4 écrans, 22 niveaux, 1 difficulté élevée
4 écrans de jeux différents et 22 niveaux de difficulté pour faire le tour du jeu, cela semble peu mais attention, la difficulté est très présente. Avant de réussir à faire le tour des niveaux, avec seulement trois vies, à priori sans possibilité d’en récupérer une, le tout sans sauvegarde, il est clair que seuls les plus motivés d’entre vous vont se lancer à dépasser les deux heures d’essai sans jeter la console dans le décor. Pour le moment, on a fait chou blanc et pas sûr qu’on soit motivé tout de suite pour recommencer.
Le bon côté, c’est que c’est typiquement le jeu que l’on sort lors d’une soirée entre amis, histoire de faire taire l’un du groupe qui aurait tendance à rouler des mécaniques parce que jusqu’à présent il écrasait toute la concurrence. Pour ceux qui ont fait le tour de l’antique Donkey Kong, le jeu culte de Nintendo est une promenade de santé par rapport au côté vicieux de ce titre. On est plutôt dans le hard à la Ghost’n Goblins, vous savez le chevalier qui passe son temps à courir en slip ou à se transformer trop rapidement en tas d’os.
Commençons tranquillement par les deux premiers niveaux, qui sont une simple formalité. On reprend clairement le concept d’affichage de Donkey Kong par une petite parodie. Au lieu d’écrire « How High Can You Go », nous avons « How Low Can You Go ». la différence étant qu’une fois grimpé en haut du chemin de ronde, il va falloir poursuivre le vil baron au cœur de sa forteresse.
On commence donc le premier niveau qui clone assez bien le principe de Donkey Kong. Notre pauvre homme se déplace relativement lentement, il peut saisir un marteau pour frapper des flammes qui tombent depuis un canon et se déplace le long des plateformes. On saute, certaines plateformes se déplacent, on récupère des points bonus en sautant par-dessus les flammes, en les détruisant, en récupérant quelques lettres disséminées dans le décor. La moindre chute, même de faible hauteur, est mortelle. Bref aucun droit à l’erreur.
Seule nouveauté, un archer situé en haut à gauche de l’écran vous décoche quelques projectiles d’abord en cloche puis en ligne droite quand vous arrivez à sa hauteur. On grimpe malgré tout l’ensemble et le vil est obligé de s’enfuir au cœur de son donjon, votre bien-aimée sous le bras.
On passe ensuite à un nouveau décor où le félon vous attend tranquillement installé sur son trône avec un énorme lustre au-dessus de sa tête, votre belle est attachée à ce fameux lustre. Pour la délivrer, il va falloir passer sur les différents points d’attache des cordes reliant le lustre pour faire tomber le tout sur le Baron, tout en évitant de petits fantômes de feu.
Un jeu d’enfant, votre princesse est dans vos bras, avec les petits cœurs qui vont avec. Fin de l’aventure.
100 fois tu recommenceras ta tâche et tu échoueras
Fin ? Que nenni. On recommence le premier niveau (il faut croire que la belle n'a pas compris qu’il ne fallait pas aller se balader seule autour du château du Baron) et on recommence le premier niveau mais avec un level de difficulté supérieure. Les flammes ou morceaux de lave se déplacent plus vite, l’archer tire également un peu plus souvent dans votre direction et le chemin de garde est protégé par deux canons, avec un baron qui vous tire beaucoup plus souvent dessus. On vous rappelle que vous n’avez que 3 vies, donc on s’accroche.
C’est à ce moment que l’on découvre un nouveau décor. On doit redescendre dans la cour du château depuis le haut du chemin de garde. Avec un chevalier en armure qui ne nous accueille pas avec joie, il faut trouver le bon chemin d’échelle pour atteindre le bas de la muraille. Il ne vous reste plus qu’à vous approcher du Baron. Celui-ci se met à dégainer des boulets de canon qui rebondissent ou roulent plus ou moins vite. A vous de trouver le bon timing pour les éviter, cela se joue parfois à pas grand-chose.
Le Baron se sauve à nouveau dans son donjon. Puis on retrouve notre écran avec le Baron installé sur son trône, la princesse dans le lustre et nous obligé de faire tomber le tout sur la tête du baron.
Vous pensez souffler. Petit joueur ! Vous allez recommencer le premier niveau, avec trois canons au sommet, crachant des flots de lave qui s’écoulent de plus en plus vite (beaucoup trop vite au regard de notre vitesse de déplacement), tout en se faisant tirer dessus par l’archer. Vous avez compris le topo, plus on avance, plus la difficulté devient élevée.
On finit par apercevoir le 4e écran, sorte de cuisine avec des poulets préparés par un cuisto sur des tapis roulants. Il faut grimper tout en haut, sans se prendre un couteau lancé par le cuisinier (il tire plus vite que son ombre).
Bref, un moment le toujours plus a été de trop pour notre patience (le trio chevalier en armure, archer et oiseau volant nous a tué) et nous avons posé la console pour se décrisper. Et dire qu’à la fin il y a le kill screen.
Pourquoi tant de haine ?
Si le titre est clairement à destination des hardcores gamers, c’est qu’à la base le jeu est sorti avec un challenge et de l’argent à gagner. Du cash ? Oui 5000$ pour le premier à remplir l’intégralité des missions (le challenge a été remporté, si vous voulez voir l’exploit, rendez-vous sur le
site officiel du jeu qui a immortalisé
la performance), il reste semble-t-il celui avec une récompense de 3500$ à remporter.
Cela ne sera clairement pas pour nous mais au moins, c’est un moyen motivant de s’accrocher. Après tout, il y a des compétitions de speed-running avec des prix parfois très importants, pour battre un record ne serait-ce que d’une seconde.
Castle Kong ne propose rien de plus que ce challenge diabolique. Vous pouvez y jouer console en main, choisir l’option de jeu console tenue verticalement (posez la console sur un support et déclipsez vos joy-con ou mieux jouez avec une manette pro, car jouez en tenant verticalement la console tout en ayant les joy-con clipsés est clairement injouable dans le feu de l’action). Vous pourrez toujours y jouer en mettant sur la télé le jeu, parfait pour visionner à plusieurs votre habilité et recevoir les encouragements des autres joueurs quand vous arrivez à surmonter la difficulté sur laquelle tout le monde échouait jusqu’à présent.
En mode vertical, le gameplay est recentré sur la partie la plus intéressante.
Pour les personnes trouvant déjà Donkey Kong difficile, passez votre chemin, ce titre n’est pas fait pour vous. On est clairement dans un challenge compétitif, d’où l’intérêt de partager les meilleurs scores via le net.
Castle Kong est disponible depuis le 25 février 2021 sur l’eShop de votre Switch, pour la somme de 6,99 €. Joueur en solo uniquement, 315 Mo sont nécessaires pour tenir sur votre espace mémoire (cela ne devrait pas poser de problème). Langue anglaise uniquement mais ce n’est pas un problème. Castle Kong est édité par Drowning Monkeys Games, nous remercions le service de presse pour nous avoir fait parvenir un code afin de réaliser le test de ce jeu, nos ongles ne les remercient pas en revanche.
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