir une bonne vision des décors, mais impose une certaine habitude dans la prise en main qui pourra surprendre les plus jeunes joueurs, mais rien d’impossible à surmonter cependant. Il serait faux de croire que le jeu se limite à un simple jeu d’action. Des énigmes logiques sont à résoudre en utilisant les ennemis changés en pierre ou certains pouvoirs démoniaques pour ouvrir des portes ou débloquer certaines situations. Il sera même parfois nécessaire de savoir jouer sur la barre d’énergie pour augmenter la puissance de votre personnage tout en évitant qu’il sombre trop du côté obscure. Il ne faut pas oublier quelques boss à envoyer ad patres pour motiver le joueur et on obtient un jeu vraiment attachant.T’as pas un password ?
Autre originalité de ce petit bijou, il n’y a pas de sauvegarde sur la cartouche. Tout se fait par passwords sur des balises entre les niveaux. Ces balises servent aussi de points de départ au cas où le personnage se fait tuer afin d’éviter au joueur de devoir se refaire tout le niveau.Reste la question des graphismes. Sont-ils à la hauteur alors que d’autres éditeurs réussissent à faire des horreurs sur DS ? Et la réponse est oui, les graphismes assurent. Le design est soigné et les dessins des personnages en phase de dialogue renforcent l’impression de jouer à une version alternative de Ken Le Survivant où la magie aurait remplacé la bombe atomique. Il ne faut pas laisser de côté les épaulières et les habits moulant pour se plonger entièrement dans ce monde sombre et sans espoir.
Tous ces ingrédients contribuent à donner à Back To Stone une durée de vie tout à fait honorable pour un jeu GBA. Action et énigme ont toujours été deux éléments capables de garder un joueur scotché longtemps sur sa console. Et comme le prix de ce petit trésor reste très honorable, pourquoi se gêner ?
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